TCHAD

Tchad : le Collectif des Associations du 1er arrondissement se forme sur l'implication citoyenne


Alwihda Info | Par Georges Lawane - 27 Octobre 2021


L’atelier de formation vise à favoriser l'implication citoyenne vers un changement, tout en renforçant les capacités des plateformes et mouvements des jeunes émergeant dans le premier arrondissement.


En collaboration avec l'ONG APAD, le Collectif des Associations du 1er arrondissement (CAPA) a organisé, un atelier de structuration des plateformes et mouvements des jeunes du premier arrondissement ce 26 octobre 2021 à la mairie du premier arrondissement, sis au quartier Farcha. Cet atelier vise à favoriser l'implication citoyenne vers un changement, tout en renforçant les capacités des plateformes et mouvements des jeunes émergeant dans le premier arrondissement. Selon le coordonnateur du CAPA, Moussa Mbaïtelem, cette initiative vise à structurer la vie sociale des mouvements des jeunes. Elle se déroulera dans tous les arrondissements dans les jours avenirs.

Trois interventions étaient inscrites à l'ordre du jour. Le premier intervenant, Mahamat Foudda Djourab a axé son intervention sur la promotion de la culture citoyenne et de la diversité en milieu jeune pour le vivre ensemble. Dans sa présentation, Dr Mahamat Foudda Djourab a de prime abord salué le CAPA, pour la promotion du vivre ensemble dans le premier arrondissement. Selon lui, les organisations de la société civile ou encore les associations modifient la vie sociale dans une société dans plusieurs cadres. Notamment dans le cadre de la cohabitation pacifique, de la santé et de l’éducation. Toutes ces actions sont considérées comme de l'assistance aux personnes vulnérables puis elles actions constituent une innovation majeure. Pour lui, le développement citoyen ou la culture citoyenne commence en milieu local. Cela s'explique par la diversité culturelle et la diversité des pensées, mais aussi l'unité de l'action.

La citoyenneté consiste à respecter la valeur de la République et tous les principes sociaux. Dont la bonne citoyenneté commence chez soi, en milieu local grimpe sur le plan national jusqu'à l'échelle internationale. Car tout débute de la cellule primaire ou encore familiale et se propage. En tant qu'acteur social, l'on doit se poser des questions, qu'elle est sa responsabilité, face à certaines situations locales. Dans une vie citoyenne, il faut initier la population avant de lui mettre face à ses responsabilités. La diversité en milieu jeune devrait être considéré comme une richesse. Car il y a un apport de la part de plusieurs tributs ethnies et tant d'autres. Pour l'intégration de la culture citoyenne, il faut développer une communication collective et permanente entre les membres et les leaders ou la hiérarchie. Que ce soit sur le plan gouvernemental. Car la base toute compréhension est le manque de communication. Dès lors, il faut impliquer tous les acteurs locaux du développement dans les actions. C'est de la culture citoyenne. Le développement c'est de construire les hommes et cite une citation de Joseph Ki Zerbo qui dit :« on ne développe pas, mais on se développe ».

La deuxième intervenante, Mme Allahramadji Félicité, a développé à son tour le concept de l'urgence pour une conscientisation des organisations des jeunes. Pour elle, dans les mutuelles, chaque membre apporte une cotisation, permettant de financer une couverture sociale complémentaire à la sécurité sociale, et aussi des actions de prévoyance, de solidarité et d’entraide. Il s’agit d’une organisation bien définie avec des principes, et qui doit tenir compte de la mixité pour atteindre ses objectifs. Elle doit nécessairement prendre en compte les individus des deux sexes pour réaliser ses projets. Les jeunes doivent prendre conscience pour mieux modeler leur organisation. Ils doivent s’investir entièrement dans l’organisation avec un regard objectif mais pas pour le profit a-t-elle souligné.

L’accès aux services essentiels (eau, assainissement, déchets, énergie, mobilité…) pour tous est un enjeu majeur pour le développement économique et social dans une commune. Djerambete Valentin a pour sa part mit la lumière sur les opportunités aux jeunes pour le vivre ensemble dans une Commune pour le développement socio-économique et culturel.
Selon lui, au Tchad, les jeunes de 15 à 40 ans représentent plus de 80% de la population du Tchad. La jeunesse du Tchad constitue un moteur de développement socioéconomique. Les jeunes, forces sociales émergentes, sont à la fois le reflet du présent et du devenir des sociétés. Dans cette perspective, ils posent à celles-ci un double défi, à savoir leur socialisation et intégration au système social du moment d'une part et, d'autre part, la détermination de leur place, en tant que catégorie sociale, dans la construction de la société d'aujourd'hui et de demain.

Le développement est le produit d’une créativité à la base des acteurs de développement. Il procède d’un contrat permettant à un groupe d’individus d’élaborer une autre manière de vivre dans une communauté, une collectivité locale comme une commune ou une région.

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