REPORTAGE

Tchad : l'igname inonde les rues et marchés de N'Djamena


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 13 Septembre 2021


Importé des pays voisins (Cameroun, Nigeria), l'igname représente le pilier de l'alimentation des millions d'individus des zones tropicales. La population N'djaménoise, quant à elle, se ravitaille à kousseri, la ville frontalière. C'est une variété de plante tropicale et rampante dont les racines deviennent des tubercules comestibles et de grandes tailles.


Depuis quelques semaines, l'on remarque que l'igname abonde les marchés de N'Djamena. Des femmes se mettent à vendre le tubercule tout au long des voies publiques.

Cette activité est menée majoritairement par des femmes et filles, surtout pendant la période de vacances où des élèves préparent la nouvelle rentrée scolaire.

Étant une source de potassium, mais pauvre en sodium, l'igname renforce le système nerveux, musculaire et assure une bonne pression sanguine. L'igname a les atouts de la pomme de terre, la saveur en plus. C'est un légume qui permet d'apporter une touche d'exotisme en automne et en hiver. Riche en fibre alimentaire soluble et en glucides complexes, l'igname contribue à équilibrer le menu tout en fournissant l'énergie. Elle remplace à merveille la pomme de terre en préparation salée ou sucrée.

Nadège Frida, vendeuse ambulante rencontrée devant l'hôpital Le Bon Samaritain, dans le 9ème arrondissement, explique son business. "Il faut se réveiller tôt pour espérer avoir l'igname afin de venir le vendre à N'Djamena". Le petit sac est à 12.500 Fcfa et le gros à 25.000 Fcfa. L'unité se vend à 1000 Fcfa. "La vente est mieux quand on se promène", ajoute Nadège.

Raymond, jeune garçon, vend quant à lui ses ignames de 2500 à 3000 Fcfa. "Parce que ce sont des gros tubercules", justifie-t-il.

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