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COMMUNIQUE

France/Rwanda : Le business dans les Grands Lacs contre une amnistie mutuelle de crimes imprescriptibles ?


Alwihda Info | Par - 8 Septembre 2011



À l’occasion du déplacement du président Kagame à Paris les 12 et 13 septembre 2011, l’association Survie dénonce les conditions du réchauffement diplomatique entre Paris et Kigali, qui sacrifie la justice, la vérité et le respect des droits humains sur l’autel des intérêts économiques. Le réchauffement progressif des relations franco-rwandaises se confirme avec cette visite en France de Paul Kagame, visite qui fait suite à celle de Nicolas Sarkozy à Kigali le 25 février 2010. Ces relations étaient très tendues depuis l’arrivée au pouvoir, en 1994, au Rwanda, du FPR (Front Patriotique Rwandais), qui mit un terme au génocide des Tutsi. Ce génocide avait été perpétré avec la complicité des décideurs politiques et militaires français, soutien du régime d’Habyarimana, puis du Gouvernement Intérimaire Rwandais (GIR) auteur du génocide. La visite de Paul Kagame pose problème, à cause du risque que ce rapprochement diplomatique ne s’opère au détriment de la justice sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi, mais aussi du fait de la nature même du régime rwandais et des crimes qui lui sont reprochés.   Le Rwanda, malgré un essor économique important, est en effet loin d’être un exemple démocratique et d’exercice des droits civiques, comme l’indique la victoire à 93% de Paul Kagame lors de la dernière élection présidentielle. L’Armée Patriotique Rwandaise (APR) qu’il a dirigée est par ailleurs accusée de crimes qualifiables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Zaïre en 1994-95, comme Survie l’a souligné à plusieurs reprises. Un rapport d’août 2010 du Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU (Mapping Report) mentionne ainsi des dizaines de milliers de Hutu massacrés dans les forêts congolaises et les responsabilités rwandaises[1] dans ce massacre. Ce rapport, sur lequel s’appuient aujourd’hui les plus féroces opposants à Kagame, ne se prononce pas sur la qualification juridique des faits et n’étaye pas la thèse d’un second génocide, thèse relayée en France par ceux qui tiennent à faire « oublier » le rôle des autorités françaises en minimisant le génocide des Tutsi. Contrairement au travail mené par l’ONU dans le rapport précité, il demeure primordial de ne pas négliger le  rôle de la communauté internationale, et en particulier celui de la France, dans la genèse de la tragédie qui continue de dévaster cet immense pays.   Alliée du régime Habyarimana malgré les signaux précurseurs du génocide, la France a soutenu en 1994 le Gouvernement Intérimaire Rwandais (GIR), Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, allant alors jusqu’à recevoir en plein génocide, son homologue du GIR. La France a continué des livraisons d’armes jusqu’en juin 1994 alors que l’ONU a voté l’embargo le 17 mai[2]. Elle a également permis la fuite des génocidaires au Zaïre et les a réarmés. Depuis 1994 la France reste une terre d’asile pour les présumés génocidaires, qui ne sont toujours pas poursuivis avec l’opiniâtreté nécessaire. Aucun procès n'a eu lieu sur notre sol. Dans ces dossiers de présumés génocidaires, comme dans celui qu'instruit le juge Trévidic sur l'attentat du 6 avril 1994 ou dans l’examen des plaintes déposées contre des militaires de l’opération Turquoise pour complicité de génocide, les autorités françaises de l’époque ont beaucoup à craindre[3],[4] .   Paris et Kigali ont donc toutes les deux un lourd passé à faire oublier. Les deux capitales ont amorcé un dégel de leur relation avec deux objectifs en ligne de mire : le retour de la France en tant que partenaire économique dans la région et l’amnistie  mutuelle des crimes respectifs. Afin que les autorités rwandaises passent l'éponge sur l'implication française dans le génocide des Tutsi, les autorités françaises ne dénoncent pas le rôle du Rwanda dans les conflits du Kivu. Il s'agit une nouvelle fois pour Nicolas Sarkozy de positionner la France et ses entreprises dans la compétition internationale qui se joue pour l’accès aux ressources naturelles de la région des Grands Lacs,  alors qu’il n’agit pas pour la justice et la démocratie.   Survie demande aux autorités françaises : Concernant le génocide des Tutsi du Rwanda : -       De donner à la justice française les moyens pour juger les présumés génocidaires en créant le pôle d’instruction spécialisé dans les crimes contre l'humanité. -       De mettre en place une commission d’enquête parlementaire qui fasse totalement la lumière sur l'implication de la France au Rwanda. -       De lever le Secret Défense sur les archives concernant l’ensemble de l’action française Concernant la paix, la justice, et la démocratie en République Démocratique du Congo : -       De participer à la mise en place d’enquêtes sur les responsabilités des sociétés minières étrangères dans les crimes commis en RD Congo pendant les guerres de 1996 à 2003, notamment sur SDV la filiale de l’entreprise française Bolloré dont les activités ont été dénoncées par l’ONU[5]. -       De s'en tenir à des relations minimales avec le régime rwandais du fait de ses manquements démocratiques et de ne rien entreprendre sur le plan diplomatique ou judiciaire qui puisse contribuer à dédouaner les dirigeants rwandais de leurs responsabilités dans des crimes commis en RD Congo.



