TCHAD

Tchad : l’AJM dénonce l’arrestation de jeunes à Kalaït, accusés d’avoir volé de l’or


Alwihda Info | Par Malick Mahamat - 1 Octobre 2021



Le président l'Association des Jeunes de Mangalmé (AJM), Ismail Ibni Souleymane Doukhane, a dénoncé le 30 septembre 2021, des comportements inhumains perpétrés à l'encontre de leurs frères au Nord du pays, accusés d’avoir volé une quantité importante d’or et d’argent, sur des preuves de traces de pieds.
Il exige leur libération et interpelle le président du Conseil militaire de transition. « Ils se trouvent en prison de Kalait dans la province de l'Ennedi-Ouest, sans que les juridictions compétentes ne soient informées. Ils subissent toutes formes de tortures sur instruction des auteurs de cette accusation pour qu'ils affirment à tort d'avoir volé », dénonce Ismail Ibni Souleymane.

De passage à Kalaït, ces jeunes ont rencontré des individus qui suivaient les traces des pieds des voleurs de l'or. Ils ont été interceptés de force, pour comparer leurs pieds à ceux du voleur. Par la suite, l'un de ces trois jeunes a été accusé au prétexte que son pied ressemblerait à celui du voleur recherché. La quantité d’or et d’argent volé est estimée à près d’un milliard de Fcfa. Les trois jeunes ont été arrêtés et gardés à la brigade de la gendarmerie de Kalaït. Ils ont été ligotés, torturés et étouffés en aspirant des piments remplis dans un sac introduit sur leur tête, rapporte l’Association.

Après les enquêtes faites par les éléments de la brigade de Kalaït, aucune preuve les mettant en cause n’aurait été trouvée. La direction de la brigade de la gendarmerie a rappelé les auteurs de l’accusation pour qu’ils jurent sur le Coran selon la procédure religieuse, mais en vain. L’Association juge inadmissible de tels actes barbares et d’un autre âge.
« Ces actes d'injustice se sont produits au vu et au su des autorités de la province en particulier, et des responsables du pays en général qui ne font qu'obéir à la décision des individus civils qui sont sensés se soumettre aux textes et aux lois du pays », s’indigne Ismaïl Ibni Souleymane.

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