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ANALYSE

Sénégal : Le mauvais cheval de Macky Sall


Alwihda Info | Par El Hadj Hamidou Diallo - 28 Mars 2013



Le Président sénégalais, Macky Sall. Crédits photos : Sources
Le Président sénégalais, Macky Sall. Crédits photos : Sources
Histoire d’une accession au pouvoir
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La dernière estocade du défunt régime libéral, coup mortel porté à la démocratie sénégalaise est désormais inscrite en lettres ridicules dans l’histoire de notre glorieux peuple.
L’APR arrivée u pouvoir, devrait tirer les conséquences de l’action des assemblées populaires issues du 23 juin, à travers le pays et dans les points mythiques de la capitale.
Ces véritables assemblées du peuple et pour le peuple à l’image de celles de la Tunisie et de l’Egypte ont montré que le peuple sénégalais est un grand peuple responsable dont les valeurs républicaines ne souffrent d’aucun doute.
De l’avenue Cheikh Anta Diop à la place de l’obélisque en passant par l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba jusqu’à la place de l’indépendance le peuple a montré à la minorité déviante comment s’opposer à un projet de loi impopulaire.
Promesse tenue. Cela n’a pas été un rêve, ni un vœu pieu. Ce fut à la portée de tous les patriotes qui aiment notre Sénégal. A partir de cette union sacrée, le Sénégal est entré dans le panthéon de l’histoire des grandes nations.
Cette loi scélérate du ticket qui a mis en danger tout le monde et a opposé les forces de sécurité au peuple qu’elles sont chargées de défendre au profit exclusif d’une famille et de ses acolytes qui veulent s’éterniser au pouvoir par cette forfaiture qui ne dit pas son nom, n’a pu faire son chemin que parce que le président Wade s’était de pyromanes : les trois plus grands dangers de la république étaient dans l’ordre : le ministre de l’intérieur, le ministre de la justice et le ministre de la défense.
Si le succès de la journée du 23 juin a eu cette ampleur, c’est essentiellement grâce aux jeunes de «  y en a marre » qui ont été d’exceptionnels catalyseurs qui d’autre part, ont sauvé le régime d’une mort certaine, par leur sens élevé du concept de la république.
Bennoo et la « société civile » créent le mouvement exclusif «  du 23 juin » qui devient leur propriété. Tant mieux pour eux, le message est déchiffré.
Le ministre de l’intérieur convoque pour les coaliser, les partis politiques non coalisés. Une magistrale erreur mais il est coutumier du fait.
Bennoo, « la société civile », les «  amis » du président et de sa famille n’ont rien compris et jamais ne comprendront.
50 ans de Bennoo, 10 ans de Sopi et 60 ans de « société civile » n’ont pas changé la condition du peuple sénégalais. Quand ce peuple laisse entrevoir sa justice, on l’accuse de vandalisme, d’agression et de tous les maux qu’il subit lui-même depuis notre indépendance.
Qui est agressé au quotidien par l’humiliation du chômage, du sans emploi, des inondations, des maladies, des richesses indues étalées à ses yeux, du manque d’eau potable, de l’électricité, de l’inflation ?
Qui a vu sa loi fondamentale modifiée 15 fois sans son avis ?
Qui voit ses enfants mourir en mer ?
Qui voit ses richesses bradées au profit exclusif de nantis de la république ?
Où finissent les prédateurs de notre économie ?
Où sont blottis ceux que le peuple a sanctionnés en 2000, puis de nouveau en 2012 ? Dans l’entourage du président, dans les PCA, à l’Assemblée Nationale, dans les ambassades, autour de la famille du président.
Que dire des conseillers du président de la république ?
Quand la république a traversé une telle peur qu’a constitué le 23 juin, pour le yonnu yokkuté au pouvoir, il devrait donc s’agir pour tous ceux qui de près ou de loin, directement ou indirectement ont eu vent du projet liberticide de loi en ayant eu le pouvoir d’en infléchir le cours et qui ont laissé faire, de leur demander de rendre compte. Il y va de la crédibilité de l’état.
Pire ! Que dire du père, du fils et de tous ceux qui ont su, vu mais se sont tus quand notre pays était débité et bradé ?
Il est un devoir national pour le Président de la République, de dénicher et d’extirper de la fonction publique, en mettant un grand coup de pieds dans cette ruche, tous les magouilleurs de la République.
Un grand dignitaire du pays me disait : « dans la fonction publique,  il y a à manger et à boire pour tout le monde ». il n’était que candidat à la magistrature suprême. Le peuple entier aussi, le sait : «  gouvernement lekkoukaye la ».
Le 23 juin a prouvé la nullité et l’inutilité de la caisse de résonnance qu’est l’assemblée National où le chapeau bas est mis aux pieds de l’Honorable Sokhna Dieng Mbacké. L’assemblée nationale est un énorme tube digestif qui ne l’ouvre que pour manger, qui travaille à portes closes en ronflant à poings fermés.
Dans l’Etat et au cœur de l’Assemblée Nationale, le BBY, le tout puissant cheval du Président, honnis par le peuple, mais comme une sangsue, omni présent de Senghor à Macky soit 60 ans de pouvoir et 60 ans de lamentables et pitoyables échecs : Ahmadou Moctar Mbow (assises, PM et finances), Moustapha Niasse (Assemblée Nationale), Ousmane Tanor Dieng, Dansokho et Batchily (puissants ministres d’Etat).
Faire du neuf avec des débris, c’est à cette macabre contorsion que nous convie celui qui nous parle de Yokkuté !

El Hadj Hamidou Diallo, Secrétaire Général du BRDS.



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