Bonjour Monsieur le politologue, certains acteurs politiques considèrent le candidat de la coalition justice et égalité comme accompagnateur. Est-ce que vous considérez Masra Succès comme accompagnateur après la signature de l’accord de Kinshasa ?
L'accord de Kinshasa dit clairement que Masra Succès devrait accompagner la candidature de Mahamat Idriss Déby. Il devait assister à une mascarade électorale qui confirmerait la conservation du pouvoir par le régime du MPS notamment de Mahamat Idriss Déby Itno. Mais le terrain donne un autre élément, la campagne électorale a fait révéler que le candidat Masra Succès se présentant sous le labelle de la coalition justice et égalité attire beaucoup de sympathie et d’adhésion de citoyens du centre et du nord supposés être la chasse gardée du régime de Mahamat Idriss Déby Itno considéré par gens de culture arabo-musulmane.
Comment Masra Succès est perçu au Nord et au Sud du pays ?
Dans tous le Nord, Masra Succès retrouve de sympathisants et de militants. Ça devient un fief disputé et partagé avec le président de transition parce qu'au nord, c'est un vote de révolte et de rejet de carence de gouvernance vécue de plus de 30 ans. Au sud, c'est un vote d'adhésion d'un sauveur puisqu'il parle de terre promise de justice et d'égalité des gens qui se sentent sous la domination de gens de nord de culture arabo-musulmane. Ces deux visions mettent le Tchad dans une situation de pre-crise. Toutes les chances de la crise sont réunies même si les organes chargées de l'organisation des élections sont favorables au président de transition.
Est-ce qu’on peut redouter une crise postélectorale ?
Le terrain donne un autre élément qui risque d'aboutir à une crise qui pourrait se traduire par la violence. Ou bien Masra Succès est élu et les organes de gestion d'élection ne lui reconnaissent pas la victoire. Ou bien Masra Succès n’est pas élu mais plutôt Mahamat Idriss Déby qui est élu alors la victimisation du groupe de Masra Succès va continuer. On se retrouvera dans une crise d'accusation de fraude, de fausse élection ou une sorte de conservation de pouvoir. Le Tchad est à la veille d'une crise postélectorale très grave qui risque d'être pire que celle de Côte d'Ivoire que nous avons connue entre Gbagbo et Ouattara en 2010. On risque de retomber dans les crises, il ya de cela 40 ans, de 1979 ou on parle de conflit nord-sud et musulman-chrétien. Tous les pronostics d’une guerre généralisés sont présents.
L'accord de Kinshasa dit clairement que Masra Succès devrait accompagner la candidature de Mahamat Idriss Déby. Il devait assister à une mascarade électorale qui confirmerait la conservation du pouvoir par le régime du MPS notamment de Mahamat Idriss Déby Itno. Mais le terrain donne un autre élément, la campagne électorale a fait révéler que le candidat Masra Succès se présentant sous le labelle de la coalition justice et égalité attire beaucoup de sympathie et d’adhésion de citoyens du centre et du nord supposés être la chasse gardée du régime de Mahamat Idriss Déby Itno considéré par gens de culture arabo-musulmane.
Comment Masra Succès est perçu au Nord et au Sud du pays ?
Dans tous le Nord, Masra Succès retrouve de sympathisants et de militants. Ça devient un fief disputé et partagé avec le président de transition parce qu'au nord, c'est un vote de révolte et de rejet de carence de gouvernance vécue de plus de 30 ans. Au sud, c'est un vote d'adhésion d'un sauveur puisqu'il parle de terre promise de justice et d'égalité des gens qui se sentent sous la domination de gens de nord de culture arabo-musulmane. Ces deux visions mettent le Tchad dans une situation de pre-crise. Toutes les chances de la crise sont réunies même si les organes chargées de l'organisation des élections sont favorables au président de transition.
Est-ce qu’on peut redouter une crise postélectorale ?
Le terrain donne un autre élément qui risque d'aboutir à une crise qui pourrait se traduire par la violence. Ou bien Masra Succès est élu et les organes de gestion d'élection ne lui reconnaissent pas la victoire. Ou bien Masra Succès n’est pas élu mais plutôt Mahamat Idriss Déby qui est élu alors la victimisation du groupe de Masra Succès va continuer. On se retrouvera dans une crise d'accusation de fraude, de fausse élection ou une sorte de conservation de pouvoir. Le Tchad est à la veille d'une crise postélectorale très grave qui risque d'être pire que celle de Côte d'Ivoire que nous avons connue entre Gbagbo et Ouattara en 2010. On risque de retomber dans les crises, il ya de cela 40 ans, de 1979 ou on parle de conflit nord-sud et musulman-chrétien. Tous les pronostics d’une guerre généralisés sont présents.