Par ailleurs, il convient de noter que les pourcentages d’admissibles, c’est-à-dire les candidats ayant obtenu une moyenne comprise entre 8,5 et 10 sur 20, suivent la même tendance. La série A4 affiche 17 253 admissibles, soit 28,43%, contre 4 755 pour la série D, soit 19,69%. Ainsi, la prédominance des séries littéraires dans les résultats du bac s’explique autant par le nombre d’inscrits que par les taux de réussite, ce qui reflète un choix d’orientation scolaire peu favorable aux filières scientifiques.
Cependant, cette situation pose plusieurs défis majeurs pour le système éducatif tchadien. D’une part, le manque d’infrastructures adaptées, de laboratoires et d’enseignants qualifiés en sciences limite l’accès et l’attrait des séries scientifiques. D’autre part, l’absence d’une politique d’orientation efficace et la faible valorisation des débouchés scientifiques contribuent à renforcer cette tendance. Par conséquent, il devient urgent pour le gouvernement d’investir dans la modernisation des établissements, la formation des enseignants et la promotion des filières scientifiques auprès des élèves et de leurs familles.
En perspective, pour inverser cette dynamique et augmenter le nombre de candidats dans les séries scientifiques, il est indispensable de mettre en place des mesures incitatives telles que des bourses, des campagnes de sensibilisation et un accompagnement renforcé à l’orientation. De plus, la valorisation des métiers scientifiques et techniques, en lien avec les besoins du marché du travail, pourrait motiver davantage d’élèves à s’engager dans ces filières. Ainsi, une réforme globale et ambitieuse du système éducatif s’impose pour répondre aux enjeux du développement scientifique et technologique du Tchad.
Pour redresser l’éducation de notre Pays, il existe déjà des solutions concrètes dont les résultats pourront être éloquents dans un délai de trois(3) ans Inchallah. Cependant, à condition que les décideurs soient réellement soucieux de dynamiser l’école publique tchadienne et de promouvoir son développement tant sur le plan de l’apprentissage que de l’enseignement, nous nous tenons prêts à les accompagner dans l’atteinte des objectifs fixés par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique.
En effet, il ne suffit pas de se limiter aux discours creux ou à des actions superficielles et illusoires. L’éducation exige de nous, un engagement sincère, un véritable sacrifice, ainsi que la mise en place de mesures conservatoires à l’encontre des contrevenants. Par conséquent, il est impératif de privilégier une approche globale, intégrant à la fois la formation continue des enseignants, l’amélioration des infrastructures scolaires et l’implication active de la communauté éducative.
De plus, la réussite de toute réforme éducative repose sur une volonté politique affirmée, une gestion transparente des ressources et une évaluation régulière des progrès réalisés. Ainsi, seuls des actes concrets et coordonnés permettront d’instaurer un système éducatif performant, capable de répondre aux défis actuels et futurs de notre société, vision claire du Maréchal Mahamat Idriss Deby.
En somme, que ce message soit entendu et pris en compte par les autorités compétentes et tous les décideurs de notre pays. Car, sans une réforme profonde et sincère, l’avenir de notre jeunesse et, par conséquent, celui de la nation tout entière, restera compromis.