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Tchad : en période des fêtes, les filles ne refusent pas une demande d'amitié


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 16 Décembre 2022



De coutume, à la célébration des fêtes, chaque personne veut sortir étant bien habillée. C'est pour cela que certaines filles sont prêtes à se faire draguer.

Et ce n'est par sentiment, mais il s’agit d’une stratégie pour bien célébrer la fête. Les mots doux ne manquent jamais, jour et nuit, via téléphone. Au point où le garçon pense que c'est une relation sérieuse. Mais c'est juste pour soutirer de l'argent de la fête, leur envie est de s'acheter des accessoires de luxe pour briller en ce jour.

Personne ne peut imaginer ce changement des mœurs, mais les jeunes filles sont attirées par le désir de l'argent facile. De plus en plus, les filles sont accros aux fêtards, surtout celles des bas des quartiers.

Malheureusement, cette relation ne dure que quelques semaines, car après la fête, c'est le ni vu ni connu. Difficile de dire que c'est un chantage ou une escroquerie. Mais comment peut-on appeler une relation de courte durée ?

Beaucoup de filles ont bien assimilé cette expression : « on ne mange pas l'amour ». Et elles maîtrisent bien ce refrain : « si tu aimes l'enfant des gens, donne l'argent ».

Toutefois, beaucoup d'entre elles refusent de se prononcer sur cette tromperie sentimentale, à l'exception de Nathalie, élève en terminale littéraire au lycée de Félix Eboué. Pour elle, « ce n'est pas de l'escroquerie, mais en temps normal, beaucoup de garçons refusent de subvenir aux besoins des filles.

Leur intention, c'est le sexe. Les filles profitent de ce temps pour leur soutirer de l'argent pour la fête », souligne-t-elle. Quant aux victimes, beaucoup ont gardé ce souvenir de mésaventure amoureuse. À l'exemple de Gelbé Moïse qui témoigne d'un air mécontent : « c'est une histoire qui fait mal, mais ces filles n'ont pas de cœur sentimental ».

La relation d'une période de fête tarifée gagne aujourd'hui le milieu. Ce qui peut expliquer cette relation matérielle, c'est la pauvreté des parents, évoque Ngaro Narcisse, étudiant en licence 1 au département de la communication, à l'université de Ndjamena.

Il est donc temps de lever le tabou sur la question de sexe et d'amour. Au regard de la mentalité du garçon tchadien, un tel jeu sentimental ne manque pas d'avoir des conséquences. De toute façon, la victime d'une morsure de serpent a toujours peur de la corde, dit-on.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)