Tchad/Projet d’expropriation : Le hors jeu du maire Domo Guidjinga

Le maire de la commune du 9ème arrondissement M. Domo Guidjinga sème la terreur à la population de Ndou. Cet homme accusé, arrêté pour détournement des biens alloués aux déplacés de la catastrophe naturelle de 2012, et honnis par ses conseillers, continue de plus bel chemin à faire parler de lui. Il envisage exproprier le terroir du Ndou sans concertation de ses conseillers et  l’avis de l’autorité de tutelle. Cette localité située au Sud-Ouest du quartier Nguéli, riveraine du fleuve Logone faisait la fierté des habitants depuis plus d’une cinquantaine d’années. Elle a de potentialité en matière agricole, halieutique et de transport pluvial entre le Tchad et Kousséri au Cameroun. Bref, c’est une zone riche en activités rizicoles. En juin dernier, le passage du maire avec certains de ses collaborateurs du cadastre a troublé la quiétude des habitants. Il les aurait annoncé la probable expropriation de leur seule richesse « le terroir ». Cela a mis mal à l’aise les habitants qui voudraient à cor et à cri demander l’annulation simple de ce projet. Mais leurs doléances ne seront pas écoutées par le premier magistrat de ladite municipalité. 

Un comité de gestion de crise a été mis sur pied. Selon nos sources d’informations, le maire aurait pris une parcelle de terre de 90 hectares dénommée « 50 milles » réservée pour l’utilité communautaire et publique pour partager entre lui et ses compagnons. Pour un membre du comité de gestion de crise qui s’était livré à nous, raconte : « Ndou est une localité où nos grands parents sont nés et par la suite nous sommes nés également. Avec le déguerpissement de Nguéli et Mbayam, l’on constate l’arrivée massive des  victimes et des migrants saisonniers chaque année » informe t-il.  L’objectif dudit comité est de garantir la propriété foncière du village et demander l’annulation de ce projet sur le site indiqué.

Interrogé au sujet, le maire balaie d’un revers de main « je n’ai pas cette idée d’expropriation.  Cette initiative n’est pas venue de moi, mais de la haute hiérarchie. Donc, attendons si cela va être expropriation déguerpissement » se justifie le maire. Au moment où nous mettions sous pesse, une délégation a été dépêchée par la primature pour constater les faits. Après constat, cette dernière a rendu fidèlement son rapport avec toutes les doléances des habitats. Des clarifications ont été apportées sur le traçage de la rue de 60 mètres au lieu du projet d’expropriation du terroir comme prévu nous informent nos radars.