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Tchad : embouteillages endémiques à N'Djamena et lacunes de la planification urbaine


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 26 Juin 2023


Il n'est pas surprenant de constater des embouteillages récurrents dans ces deux arrondissements. Comment expliquer que dans une circonscription comprenant 17 quartiers, les déplacements se fassent selon un schéma en sablier ? Cette situation est visible, mais les municipalités ne parviennent pas à apporter de solution pour l'instant.


Embouteillages persistants au 7e et 9e arrondissement : Une circulation unidirectionnelle pose problème

Le problème des embouteillages dans ces deux arrondissements trouve ses causes dans la structure même de ces quartiers. Victimes du plan colonial, les quartiers du 7e et du 9e, à savoir Klessoum, Mandjaffa, Bakara, Gassi, Djinio, Djigo, Ngueli, Koundoul, Toukra, Walia, fonctionnent en sens unique. À cela s'ajoute une mauvaise répartition des services publics, notamment les banques, les marchés, les universités et les structures sanitaires. Aucun ministère n'est situé dans le 9e arrondissement, et il n'y a aucune université publique dans le 7e.

Comment peut-on se déplacer quotidiennement en ville avec une seule voie disponible ? C'est une question qui nécessite une réflexion de la part des autorités. Bloquer le rond-point à double voie suffit à rendre la circulation difficile. De plus, l'ignorance du code de la route par les usagers, l'impatience des automobilistes, la circulation des gros porteurs en journée et la traversée d'animaux avec leurs charrettes aux heures de pointe font également partie des causes des embouteillages. La situation est similaire à Farcha, dans le premier arrondissement.

L'interpellation de Madame la ministre des Transports terrestres et de la sécurité routière, Fatimé Goukouni Weddeye, par les conseillers nationaux de transition (CNT), n'est qu'un revirement de situation. Le problème des embouteillages dans la ville de N'Djaména n'est pas un secret de polichinelle. Rien ne peut justifier des embouteillages récurrents pour une ville qui ne compte pas deux millions d'habitants. Même s'il est difficile d'obtenir un chiffre précis sur le nombre d'habitants disposant de moyens de transport, une estimation de 1 500 véhicules par quartier est insuffisante pour expliquer les embouteillages quotidiens.

La construction de viaducs, censés faciliter la circulation, est mal conçue et crée des difficultés de déplacement pour les habitants de Dembé, Chagoua et Moursal, pour n'en citer que quelques-uns. En réalité, c'est un projet inutile. Il est vrai que la question des embouteillages concerne toutes les villes africaines en développement, mais celle du Tchad est le résultat d'une mauvaise politique d'urbanisation.

Pour rendre la circulation fluide dans ces deux arrondissements, il faut tout d'abord construire de nouvelles routes pour désenclaver ces quartiers. Il est nécessaire de construire un pont pour relier Toukra et Mandjaffa, ainsi qu'une route traversant Habbe Dena, Atrone, Gassi et Ambatta afin que les fonctionnaires n'aient pas à emprunter la route à double voie. Il faut également délocaliser certains services afin que la population n'ait pas à se déplacer fréquemment en ville.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)