Tchad: Des partis politiques alliés au MPS décrètent leur indépendance et créent le BPC

Plusieurs partis politiques alliés au Mouvement Patriotique du Salut (MPS) , parti au pouvoir, ont annoncé,  vendredi dernier, avoir mis fin à leur alliance avec le MPS. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu vendredi, à la Maison des Média. « Il nous a été donné de constater que depuis les élections présidentielles, législatives, et communales de 2011-2012, le MPS a affiché un comportement de mépris à l’égard des partis de l’alliance », indiquent les « indépendantistes » dans un communiqué conjoint distribué à la presse.  « Les textes liant les alliés au MPS ont été tous bafoués : que ça soit la déclaration de Kempinski ou la déclaration de Santana Hôtel créant l’UMP n’ont été jamais mis en application. Pendant les législatives, le MPS a montré un visage clair et a abandonné les alliés au profit de deux partis seulement », selon les signataires du communiqué.
Enfin, les signataires ont décidé de créer la création d’un nouvel organe politique appelé le bloc des partis centristes autrement dit B.P.C.
Les partis politiques  signataires sont: RDP/P, ARDETT, RDR, AL  ANAR, ET PPC.
 En réaction à cette annonce, le secrétaire général du MPS, le président du parlement, Monsieur Haroun Kabadi, a regretté cette décision qu’il juge unilatérale, niant l’accusation des partis politiques.
Que représente ce retrait des partis politiques et quel effet aura-t-il sur le parti au pouvoir? Selon l’analyste Khamis Celestin, le retrait en ce moment ci n’aura pas d’effet immédiat sur les MPS car toutes les échéances électorales ont eu lieu, et ces partis politiques n’ont pas des sièges au parlement. « Mais le MPS a intérêt de ne pas minimiser ce genre de fissure qui pourrait l’affecter en 2014. », estime l’analyste. Le fonctionnement du MPS dans ses alliances avec les partis politiques laisse à désirer.  Des partis  alliés sont courtisés pendant les échéances électorales et oubliés après.  Le parti de la Renaissance a besoin d’une restructuration pour se moderniser et rejouer le rôle d’un unificateur des « alliés ». 
Sabour Abdelaziz
Alwihda actualités