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Royal ou Aubry ? Les militants choisissent


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 21 Novembre 2008


Arrivées respectivement en tête et deuxième à l'issue du premier tour, Ségolène Royal (42,9 %) et Martine Aubry (34,5 %) s'affrontent vendredi pour prendre la tête du PS. Hors course, Benoît Hamon (22,6 %) a appelé les militants à voter "massivement" pour cette dernière au second tour. Vivez minute par minute les événements marquants de la journée de vendredi.


Royal ou Aubry ? Les militants choisissent
Arrivées respectivement en tête et deuxième à l'issue du premier tour, Ségolène Royal (42,9 %) et Martine Aubry (34,5 %) s'affrontent vendredi pour prendre la tête du PS. Hors course, Benoît Hamon (22,6 %) a appelé les militants à voter "massivement" pour cette dernière au second tour. Vivez minute par minute les événements marquants de la journée de vendredi.

Aux urnes. Les 233.000 militants socialistes sont appelés à choisir entre Ségolène Royal et Martine Aubry pour ce second tour de l'élection du premier secrétaire du PS. Les bureaux de vote qui ont ouvert à 17 heures fermeront à 22 heures. Les résultats sont attendus dans la nuit.


A voté. Le maire de Lille Martine Aubry a voté dans sa ville pour le deuxième tour. Après avoir jeté son bulletin dans l'urne, la candidate au poste de premier secrétaire du PS a tendu la main à son adversaire : "Si je suis élue (..) dès ce soir, j'appellerai Ségolène Royal pour lui dire : Nous faisons partie du même parti, celui qui doit redonner l'espoir aux Français (...) Nous n'avons pas le même projet pour la France mais nous devons ensemble discuter pour trouver le meilleur projet pour 2012."

Scrutin historique. Ségolène Royal appelle les socialistes à "voter massivement" dans un scrutin "historique", au moment de mettre elle-même son bulletin dans l'urne dans son fief de Melle dans les Deux-Sèvres. Souriante, et sous les applaudissements d'une trentaine de sympathisants, elle déclare : "Les militants ont à choisir entre l'avenir et le passé (...) Ils ont entre leurs mains le changement, le souffle nouveau, l'ouverture."

L'appel de Julien Dray. "Je demande à celles et ceux qui ont encore à s'exprimer dans les prochaines heures de se comporter en dirigeants responsables, de ne pas recourir à des attaques blessantes sur la compétence ou sur la capacité à rassembler, et de ne pas non plus convoquer l'histoire de manière infamante", demande le député de l'Essonne dans un communiqué. Un message qui s'adresse directement à Lionel Jospin, qui soutient Martine Aubry. Jeudi l'ancien Premier ministre avait dit, visant Ségolène Royal, que "dans le socialisme, les néo, ceux qui étaient contre les vieux et pour le neuf, n'ont pas toujours laissé de bons souvenirs". Une critique qui peut être interprétée comme une allusion aux néo-socialistes des années 1930, dont le chef en France, Marcel Déat, devint ensuite collaborateur de l'occupant nazi.

SFIO. Henri Emmanuelli appelle les militants socialistes à voter pour Martine Aubry face à Ségolène Royal pour ne pas "revenir à la SFIO d'avant 1971". "Il ne faut pas se tromper", écrit dans un communiqué l'acolyte de Benoît Hamon. "La confrontation de ce soir n'est pas, comme on essaye de le faire croire, une question de personnes. C'est l'affrontement de deux stratégies et de deux lignes politiques." "Être ambiguë avec les alliances au centre droit, ce serait refermer l'existence du PS d'Épinay pour revenir à la SFIO d'avant 1971. C'est pourquoi, il faut voter Martine Aubry", conclut l'ex-premier secrétaire, dans une allusion à la question des alliances au centre, que Ségolène Royal a proposé de faire trancher par un vote des militants.

