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Tchad : un poste de vice-président pour "suppléer le chef de l'État dans ses lourdes responsabilités" ?


Alwihda Info | Par Mbainaissem Gédéon Mbeïbadoum, Foka Mapagne - 18 Octobre 2020



Les pré-forums décentralisés qui ont eu lieu cette semaine dans plusieurs chefs-lieux de provinces annoncent les contours du 2ème Forum national inclusif qui va s'ouvrir à la fin du mois.

L'idée de la création d'un poste de vice-président, notamment évoquée en 2018, revient sur la table.

Selon les recommandations du pré-forum décentralisé de Massakory qui a regroupé six provinces (Hadjer-Lamis, Chari-Baguirmi, Barh El Gazel, Kanem, N'Djamena et la province du Lac), il est mentionné la création d'un poste de vice-président de la République.

Ce poste vise à "représenter ou suppléer" le chef de l'État dans "ses lourdes responsabilités". Le pré-forum de Pala (Mayo Kebbi Est, Ouest et Tandjilé) suggère également un poste de vice-Président de la République.

À l'issue du premier Forum national inclusif de 2018, le poste de Premier ministre a été supprimé. Un éventuel retour de l'institution est évoqué à Doba contre la suppression du poste de ministre d'État, ministre secrétaire général de la Présidence de la République.

Dans l'ensemble, les participants préconisent un réaménagement des institutions. L'on note des recommandations pour la création d'un Sénat, le retour de la Médiature, le rétablissement de la Cour des comptes ou encore la suppression du caractère non renouvelable du mandat des élus locaux. 

Le pré-forum de Massakory suggère la suppression du Conseil Économique Social et Culturel, tandis qu'à Pala, l'on opte pour son maintien à la condition que ses avis aient un caractère exécutoire de sorte à influencer sur l'exécutif.

À ce stade, il ne s'agit que de propositions. Elles sont toutefois consignées et seront évoquées lors du 2ème Forum national inclusif.

Les pré-forums décentralisés ont eu lieu dans les six zones constituées par le comité d'organisation et couvrant les 23 provinces. Le but de ces pré-forums est "d'associer toutes les forces vives du pays au processus d'évaluation des réformes engagées", selon le comité d'organisation.

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