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EDITORIAL

Libye : La CPI, dernière arme de la coalition et attrape-nigaud des Africains


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 5 Juin 2011


Selon Alex de Waal (écrivain britannique devenu expert critique du CPI) de nombreux avocats avaient quitté la Cour en raison du manque d’objectivité et de sérieux dans l’examen des preuves et la qualification des faits, imposés par Ocampo.


Libye : La CPI, dernière arme de la coalition et attrape-nigaud des Africains
Par DJERRAD AMAR Ce qui se déroule en Libye est bien une guerre d'essence colonialiste – conduite par une coalition de brigands composée de Sarkozy, de Cameron et de Berlusconi aidés par les États-Unis et deux monarques arabes feudataires de l'Amérique, le Qatar et les Émirats - pour réinstaurer un pouvoir affidé à l'occident, comme du temps du roi Idris, qui veut s’accaparer le pétrole et le gaz. Plus de 60 jours d'agression et de bombardements qui détruisent les infrastructures de bases, tuent les populations civiles de toutes les couches sociales. On a comptabilisé au 21 mai 2892 frappes de missiles sur plus de 7800 vols de reconnaissance des avions de combat. Il a été déployé une monstrueuse machine de propagande et d’actions psychologiques que mènent des chaînes occidentales et les chaînes des pétromonarchies du Golf au service d'une oligarchie ploutocratique qui débitent mensonges, désinformation et diversion en continu. Cela fait aussi plus de 60 jours que l'on annonce - la chute ‘imminente’ dans ‘quelques jours’ du régime de Kadhafi, sa fuite au Venezuela ou au Soudan - son retranchement dans son dernier carré dans Tripoli avec ses «brigades» - qu'il n'a plus d'armée - que ses «mercenaires» africains répriment les libyens, violent les femmes - que son aviation bombarde la population - que les villes libyennes ne cessent de connaître des manifestations anti-Kadhafi, réprimées etc. que l’on exige de lui qu’il « quitte le pouvoir et la Libye » Mais tout cela reste dans l'annonce amplifiée et dramatisée par ces médias de services qui manipulent l'image, inventent des faits, créent des évènements et ce, selon une stratégie et des tactiques étudiées. Ce matraquage médiatique, sans pareil, a même dérouté les plus éveillés; trompés certainement par la réputation d'Aljazeera et Alarabia, chaînes arabes, qu'un esprit logique ne doutera jamais qu'elles peuvent faire partie d'un complot atlanto-sioniste! Beaucoup ont épousé, dans ce sillage, la cabale médiatique contre cette Libye. Pourtant, depuis le début du conflit, ces médias n'ont jamais montré de foules de civils sans armes demandant le départ de Kadhafi! Les seules images qui sont apparues montrent des bandes de rebelles désorganisés, sales, barbus, dédaigneux, gesticulants, flanqués d'armes légères et lourdes revendiquant la chute du pouvoir par la force! Comme le temps permet la réflexion et la bonne mesure, le monde s'est aperçu de la réalité incontestable, du côté où se situent le bien et le mal, la vérité et le mensonge. Résultat, les «bombardements de civils» qui ont justifié l'agression n'ont jamais eu lieu comme l'affirment les journalistes et observateurs; la presse russe a rapporté des témoignages d'expatriés russes en Libye affirmant que l'aviation de Kadhafi n'a jamais bombardé de zones résidentielles: cela avait été fait par les bombardements français et britanniques, affirment-ils. On constate un peuple endurant et combatif qui manifeste, quotidiennement dans plusieurs villes, son soutien à Kadhafi. Celui-ci, toujours flegmatique résiste en apparaissant épisodiquement pour recevoir des personnalités étrangères et locales ou visiter des écoles. Il se permet aussi des tours - en cortège et en voiture découverte - dans les rues et ruelles de la capitale sous les applaudissements de milliers de citoyens. L'armée lui est restée fidèle et intacte. Les expressions «brigades et mercenaires de Kadhafi» apparaissent mensonges pour faire croire que le guide est «lâché» mais surtout pour cacher l'usage par les coalisés de mercenaires, dont des éléments de ‘black water’, qui encadrent une «armée» composée de bandits, de voyous, de prisonniers libérés, d'ex détenus islamistes graciés, de plusieurs groupuscules d'Al-Qaïda surtout de l’Aqmi qui profite de la situation pour s’armer, de jeunes désœuvrés abrutis ou forcés; que l’on arme en violation des textes de l’ONU. On découvre que les forces introduites sur les terres libyennes sont un ramassis de