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Tchad : La CASCIDHO dépose plainte contre le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine


Alwihda Info | Par - 20 Juillet 2020



Tchad : La CASCIDHO dépose plainte contre le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine : ©️ Mendig-lembaye Djetoyo Kelvin /Alwihda Info
C’est lors d’un point de presse organisé ce lundi 20 juillet 2020 dans un hôtel de N'Djamena que le Collectif des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme a annoncé sa décision de se constituer partie civile dans l’affaire Koumtanmadji Martin alias Abdoulaye Miskine.

Abdoulaye Miskine, chef rebelle de nationalité centrafricaine, a été arrêté sur le territoire tchadien par les forces de Défense et de Sécurité. Selon la CASCIDHO, après des investigations sérieuses faites sur le terrain, il ressort que la guérilla de Miskine Abdoulaye "a commis des actes d’une cruauté extrêmement grave dans les villages tchadiens frontaliers à la République Centrafricaine."

Parmi les crimes commis, la CASCIDHO  a rapporté entre autres les extorsions des biens, des enlèvements, des vols de bétail, des viols, des séquestrations, des assassinats, etc.

«C’est pourquoi, au moment où le seigneur de guerre Abdoulaye Miskine fût arrêté arme à la main en territoire tchadien, les victimes ont exprimé au Gouvernement leur préoccupation et ont demandé qu’une enquête judiciaire soit ouverte par le procureur de la République afin que justice soit faite », a martelé le coordonnateur national Mahamat Digadimbaye.

En date du 10 juin 2020, la CASCIDHO par le biais de son conseil, un collectif d'avocats, a déposé au cabinet du doyen des juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance de N’Djamena une plainte pour enlèvement, séquestration, sévices graves, extorsion de biens, association des malfaiteurs et assassinats.

Dans cette même lancée, elle envisage saisir la Cour pénale internationale en ce qui concerne les crimes qui relèvent de la compétence des juridictions internationales.

«Pour cette plainte, nous plaidons pour un procès juste et équitable qui servira d’exemple à certains pays africains, où des seigneurs de guerres règnent en maître absolu dans les forêts ou les déserts en commettant des crimes odieux et des actes barbares sur les paisibles populations », insiste le coordonnateur national Mahamat Digadimbaye, exigeant une punition pour servir d’exemplarité.

Le Collectif des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme rassure tous les tchadiens, victimes des violations des droits humains, qu’elle se constituera toujours partie civile pour plaider leur sort devant les juridictions nationales ou internationales.

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