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TCHAD

Tchad : la Dodjé accueille favorablement la relance de la filière coton


Alwihda Info | Par Freeman Djido - 22 Juillet 2018


Dans le cadre du partenariat entre l’État Tchadien et la société OLAM, le député Eugénie Mbainaye, membre du Réseau des Parlementaires Tchadiens pour la Sensibilisation en vue de la Relance de la filière coton au Tchad a organisé une campagne de sensibilisation du 15 au 19 juillet 2018 dans sa circonscription électorale. A ce rendez-vous d’échange, la Dodjé a répondu favorablement à ce projet.


Député Eugénie Mbainaye en pleine sensibilisation à Bainamar (Logone Occidental) pour la relance de la filière coton au Tchad.
Député Eugénie Mbainaye en pleine sensibilisation à Bainamar (Logone Occidental) pour la relance de la filière coton au Tchad.
 « Dans un pays comme le nôtre, le développement rural constitue la pierre angulaire du plan national de développement malheureusement tout porte à croire que nous y pensons peu », lance le député Eugénie Mbainaye lors de la campagne de sensibilisation pour la relance de la filière coton au Tchad. L’élue de la Dodjé durant les 5 jours passés dans sa circonscription, s’est entretenue avec les différents chefs de village, cantons, sous-préfet et paysans sur l’importance du nouveau partenariat entre l’État Tchad et la Société OLAM. Selon elle, l’objectif recherché est de moderniser et de développer l’agriculture et l’élevage ainsi que d’autres filières porteuses du secteur rural.

L’approche de la société OLAM et des opportunités qu’offre ce partenariat sont :

1) la relance et le développement de la filière coton et autres cultures des rentes (sésame, arachides, anacardes…) ;
2) la productivité et la qualité :
- préfinancement des intrants et leur mise en place à temps ;
- renforcement de la culture attelée ;
- suivi des producteurs individuels ;
- l’appui des différentes cellules spécifiques (mécanisation, formation…) ;
- un rendement meilleur.
 
3) formation sur l’utilisation sécurisée des pesticides, avec l’appareil des fournisseurs :
- formation de stockage des produits ;
- formation des dirigeants de coopératives pour appuyer la sensibilisation auprès des producteurs.

4) un accès garanti au marché :
- l’infrastructure rurale et garanti d’achat ;
- amendement des pistes chaque année ;
- la garantie de la collecte et du paiement du coton (moyenne de 10 jours après égrainage).

5) Bien être aux communautés :
- sécurité alimentaire ;
- dotation d’intrants pour les vivrière ;
- accompagnement spécifique avec des semences améliorées ;
- caravane de santé, consultation gratuite et médicaments ;
- éducation
- entrepreneuriat agricole, don des tables-blancs aux écoles, réhabilitation des salles de classes ;
- eau potable : construction des pompes et réhabilitations ;
- formation des femmes des groupements à la vie associative, à la comptabilité simplifiée avec préfinancement d’AGR ;
- récompenser annuellement les meilleurs villages et coopératives.

6) impact environnemental :
- formation par des supports de communication : films bloques-images, radio, panneaux d’affichages.

Le jeudi 19 juillet était le dernier jour de la tournée. Ce fut le chef-lieu du département de la Dodjé, Bainamar qui a servi de lieu de rencontre. 4 heures d’horloge, six cantons sur les huit que compte le département de la Dodjé ont pris part à cette rencontre. Après l’allocution de bienvenue du Maire de la ville de Bainamar, le préfet a, à son tour, situé l’importance de la relance de la filière coton. Puis, Mme Mbainaye Eugénie a expliqué les objectifs de sa descente et a clarifié l’assistance sur les avantages de ce partenariat qui vise la relance de la filière coton dans le Logone Occidental en particulier et au Tchad en général.

Le projet de relance de la filière coton a été bien accueilli sur le terrain, cependant des inquiétudes et remarques ainsi que des suggestions ont été émises par l’assistance. Voici quelques observations de l’assistance :
  • le retard dans le paiement ;
  • le paiement des arriérés des années précédentes ;
  • le déclassement du coton lors des tris (coton jaune, coton rouge) ;
  • le coton est égrainé dans la même machine que les bons cotons ;
  • les 5% alloués aux cultivateurs, comment-ils seront orientés ? ;
  • la mise en place à temps des intrants.
À ces inquiétudes, des réponses convaincantes ont été apportées par le député Mbainaye Eugénie. Selon elle, le partenariat État tchadien et OLAM garantie le marché aux paysans, et le paiement de l’argent du coton dans un délai de 10 jours au plus tard après égrenage du coton. La réponse a agréé l’aveu de l’assistance et a suscité des applaudissements.

Autre aspect dans cet échange est la participation actives des femmes dans le débat. Elles étaient venues nombreuses pour la circonstance. Ces dernières ont reconnu l’apport du coton dans leur ménage. Car, disent-elles : jadis le coton faisait notre fierté.  Nous nous habillons et nous nous soignons avec l’argent du coton. Les céréales sont réservées uniquement pour la consommation. Maintenant, c’est le contraire. Et donc si ce partenariat vient à relancer la filière coton, nous en sommes contentes.

Pour clore l’échange, le préfet de la Dodjé, Karim Bouri Issa a exhorté les présents à porter la bonne nouvelle aux absents. Il a salué la présence féminine qui est une première dans son département. 

Freeman Djido, de retour de la Dodjé.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)