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Tchad: Les autorités tchadiennes démentent exercer de la torture


Alwihda Info | Par Adil Abou - 17 Septembre 2011


Le Gouvernement dément la mort sous la torture d'un responsable rebelle


 

 

Le Ministre tchadien de l'Information et de la communication Hassan Sylla Bakari dément "formellement" samedi la mort du colonel Djibrine Azène, chef d'état major d'une coalition rebelle tchadienne, des suites de tortures subies en prison, dans un communiqué remis à l'AFP.

"Le Tchad, pays de droit et respectueux des accords internationaux, ne pratique jamais la torture dans les prisons et donc je démens formellement les accusations selon lesquelles le colonel Djibrine Azène aurait trouvé la mort à la suite de tortures subies en prison", indique le communiqué.

 

"Le Colonel Djibrine Azène est mort des suites de complications rénales, les certificats médicaux de ses médecins et les témoignages de ses propres parents peuvent en attester", ajoute le communiqué.

 

Selon le communiqué "Azène a été fait prisonnier lors des derniers événements qu'a connus le Tchad, il a bénéficié de la grâce présidentielle au même titre que tous les détenus à la faveur de la célébration du cinquantenaire en janvier dernier, depuis lors il s'est reconverti dans ses activités champêtres dans son propre village jusqu'à sa mort".

Vendredi, le général Mahamat Nouri, un des principaux chefs rebelles et dirigeant de l'Alliance nationale pour le changement et la démocratie (ANCD, coalition rebelle) avait affirmé que, "emprisonné à N'Djamena, soumis à des tortures inhumaines au point d'être très affaibli et malade, remis à sa famille, le colonel Djibrine Azène a succombé (mardi) des suites des séquelles de tortures subies".

Le 10 janvier, le président Deby avait gracié par décret "messieurs Taher Guinassou, Taher Wodji, Al hadj (Djougourou) Hemichi, Al hadj Moita Ahmat Djibrine Azene et Djibrine Dassert, tous condamnés" à des peines de mort ou de prison à perpétuité pour "atteinte à l'ordre constitutionnel, à l'intégrité du territoire et à la sécurité de l'Etat".

Six mois après une offensive rebelle parvenue aux portes du palais présidentiel en février 2008, onze chefs rebelles avaient été condamnés à mort par contumace. AFP


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