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Terrorisme : la CEEAC appelle à une vigilance régionale


Alwihda Info | Par ADIAC - 27 Juillet 2015


Après les attentats qui ont frappé la ville de Maroua au Cameroun, les 22 et 25 juillet, le secrétaire général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, a insisté sur la tenue en août prochain du sommet CEEAC-CEDEAO sur Boko Haram.


« …Ces nouveaux attentats terroristes viennent confirmer la nécessité pour tous les acteurs étatiques, sous-régionaux, régionaux et internationaux de trouver des solutions urgentes, globales et adaptées au problème du terrorisme dans la bande sahélo-saharienne en général et aux alentours du Lac Tchad en particulier. », a indiqué Ahmad Allam-Mi le 26 juillet dans un communiqué.

Les attaques sanglantes attribuées à la secte nigériane, poursuit le communiqué, approuvent « l’importante mutation que le groupe terroriste Boko Haram a opérée, visant à semer la terreur dans la zone du Lac Tchad par des attentats, après l’affaiblissement notoire de ses capacités militaires par les actions énergiques des armées camerounaise et tchadienne ». En effet, les offensives militaires menées par les forces camerounaise et tchadienne ont contraint la nébuleuse à modifier son mode opératoire.

En témoignent les attentats-suicides perpétrés dans la ville de Maroua à l’extrême-nord du Cameroun les 22 et 25 juillet dernier. Une jeune fille d’environ 10 ans, s’est fait exploser dans un marché tuant sur le coup 21 personnes et occasionnant plus de 80 blessés. Les islamistes utilisent désormais des femmes et enfants, puisque trois jours plutôt, deux femmes voilées ont fait sauter leur ceinture explosive dans un lieu public occasionnant une dizaine de victimes.

Nouvelles mesures draconiennes

Les autorités camerounaises visiblement débordées ont durci certaines conditions de circulation dans la zone affectée. Depuis le week-end dernier, les forces de l’ordre mènent des ratissages et fouillent pour tenter de démanteler des caches d’armes et d'autres réseaux terroristes. D’après certaines sources citées par l’AFP, la police a déjà procédé à plusieurs interpellations notamment dans le canton Balassa aux environs de Maroua à l’extrême nord-est du pays.

Des renforts  de quelque 400 gendarmes et policiers sont en partance de Maroua en vue de mettre en exécution de nouvelles mesures anti-Boko Haram. Il s’agit de procéder à l’identification des habitants, grâce à la participation des bailleurs, chefs de quartier, ainsi que des autres citoyens. Une opération policière permettra de renvoyer systématiquement à la frontière tous les étrangers en situation irrégulière dans le pays.  

Il est strictement interdit au-delà de 18 heures les attroupements sur les lieux comme les bars et les mosquées. Ces mesures visent également les enfants de la rue, puisque que désormais ils ne sont plus tolérés sur la place publique notamment les marchés, le cinéma, les bâtiments publics... La participation des populations est aussi sollicitée, pour cela, des comités de vigilance sont institués dans les quartiers et arrondissements.

En rappel, ces mesures interviennent quelques semaines après l’interdiction par les autorités de ce pays du port du voile intégral. Le gouvernement camerounais avait même autorisé aux forces de l’ordre de procéder à l’interpellation « de toute personne recouverte de voile intégral ». Cette mesure est aussi adoptée au Congo, Gabon et Tchad.

Fiacre Kombo



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