Leçon. Razzy Hammadi, secrétaire national proche de Benoît Hamon, affirme qu'une victoire de Martine Aubry est "la condition sine qua non pour préserver l'unité du parti et entamer une rénovation" du PS. "Il faut que Martine Aubry l'emporte", considère l'ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), également membre du Bureau national du PS. Il estime en outre que Benoît Hamon et ses amis n'ont "pas de leçons à recevoir de la part de Ségolène Royal concernant le renouvellement", un thème souvent mis en avant par la candidate.

Delanoë plaide la cause d'Aubry. Bertrand Delanoë considère que Martine Aubry est plus "crédible et compétente" que Ségolène Royal sur la question sociale et qu'elle aime "plus travailler en équipe". La maire de Lille "a une culture politique plus collective" lance-t-il au micro de France Info. Et d'estimer qu'Aubry "aura plus facilement une majorité politique et ce sera important pour la solidarité du parti pendant trois ans".

Frêche pronostique. Georges Frêche estime vendredi que Martine Aubry a deux chances sur trois de l'emporter face à Ségolène Royal pour la direction du PS, mais que cela constitue une "chance" pour la présidente de la région Poitou-Charentes. "Si c'est Ségolène qui perd, c'est sa chance", déclare ainsi Georges Frêche. "Parce que si elle perd, analyse le président de la région Languedoc-Roussillon, elle va perdre à 48 % et elle va rester tapie pendant deux ans hors des coups et des flèches pour préparer l'avenir. Et les autres, qui ont cinq présidentiables dans leurs rangs, se battront comme des chiens pendant deux ans."

Aubry et la révolution féminine. "La seule chose qui compte aujourd'hui, c'est de dire que le renouvellement, maintenant, c'est sûr, aura lieu au Parti socialiste, d'abord parce qu'il y aura une femme à la tête du parti. C'est une révolution, ça n'a jamais eu lieu", déclare Martine Aubry sur France Info. "Benoît Hamon, qui est le symbole de cette nouvelle génération ancrée à gauche, nous a rejoints pour que nous soyons tous les deux côte à côte. (...) Si je gagne, je tendrai la main à Ségolène, ce sera la première à qui je passerai un appel pour lui dire : nous ne sommes pas rassemblées sur la même ligne politique, mais nous devons être unies pour les Français. Si je perds, j'attendrai qu'elle me passe un coup de téléphone et moi, je travaillerai toujours pour mon parti."

Royal main tendue. "Les militants ont déjà marqué profondément leur volonté de changement, et de ce point de vue, beaucoup de celles et ceux qui ont voté pour Benoît (Hamon) aspirent aussi au changement des pratiques, à la transformation de notre parti et à l'ancrage à gauche des socialistes", déclare depuis Poitiers Ségolène Royal. "Je voudrais vous dire que nous sommes la garantie de ce changement, de cet ancrage à gauche, mais aussi de l'ouverture sur toutes les idées neuves. (...) Dans la préparation de cette élection et de ce congrès, j'ai tendu la main en permanence à mes partenaires (...) et dès demain, je recommencerai à rassembler tous les socialistes."

Sapin s'attend à un vote "serré". "Le résultat du vote de ce soir [vendredi soir, NDLR] sera particulièrement serré. Les militants choisiront, laissons-les faire le plus sereinement possible ce travail difficile", insiste Michel Sapin, qui avait soutenu la motion de Bertrand Delanoë. Alors que le maire de Paris a appelé à voter pour Martine Aubry, le député de l'Indre s'est pour sa part refusé à choisir entre la maire de Lille et Ségolène Royal. "Au-delà de l'issue du vote, il faut se préparer à remettre le Parti socialiste au travail, à recoller les morceaux brisés, à apaiser les haines, et à accompagner une nouvelle génération de visages et de talents. Et cela, avec la plus totale loyauté vis-à-vis de la direction que les militants se seront donnée."