traîtres libyens sans dignité, composés d'opposants qui émargent à la CIA et le MI6, d'ex-ministres dissidence récente, de quelques militaires renégats et d'ex haut fonctionnaires opportunistes et félons. La Libye reproche, par exemple, à Abdeljalil l'ex ministre de la justice, devenu président du CNT, des actes de corruption en particulier dans la non-exécution de milliers de décisions de justice. On s'aperçoit que les résolutions 1970 et 1973 ont été adoptées dans la précipitation et illégalement, sur des rapports de médias, sans vérification comme l'exigent les textes de l'ONU. Cette «1973» qui avait pour but d'instaurer un «no fly zone» pour «protéger les civils» a été déviée dans l’objectif de venir en aide aux ‘insurgés’, en bombardant quotidiennement les infrastructures civiles et militaires, les populations civiles, les dépôts de nourritures, en plus des bombardements par mer. On relève aussi le vol d’importantes quantités de pétrole. On introduit bassement auprès de la putréfiée Ligue dites «arabe» du méprisant Amr Moussa, via les services secrets ukrainiens, est l’accord secret conclu entre le CNT et Israël pour l’installation d’une base militaire israélienne aux Monts verts, en Libye. Le document a été publié aussi par le journal israélien Yediot Aharonot. Faut-il continuer sur cette tactique démentielle qui engendre plus de haines et de détermination en plus des condamnations ou engager une hypothétique et dangereuse offensive terrestre ? Ou bien se retirer avec toutes les conséquences? Même la 'carte' visant la manipulation des «tribus» a lamentablement échoué devant la «conférence nationale des tribus libyennes », qui en a regroupé plus de 2000 – l’authentique peuple Libyen - au terme de laquelle on retient un soutien franc et solennel au principe de l'unité de la Libye, la condamnation ferme de l'agression et le soutien sans équivoque à Kadhafi. On annonce aussi que les benghazis manifestent, depuis vendredi 20, dans plusieurs cités dont ceux de Louhaichi, Zeitoun et Sabri les plus irréductibles contre l’Otan, le CNT et la dégradation des conditions économiques et sociales. A ce propos, Tripoli affirme, avec preuves, avoir versé les salaires et autres pour une période de 6 mois (jusqu’en juin) au trésor de Benghazi. Où est donc passé cet argent qui devait permettre aux Benghazis de ne pas dépendre, de façon vexante, de l’aide extérieure. Le drapeau vert a été élevé dans plusieurs immeubles. On signale des victimes parmi les manifestants suite à la répression. Ces manifestations ont été précédées par plusieurs autres, initiées la veille par les tribus, dans plus de 70 villes et villages en soutient et encouragement aux benghazis. Que pouvait-il bien rester comme carte devant un fiasco annoncé. C’est l’enlisement car tout était construit sur du mensonge et du faux ! La dernière carte, après celle du «groupe de contact» qui visait surtout, par piraterie, la confiscation d'une partie des avoirs libyens, est bien celle de la CPI d'Ocampo - ce serviteur docile des puissances impérialistes - afin, croient-ils, d'inciter à plus de défections au sein de l'appareil dirigeant qui faciliterait la prise du pouvoir par cette marionnette qu'est le CNT d'une part et de bloquer toute solution à la crise d'autre part. C'est la France et la GB avec l'aide du CNT, c'est-à-dire les agresseurs, qui ont monté le dossier pour la CPI. La Libye pourtant - comme les EU, la Russie et la Chine - n'est pas membre de cette Cour. Le bouton 'Ocampo' est enfoncé juste au moment où l'Otan n'arrive pas à tuer Kadhafi qui est leur objectif et au moment où elle a usé de tous les moyens surtout celui de tuer des civils, de détruire les infrastructures de bases dans l'espoir de retourner la population contre leur leader. Pourquoi a-t-on refusé une mission d'enquête que la Libye n'a cessé de la réclamer avant les frappes? Car il n'y avait rien des accusations qui avaient «justifié» l'agression sous le fallacieux et grotesque prétexte que l'Otan cherche à «protéger les civils». Maintenant, c’est le moment d’user de ce moyen, de cette arme de type CPI, afin de lui imputer tous les crimes dont l'Otan et les 'insurgés' sont coupables considérant que ces derniers sont des 'civils' comme le rabâche la propagande. Toutes les preuves rassemblées par ce serviteur sont des vidéos, traduites en anglais, fournies par leurs chaînes dont Aljazeera. Des 2892 frappes de missiles qui ont atteint ou détruit des habitations civiles, des hôpitaux, des écoles et collèges, des