AFRIQUE

RCA : De nombreux morts à Grimari, trois jours d'affrontements (Croix Rouge)


- 19 Avril 2014


"Anti-Balaka et ex-Seleka ont mené des actes de vengeance", a indiqué un témoin à Anadolu.


Anadolu Agency

Une vingtaine de personnes ont été tuées lors d'une série affrontements opposant les milices Anti-Balaka aux ex-rebelles Séléka ces derniers trois jours, àGrimari, à 300 km au nord-est de Bangui, a indiqué à Anadolu, le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo.
 
“Il y aurait entre vingt et vingt-deux personnes tuées lors des affrontements de Grimari, mais nous n’avons encore ni les chiffres exacts, ni l'identité des victimes", a précisé M.Bogo.
 
Depuis lundi, les ex-rebelles Séléka et les miliciens Anti-Balaka se battent à Grimari. « Les Anti-Balaka ont tenté de venger les morts de Dékoa (localité située dans la même région) le 9 avril lors d'une bataille qui les avait opposés aux Séléka et qui s'est soldée par l'arrestation de certains d'entre eux par les Seleka", selon un fonctionnaire des Eaux et forêts dans la région.
 
« Le deuxième jour, les Anti-Balaka ont reçu des renforts de Sibut (ville située à 180 km au nord de Bangui), puis ont mené l'offensive pour ainsi prendre le dessus sur les Séléka.  Mercredi, les forces françaises Sangaris se sont violemment interposées entre les deux camps. Le bilan était lourd, mais je ne peux pas donner des chiffres exacts», a précisé le même témoin.
 
 "La tension se veut  encore très tendue à Grimari et la population continue à prendre pour refuge la brousse »  a témoigné à Anadolu  un agent de Médecins Sans frontière (MSF) parti de Bangui pour assister les blessés.
 
A Bambari, chef-lieu de la localité, situé à 80 km du théâtre des affrontements, Christine Towa, pharmacienne à l’hôpital régional de la ville  a confirmé avoir reçu des blessés et un cadavre, relevant tous de la Seleka.
 
Depuis le début de l'intervention française en décembre 2013, les ex-rebelles Seleka se sont trouvés confinés dans les provinces du  Nord centrafricain. Ils sont, depuis, pris à partie par les Anti-Balaka, milices à majorité chrétienne exigeant le départ définitif des musulmans du pays.

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