Lang n'a "pas de doute". "Martine Aubry est bien placée pour l'emporter. Elle dispose de réserves très importantes, en particulier les voix de Benoît Hamon. Je n'ai pas de doute, je pense que la quasi-totalité des électeurs de Benoît Hamon se porteront sur elle", affirme Jack Lang sur RFI. Le député du Pas-de-Calais met en garde : "Si Ségolène Royal devait l'emporter, aussitôt, elle transformerait le Parti socialiste en une machine présidentielle" alors que "si Martine Aubry est élue elle sera au service de tous, de tous les courants de pensée, de toutes les générations, et la question du choix du candidat en 2012 sera totalement ouverte".

Hamon "ne crie pas victoire"... pour Aubry. "Arithmétiquement", la maire de Lille devrait l'emporter, mais "ça sera un ultime scrutin qui s'annonce serré", promet Benoît Hamon sur France 2, évoquant "une très grande lassitude des militants". "Je ne crie pas victoire avant", souligne le représentant de la gauche du PS, arrivé troisième au premier tour et qui a appelé à voter pour Martine Aubry.

Hollande appelle au rassemblement. "Quel que soit son nom, quelle que soit l'ampleur de sa majorité dans les urnes ce soir [vendredi soir, NDLR], il est très important que tous les socialistes se rassemblent derrière celle qui sera élue", demande le premier secrétaire sortant, François Hollande, sur France Bleu Limousin. Le président du conseil général de la Corrèze indique qu'"à travers le vote du premier secrétaire, une majorité se créera dans les instances du Parti socialiste. Il faut que la prochaine première secrétaire ait la force nécessaire".

Peillon et l'arithmétique. "Il faut faire fatiguer le doute." La phrase est de Jean Jaurès. Mais c'est Vincent Peillon qui la reprend vendredi matin pour commenter les résultats du vote du premier tour pour l'élection du premier secrétaire du PS. "On nous avait dit que Ségolène Royal serait en très grande difficulté puisque l'arithmétique, 25 % (la motion Aubry) plus 24 % (la motion Delanoë), ça faisait 49 % et non pas comme on le voit ce matin 34 %", analyse-t-il sur RTL. Le bras droit de l'ancienne candidate à la présidentielle se méfie d'autant plus des scores qui sortiront du second tour. "À nouveau, avec l'appel de Benoît Hamon (...), on voudrait nous faire croire que les choses sont très difficiles. (...) Moi, je crois que cette dynamique va aller jusqu'au bout (...) et que ce soir, nous aurons cette victoire. J'ai trouvé là les militants très courageux. Ils ont déjoué à la fois les commentaires, l'arithmétique, le vieux parti. Il faut que ça s'amplifie." On sera vite fixés...

Royal se décommande. RTL n'a pas goûté l'annulation de dernière minute de l'ancienne candidate à la présidentielle pour l'interview politique du matin. "Mercredi, Ségolène Royal a pris l'engagement d'être présente sur l'antenne ce matin, pour commenter les résultats du scrutin interne au Parti socialiste. Elle a finalement choisi de ne pas l'honorer, cette attitude n'est pas professionnelle et elle constitue un préjudice à l'encontre de RTL et de ses auditeurs", tance Jean-Michel Aphatie, l'intervieweur vedette de la station de la rue Bayard. Résultat, Vincent Peillon, l'un de ses fidèles lieutenants, a remplacé au pied levé la présidente de Poitou-Charentes qui aurait raté son train.

Le camp Aubry conteste les résultats. Christophe Borgel, mandataire national de la motion Aubry pour le 75e congrès, met formellement en doute les nouveaux chiffres de la direction faisant état de 43,10 % des voix pour Ségolène Royal, et de 34,50 % pour Martine Aubry. "D'abord, je conteste la méthode consistant à donner, dans la nuit et sans la présence des représentants des motions, de nouveaux chiffres, différents de ceux donnés lors de l'annonce officielle des résultats une heure plus tôt", fait remarquer le secrétaire national du PS aux élus. Quant aux chiffres proprement dits, "il s'agit soit d'une erreur, soit d'une manipulation qui vise à essayer de montrer que le résultat de Ségolène Royal est plus haut que l'initial et qu'elle a déjà gagné, avant même le second tour".

Source:
http://www.lepoint.fr/
Abdstrike



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