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Tchad : un vieux conflit perdure entre le département Haraz Djambo et le village Aboulbatoul


Alwihda Info | Par Le sage Ngakoutou - 18 Août 2021



Tchad : un vieux conflit perdure entre le département Haraz Djambo et le village Aboulbatoul
Le conflit remonte à 2003 lorsque le chef de canton Ali Tahir céda le fauteuil à Abakar Ibélé, qui était le chef du village de la localité Aboulbatoul. Dix ans plus tard, cette localité devînt émergente car il y a eu des constructions. Après le décès du chef de canton, son fils Djiddi Ali Tahir a livré deux dossiers à Abakar Ibélé, le chef de village. Quatre ans après, Djiddi Ali Tahir a affirmé qu'il n'est pas d'accord avec la vente du village par son père. Il a porté plainte au niveau de la préfecture d'Oum-Hadjer. Le dossier a été transféré à la justice qui a débouté Djiddi Ali Tahir tandis que le terrain a été confié à Abakar Ibélé.

Peu après, à la suite des nouveaux recours, le dossier a été retransféré à Ati, à Abéché puis à Mongo où le verdict est tombé. Compte tenu de l'âge avancé du chef de village, le dossier a été confié à Alkhali Abakar et Tallaf Mahamat qui ont assisté au jugement à Ati. La justice n'a pas fait droit à Djiddi Ali Tahir. Taffaf Mahamat a gagné le procès et s'est vu confié les documents, avant de s'installer dans le village.
  
Par la suite, le canton a fait appel à une intervention des forces de sécurité depuis N'Djamena. Il a ensuite été décidé de chasser par la force tous les villageois de Haraz Djambo du village Aboulbatoul de Haraz mais la population s'y est opposée. Plusieurs personnes se sont retrouvées à la brigade de Haraz pour se justifier avec les papiers des terrains en mains.

Les hommes en armes qui sont venus dans le village ont expliqué qu'ils ont été envoyés par le ministère de l'Intérieur pour déguerpir les villageois. Ces derniers ont rétorqué qu'ils détiennent des papiers de la justice.

"Si la justice ne reconnait pas les papiers que nous détenons depuis presque 15 ans comme preuve et qui ont d'ailleurs été livrés par elle, dans ce cas nous n'avons pas d'autres choix que d'exécuter la décision du ministère de l'intérieur", vocifère l'un des villageois.

Le sous-préfet et le préfet de Haraz Djambo n'ont pas reconnu les papiers de la justice détenus par les villageois. Entre temps, ils ont été arrêtés et transférés à Ati. Des citoyens demandent l'implication des autorités pour trouver une solution.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)