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INTERVIEW

Soudan: "Elbéchir doit trouver un autre moyen de dialogue avec la CPI que le défi" A. Yacoub


Alwihda Info | Par Abou-Adil Ahmat - 27 Mars 2009


Quelle lecture faites-vous du déplacement du président Oumar Hassan Elbéchir ? N’est ce pas un défi à la Cour pénale internationale ?


Tchad-Soudan: Ahmat M. Yacoub interrogé par la Radio algérienne
Tchad-Soudan: Ahmat M. Yacoub interrogé par la Radio algérienne
Dans une interview à la Radio Algérienne, Mr. Ahmat M. Yacoub Dabio, président de Liberté Sans Frontière, s’est expliqué sur l’affaire qui oppose le Président soudanais Oumar Hassan Elbéchir et la Cour pénale internationale.

- Quelle lecture faites-vous du déplacement du président Oumar Hassan Elbéchir ? N’est ce pas un défi à la Cour pénale internationale ?
Ahmat M. Yacoub : Je crois qu’il est dans l’intérêt du président soudanais de trouver un autre moyen de dialogue avec la Cour pénale internationale que le défi. Ce qui est sûr, un jour ou l’autre son avion sera intercepté par les occidentaux qui ont déjà affiché leur disponibilité à exécuter le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. Le fait d’effectuer des déplacements dans des pays limitrophes n’écarte pas son arrestation dans les espaces aériennes internationales.

-On constate que le président Elbéchir se déplace malgré la Fatwa des religieux soudanais. Est-ce que cela veut dire qu’il ira à Doha ?
Ahmat M. Yacoub : La Fatwa est une simple recommandation. Elbéchir veut prouver à son peuple qu’il reste encore l’homme fort. Finalement, je ne crois pas qu’il ira à Doha à moins qu’il soit accompagné par des chefs d’états arabes qui vont aller à Khartoum et prendre le même avion que lui pour Doha. La communauté internationale n’est pas pressée. Nous avons vu comment s’est passé pour Charles Taylor le libérien, le président de Sierra-Leone, le président de la Serbie pour n’en citer que ceux là. Si vous avez un litige avec la communauté internationale, le mieux c’est d’engager de discussion. Certes, l’émission d’un mandat d’arrêt contre Elbéchir est encore discutable mais condamner la Cour pénale internationale, c’est encourager les atrocités et par conséquent se retrouver naïvement dans le camp des dictateurs.

Interview réalisée le jeudi dans l'après midi



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