1.Posté par Sarah le 09/09/2011 15:36 | Alerter
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Je ne comprends pas comment notre Président Sarkozy accepte de recevoir Kagamé, un dirigeant considéré comme le plus criminel du XX siècle. Il est sanguinaire, il doit être arrêté et jugé au lieu d'être reçu dans le palais de l'élysée.

2.Posté par romain gary le 09/09/2011 16:18 | Alerter
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joli copier/coller monsieur le journaliste en herbe!
http://www.grandslacs.info/front/1266/11/09/08/lassociation-suvie-d-nonce-le-rapprochement-kagam-sarkozy
Faites vos propres investigations et donnez nous une info sure!

3.Posté par CESAR le 11/09/2011 13:30 | Alerter
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L’ASSASSIN DES FRANÇAIS A L’ELYSEE LE 12 SEPTEMBRE 2011

Kagame a assassiné 6 citoyens français qui ont laissé les veuves et orphelins les 6 et 7 avril 1994.
1-Major Jacky Herraud, copilote de l'avion du feu président Habyalimana
2- Colonel Jean-Pierre Minaberry, pilote
3- Adjudant-chef Jean-marc Perrine, mécanicien
4- Adjudant-chef René Maïer , gendarme en mission de coopération au Rwanda
5- Adjudant-chef Alain Didot, gendarme en mission de coopération au Rwanda
6- Gilda Didot, épouse Didot.
2/ Kagame a assassiné les présidents rwandais et burundais et leurs collaborateurs qui ont laissé des veuves et orphelins.
3/ Kagame a exterminé plus de 6 millions de Hutu réfugiés en ex-Zaïre, aujourd'hui RDC et des congolais, femmes enfants et hommes de tous âges et conditions y compris les religieux (le rapport de l'ONU dit MAPPING rendu public début octobre 2010).
4/ Kagame a mis en prison tous les opposants et liquidé physiquement quelques uns ainsi que les journalistes.
5/ Kagame a maintes fois humilié les dirigeants français qu'il a traités publiquement des vaut-rien
6/ Kagame a établi une liste de 33 personnalités civiles et militaires françaises qu'il a qualifiées de génocidaires et diffusé ensuite cette liste par internet. Il s'agit notamment de Juppé, Balladur, Mitterrand, Védrine, ambassadeur de France à l'ONU en 1994 et de Sarkozy. Celui-ci a été ensuite rayé de la liste après son élection à la présidence française.

Au regard de ces faits qui ne sont à démontré quant à leur existence
1- Kagame est l'homme le plus sanguinaire dans les annales de l'histoire de l'Afrique moderne.
2- Kagame est un dicateur de premier gang des dictateurs africains.