bâtiments administratifs dont les locaux de police et des renseignements généraux chargés de la corruption, de la cité de l'enfance, des infrastructures de bases, des réseaux de communication tuant des milliers de personnes civiles parmi eux des femmes des vieillards, des hommes de religions au nombre de16 dans leur lieu de culte, des enfants, des bébés (les 3 petits-fils de Kadhafi avaient 3 ans, 2 ans et 4 mois) motus! Des centaines de viols suivis d'assassinats de jeunes filles que l'on a arrachées à leur famille, évidemment silence. Cela n'entre pas dans la 'mission' d'Ocampo. Par contre, le pseudo viol par «15 hommes de Kadhafi», de Imane Obeidi, cette prostituée que l'on a payée pour provoquer un scandale dans l'hôtel Rixos à Tripoli le 26 mars, cela oui ! C'est crédible. Pourtant, chacun sait qui est cette sinistre femme selon des vidéos publiées sur You Tube. Une anecdote : on cite comme ‘preuve’ des viols, le coup monté découvert par la suite, le fait qu'ils auraient trouvé des «pilules de Viagra dans des tanks et des voitures prises aux forces de Kadhafi». On ne nous parlera pas des dizaines d'aveux des 'insurgés' capturés démentant, par leurs récits des faits et «exploits», toute la propagande mensongère et subversive de la coalition. Un certain (...) arrêté par l'armée à Misrata a raconté en détails les monstruosités commises dans cette ville. Après s'être présenté, il a expliqué comment, avec son groupe composé de libyens et d'étrangers, ils assassinaient les éléments de l'armée libyenne, les pro-Kadhafi ou ceux que l'on soupçonne «mercenaires» par l'égorgement à l'épée, pendus ou brulés, comment ils enlevaient les filles à leur famille pour les violer, comment ils les tuaient après leur avoir arraché les seins au couteau puis fêter leurs 'exploits' à l'alcool et au jus de fruits. À la question de savoir s'il «se sent un être humain», la réponse est 'non' de la tête. Des scènes terribles filmées surtout à Mesrata, à l’aide de portables, par des témoins durant l’occupation de cette ville par ces groupes criminels qu’aide l’Otan. Nous avons tous constaté que depuis que l'occident a obtenu la division du Soudan, le procureur Ocampo - ce «produit» d'une union illégitime entre des décideurs/brigands, occidentaux de corps, sionistes de conviction et une Cour (CPI) attrape-nigaud instrument d'une stratégie hégémonique - convertie en 'mercenaire' chargé de l'exécution des «lettres de cachets» de maîtres puissants après avoir été leur serviteur ailleurs, ne parle plus pour l'instant de l'inculpation de Bachir. Un Ocampo qui se saisit cette fois du «dossier Libyen» - tout en lorgnant sur la Syrie - imputant à Kadhafi les méfaits de la coalition et des renégats de Benghazi, sur des témoignages sélectionnés qu'il présente «crédibles». Un Ocampo qui a travaillé aussi pour la Banque mondiale après avoir été président d'une ONG 'Transparency International' que finance le milliardaire George Soros ce célèbre sioniste spéculateur devenu philanthrope, par stratégie, que l'on surnomme «l'homme qui fit sauter la Banque d'Angleterre». Devenu ensuite 1er procureur de la CPI on relève ce hasard que quelques mois plus tard, en avril 2005, Annan livre les noms de 51 suspects, soupçonnés d'avoir « massacré des milliers » de personnes au Darfour. Un Ocampo pour la Libye avec les mêmes mensonges et les mêmes objectifs, flanqué de son arme la CPI, présentant des accusations de persécution des manifestants et des opposants qui «semble avoir été systématique et s'être produite dans différentes villes» et «des crimes de guerre ont apparemment été commis par décision politique» en citant le fait que les forces de sécurité aient «tiré sur les manifestants désarmés», «l'utilisation du viol et les arrestations systématiques, la torture, la déportation, les meurtres, les disparitions forcées et la destruction des mosquées», «l'utilisation de bombe à fragmentation». Une CPI contestée dans sa forme, ses actions et ses objectifs politiques - dont on sait qu'elle abrite les ombres de ce même Soros et de lord Malloch Brown l'ancien Ministre britannique qui a été vice-président de la Banque mondiale, puis «chef de cabinet» de Kofi Annan après avoir travaillé chez Soro aussi. Une CPI, qui reçoit des dons de sociétés et d'organisations privées, créée la veille de la guerre contre l'Irak, dévouée aux causes injustes à visées hégémoniques que mène Washington. Comment expliquez que toutes les six enquêtes ouvertes concernent l'Afrique ? On comprend bien que le «génocide du Darfour» était un mensonge, un leurre dont les prolongements sont maintenant la Libye. Voici ce que l'on dit d'Ocampo et de la CPI : L’analyste Chris Marsden a montré et dénoncé « L’hypocrisie de l’enquête en question crève les yeux. Elle arrive au milieu de plus de 5 000 opérations militaires, dont 2 204 accompagnées de frappes, des forces de l’OTAN sur Tripoli et d’autres endroits peuplés de civils. Ces opérations incluaient l’assassinat ciblé de Kadhafi….Tout en étant les instigateurs de procès légaux pour crimes de guerres contre le régime qu’ils veulent éliminer, Washington, Londres et Paris commettent eux-mêmes de monstrueux crimes de guerre. » Andrew Cayley, l’ancien avocat de la CPI, écrivait après sa démission «qu’il est difficile de dénoncer un génocide dirigé par le gouvernement et d’expliquer du même souffle pourquoi deux millions de Darfouris ont cherché refuge autour des principales garnisons de l’armée dans leur province». Selon Alex de Waal (écrivain britannique devenu expert critique du CPI) de nombreux avocats avaient quitté la Cour en raison du manque d’objectivité et de sérieux dans l’examen des preuves et la qualification des faits, imposés par Ocampo. L’ancien vice-ministre Égyptien des AE, expert en droit et relations internationales, Abdallah Al Achaala avait estimé que le mandat lancé par la CPI contre Al Bachir «ne reposait sur aucune base juridique et qu’il constituait un précédent dangereux parce qu’il réduit à zéro le principe de l’immunité, fondement essentiel des relations internationales». Et de se demander «…comment elle pourrait défendre le caractère éminemment politique de son mandat contre Al Bachir alors qu’elle ignore les crimes d’Israël en Palestine et ceux des américains en Irak ». Al Achaal ajoutait «ce faisant la CPI a signé son acte de mort par suite de la stupidité de son procureur et de l’incompétence de sa juridiction. Il est du devoir de la communauté internationale de réagir afin de sauver le rêve d’une justice pénale internationale, bafoué par le sionisme » Vladimir Anokhin, vice-président de l'Académie des Sciences Géopolitiques, avait déclaré à la Pravda que le tribunal de La Haye « montre un manque de respect absolu envers l'Organisation des Nations Unies. » Pour le président de la Commission de l'Union Africaine Jean Ping, cité par l'AFP dans le cas d’Al Bachir. « ... le problème est la façon dont le procureur général de la CPI Luis Moreno Ocampo rend la justice » Enfin, réitérons que sous-couvert d'un droit international ratifié par les États pour se protéger des éventuelles agressions et injustices, surtout les pays pauvres dont les richesses sont convoitées, ces institutions ont été corrompues en instruments de chantage aux « Droits de l'homme », à la « liberté d'expression » susceptible de «sanctions internationales» ou l'inculpation d'un chef d'État même en exercice. On est donc dans le même esprit impérialiste et colonialiste prédateur, mais drapé de prétextes "humanitaires" et couvert par la "légalité". Le «droit ou devoir d'ingérence humanitaire» est l'expression même de cet esprit qui n'est pas près de s'extirper des mauvaises consciences. Les pays africains, indépendants et libres de leurs décisions, doivent au plus vite quitter ces organisations-piège qui donnent aux puissants une légitimité pour les dominer ou les agresser. Ces organisations ne les toucheront jamais, car elles sont leurs instruments, leurs armes pour leurs intérêts et rien d'autre. Les monarchies vassales, une demande, acceptée, pour empêcher la diffusion des chaînes de la Jamahiria sur ‘Arabsat’ (3 chaînes sur les 7 déjà ont des difficultés de diffusion) ; ce qui confirme l'impact et le succès de ces chaînes à démonter, jour après jour, le complot, les mensonges mais également à susciter un certain désarroi et un sentiment d’échec chez les agresseurs. D’où cette obsession maladive, cet acharnement, par vengeance, à ‘sanctionner’ une population qui résiste, qui refuse l’abdication en opposant les chants et la danse sur les places et endroits susceptibles d’être visées afin d’empêcher leurs bombardements. On découvre aussi que les vraies forces militaires libyennes n’ont pas encore été engagées ; elles seraient réservées à l’ennemi extérieur en cas d’offensive terrestre. Des analystes soutiennent que les combats actuels sont assurés par des volontaires libyens, appelés «le peuple armé», encadrés par quelques compagnies de soldats.



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