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AFRIQUE

COP 21 : Un plaidoyer de Denis Sassou N'Guesso pour un accord juridiquement contraignant


Alwihda Info | Par Jonas Mvouanzi - 2 Décembre 2015


Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso a regagné Brazzaville ce 02 décembre en matinée. Il rentre de Paris où il a pris part à la conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP21). Dans son discours prononcé à cette conférence, Denis Sassou N’Guesso a plaidé, au nom du Congo et de l’Afrique, pour un « accord universel ambitieux, équilibré, équitable, juridiquement contraignant, applicable à toutes les parties ».


Faisant partie des forêts du Bassin du Congo qui constituent le deuxième poumon vert de la planète, le Congo contribue en effet largement à la préservation de l’environnement à l’échelle planétaire, grâce une couverture forestière représentant 65% de son territoire national, soit 23 millions d’hectares de forêts naturelles, attend beaucoup de la COP21. Et, Denis Sassou N’Guesso l’a d’ailleurs considéré comme « sommet de la dernière chance ».

Pour lui, en effet, « Face à l’urgence climatique qui ne faiblit pas, la République du Congo considère le Sommet-climat de Paris comme celui de la dernière chance ». Dans un style qu’il a voulu pédagogique, le chef de l’État congolais a mis les dirigeants de la planète devant leur responsabilité : « La terre, notre merveilleuse demeure, est en péril croissant. Les activités humaines, l’emprise outrancière de l’homme sur la nature ont engendré de profondes transformations de l’environnement, intensifiant, chaque jour, les changements climatiques », a-t-il déclaré.

Pour Denis Sassou N’Guesso l’objectif de son pays est de voir les dirigeants du monde conclure « un accord universel ambitieux, équilibré, équitable, juridiquement contraignant, applicable à toutes les parties. Un accord visant à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés Celsius ».

Ce vœu, le chef de l’Etat congolais l’a formulé après avoir rappelé les efforts accomplis par son pays en faveur de la préservation des écosystèmes forestiers, notamment. « Dans la mise en œuvre des programmes d’aménagement et de conservation des forêts, le Congo détient l’un des taux de déforestation les plus faibles au monde, soit 0,08%. Ce qui correspond à 17 000 hectares par an », a affirmé Denis Sassou N’Guesso qui a ajouté que son pays possède 2,5 millions d’hectares de forêts certifiées, selon les standards internationaux, représentant 32,5% des forêts mondiales certifiées.

Mais, Denis Sassou N’Guesso s’est fait aussi le porte-voix des préoccupations du continent africain dans son ensemble et, plus largement, des pays en développement. Ainsi, le Président congolais a demandé aux pays riches et pollueurs de « tenir leurs engagements ». Pour lui, le fonds d’adaptation aux changements climatiques doit, « être renforcé pour prendre en charge les pertes et dommages subis par les pays en développement ».

L’accord contraignant visé comme objectif n’est pas si aisé. C’est pourquoi Denis Sassou N’Guesso a exhorté ses homologues au dépassement des égoïsmes particuliers, parce que « les intérêts en jeu sont des plus divergents. Mais aucune difficulté ne pourra vaincre notre volonté commune, si tant est que nous décidons, unanimement, de l’élever au niveau de l’enjeu... qu’est le risque de voir l’homme et son environnement disparaître de la Terre si nous n’agissons pas rapidement », a-t-il poursuivi.

Le chef de l’Etat a parlé non seulement au nom Congo, mais aussi de celui de l’Afrique. Reste que les vœux du président congolais que partagent la plus part des participants soient entendus.
 



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