Monsieur Sarkozy va dérouler le tapis rouge à l'assassin des français et sanguinaire notoire.
Questions:
1- comment la France de Sarkozy est tombée aussi bas de sorte que l'honneur et la dignité sont des mots vides de sens?
2- Si ces victimes étaient proches de Sarkozy, aurait-il invité leur assassin notoire?
3- Pourquoi les médias français s'intéressent exclusivement aux tutsi et nullement aux victimes françaises dont ils n'ont jamais parlé depuis 17 ans ?
4- Pourquoi le président des Français dont les veuves et orphelins des victimes ci-dessus mentionnées a fait enterrer les mandats d'arrêt internationaux délivrés, au nom du Peuple Français, par le juge Bruguière contre les assassins des Français et indirectement contre Kagame? Il convient de rappeler que Kagame n'est pas protégé par sa fonction relativement aux crimes contre l'Humanité et génocide qu'il a commis. Le droit international est limpide sur cette question.
Sur ordre de Sarkozy, Monsieur Juppé fait le tour du monde contre les présidents syrien et libyen. Force est de constater qu'il a observé un silence de tombeau concernant Kagame , assassin notoire des français, sachant qu'en matière de barbarie, les présidents ci-dessus mentionnés sont des nains à côté de Kagame. Par ailleurs les dirigeants socialistes et communistes et les médias français qui ont soutenu et soutiennent Sarkozy dans sa guerre contre Kadhafi observent un silence de cathédral sur l'invitation de l'assassin des français par Sarkozy et son arrivée en France avec le tapis rouge qui lui sera déroulé sans oublier les honneurs militaires alors que les victimes françaises étaient militaires. Quel droit de l'homme défend Sarkozy ? Les victimes tutsi rwandaises méritent-elles plus de compassion que les victimes françaises? Aux yeux dirigeants français, celles-ci n'appartenaient manifestement pas à l'Humanité et par conséquent, elles ne méritent aucune compassion et encore moins le respect quant à leurs droits fondamentaux. Les gens qui n'ont aucune compassion à l'égard de leurs compatriotes qui ont été sauvagement massacrés au seul motif qu'ils étaient français ne peuvent nullement prétendre l'avoir pour les libyens de Benghazi, les syriens et autres? Leurs dires sur ce point ne sont que des jérémiades dépourvus de sincérité élémentaire. Ils sont payés pour défendre les intérêts des français d'abord et c'est une obligation absolue. Dans les faits, tel n'est pas le cas. La parfaite illustration est ces victimes dont les veuves et orphelins n'ont jamais pu accéder à la justice de leurs pays pour que les assassins de leurs maris et parents payent pour ce qu'ils ont fait, le tout alors que leur président fait la chasse aux Hutu Rwandais qui ont trouvé refuge en France et les livrent aux chiens ( voir cas de Fabien Neretse qui a été expédié en Belgique comme une marchandise par la France sur décision de Sarkozy en application de sa promesse à Kagame: « les génocidaires des tutsi seront pourchassés partout où ils se trouvent en France ». Selon Sarkozy, les Hutu listés par Kagame sont génocidaires alors qu'ils ne sont pas encore jugés et reconnus coupables de crime de génocide par un tribunal impartial et indépendant.
Le respect des droits des victimes tutsi préoccupe plus le président français que le respect des droits de ses compatriotes. Ce qui est encore extrêmement grave et incompréhensible dans une Etat de droit, c'est que un des assassins visés par les les mandats d'arrêt internationaux, délivrés par le Juge Bruguière au nom du Peuple Français accompagne Kagame sans s'inquiéter outre mesure, le tout avec un visa délivré par la France. Il est suprenant de constater que, dans cet article, Libération ne parle pas des Victimes françaises, alors que c'est l'élément clé du contentieux politique entre Kagame et la France. Kagame a demandé à Sarkozy d'enterrer les mandats. Pour lui, c'est une condition sine qua non pour qu'il reprenne les relations avec la France. Sarkozy s'est exécuté et les a donc purement et simplement enterrés.
Question: alors que cette affaire est gravissime dans un Etat de droit, pourquoi elle n'a pas été portée à la connaissance du Public français ? Au cas où elle serait révélée au Public français par les médias français, Sarkozy et Guéant, l'architecte de l'enterrement des mandats d'arrêt internationaux qui visent directement les assassins des français et indirectment Kagame, pourraient se trouver avoir des difficultés pourquoi ont-ils fait enterrer les mandats d'arrêt qui visnt les assassins des Français, pourquoi un président français invite les assassins des français? Comment la France délivre des visas aux assassins des français qui viennent se balader impunément en France?
Je n'ignore pas que tout a été mise mis en oeuvre pour étouffer cette affaire et ergoter sur tout et rien tel que la mort du président Habyalimana et sa veuve dont Sarkozy a ordonné qu'on ne lui délivre pas le titre de séjour après lui avoir refusé le statut de réfugié politique.
C'est le monde à l'envers.

Je ne suis pas ocntre Kagame. Celui-ci a commis des crimes. Il a lui-même reconnu publiquement ses forfaits devant des millions de Rwandais. Au nom de la justice, il droit répondre de ses actes devant la loi comme tous les autres criminels. La fonction de président n'est pas une cause d'impunité ou ne constitue pas une immunité à son profit.
Tous ceux qui minimisent les crimes qu'il commis contre des millions de Rwandais ( Hutu, Tutsi et Twa) et des congolais ne se livreraient pas à la négation de l'évidence ou au cynisme si les victimes étaient leurs proches.

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