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TCHAD

Tchad : "lorsque l’enfant rate l’éducation de base, il ne saura pas la culture du vivre ensemble"


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 8 Janvier 2022


Le Collectif des organisations pour la promotion de la paix et le développement durable au Tchad (COPADT), en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion civique, a organisé le 7 janvier au CEFOD, une conférence-débat sur le thème : « la culture de la paix et du vivre ensemble en milieu scolaire".


La conférence a réuni les différents responsables des établissements publics et privés de N'Djamena ainsi que les représentants des élèves de chaque établissement. Elle a été animée par d'éminents panelistes : Djimadiguim Korou, chef de division des études et de la réglementation du ministère de l’Éducation nationale ; Ekessou Tchombi, chef de division orientation scolaire du ministère de l’Éducation nationale ; Salzabo Dimougna, coordonnateur du COPADT et Mounbané Goepelbé, directeur des opérations du COPADT.

Le paneliste Djimadiguim Korou définit l’éducation comme l’art de former une personne, spécialement un adolescent ou un enfant, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales de façon à lui permettre d’affronter sa vie professionnelle et sociale. Selon lui, l’éducation transmet les connaissances, les compétences, les valeurs et les attitudes essentielles au développement social, économique et politique de tout un pays.

Djimadiguim Korou affirme que la culture de la paix est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent le conflit en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les États. Il explique que la paix est une expression du vivre ensemble. Elle est le rapport entre les personnes qui ne sont pas en conflit. Les élèves doivent avoir un comportement qui favorise le dialogue et la médiation. Pour ce dernier, l’école est un espace privilégié pour apprendre et vivre ensemble. Mais aujourd’hui, c’est son contraire qui prévaut dans les établissements.

Djimadiguim Korou relève que les obstacles du vivre ensemble en milieu scolaire sont partagés entre les élèves et les enseignants. En ce qui concerne les élèves, ces derniers ont une attitude irrévérencieuse. Ils considèrent leurs professeurs comme méchants lorsqu’ils donnent des mauvaises notes. Il y a également des élèves qui se croient supérieurs aux autres. D’autres problèmes sont la jalousie intellectuelle, le jeu collectif, la rivalité entre garçons et filles ainsi que les humiliations publiques.

Le paneliste Djimadiguim Korou poursuit que certains enseignants ont également leur part de responsabilité en ce qui concerne les obstacles du vivre ensemble en milieu scolaire. Par exemple, ceux qui n’ont pas eu accès au cours pédagogique. Ils ont une attitude irrespectueuse envers leurs élèves en les insultants de vaux-rien. Pour lui, l’enseignant est censé orienter et accompagner l’élève médiocre au lieu de l’insulter. Djimadiguim Korou indique que la résolution du conflit est un élément fondamental dans la culture de la paix. Il ajoute que la culture de la paix prévoit la prévention et la résolution du conflit. Il faut préparer les gens à accepter de se rencontrer et dialoguer pour trouver une solution durable. 

Mr Ekessou Tchombi a quant à lui souligné que l’éducation est un vaste chantier où chacun à sa place pour travailler. L’éducation commence depuis la famille car le nouveau-né n’a toute sa faculté. Il doit apprendre dans la famille et à un certain âge, il va être lancé dans la société. Pour lui, c’est l’éducation de base qui est important. Lorsque l’enfant rate l’éducation de base, il ne saura pas la culture du vivre ensemble. Aujourd’hui, il manque aux élèves l’éducation de base a-t-il martelé. 

Pour le coordonnateur du COPADT, Salzabo Dimougna, la question de la culture du vivre ensemble doit interpeller tout un chacun. « Ce qui se passe dans le écoles, si nous ne prenons pas au sérieux, à un moment donné, les progénitures vont devenir un goulot d'étranglement pour l’épanouissement du Tchad », met-il en garde.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)