
Depuis trente ans, tout est corruption, tout respire corruption. Se débarrasser d'une vieille habitude ? Un énième coup d'épée dans l'eau.
La corruption, c'est l'âme du Tchad. C'est son cœur, ses poumons. Ce sont ses deux yeux. La corruption chez certains citoyens, c'est la canne de l'aveugle. Un fournisseur, pour recouvrer ses créances ou pour gagner un marché, offre des pots-de-vin. Le patient mourant, pour bénéficier des soins d'urgence, est obligé d'offrir « agal goro » au médecin.
Même le fidèle, pour bénéficier de l'intercession du pasteur, lui offre du thé. Le fonctionnaire corrompt pour ses avancements. Il corrompt pour gagner sa prime de départ en retraite, pour sa modique pension. Au Tchad, la corruption est devenue totalement normale. Elle est quasiment institutionnalisée, mais il faut quand même l'éradiquer.
Cuisants échecs dans les précédents combats
En 2005, lorsque le Tchad était le pays le plus corrompu de la terre, le gouvernement a créé le ministère de la Moralisation, pour exorciser le mal nommé corruption. Sans résultats probants, le ministère a cédé sa place à « l'Opération cobra ». La nouvelle "Opération" n'a inquiété que les petits voleurs. Quant aux gros, l'opinion se souviendra longtemps du fameux appel public de Deby père: « s'il vous plaît, arrêtez de voler ».
Personne n'a malheureusement arrêté de voler. Même le serment confessionnel n'a pu éradiquer le vol, la corruption. L'inspection générale d'État (IGE) ayant succédé à la fameuse « Opération cobra », n'a été qu'un moyen de règlement de compte. Comme les précédents mécanismes, l'IGE ne s'est en pris qu'aux menus fretins. Les gros filous, au lieu d'être écroués, ne devaient pas simplement « hériter du royaume des cieux ».
Encore du bluff
L'autorité indépendante de lutte contre la corruption, la récente institution fantaisiste, telles les précédentes, n'a pour unique objectif que de bluffer l'opinion. Le petit fonctionnaire d'un ministère sera sommé de rendre compte de sa gestion. En cas d'une infime anomalie, il sera écroué, faisant les choux gras des médias invités, pour la circonstance.
On n'imagine pas un seul instant la nouvelle autorité de lutte anticorruption inquiéter la Société des hydrocarbures (SHT), la société nationale d'électricité (SNE), la direction des douanes, la direction générale de la sécurité des institutions de l'État (DGSSIE).
La corruption, c'est l'âme du Tchad. C'est son cœur, ses poumons. Ce sont ses deux yeux. La corruption chez certains citoyens, c'est la canne de l'aveugle. Un fournisseur, pour recouvrer ses créances ou pour gagner un marché, offre des pots-de-vin. Le patient mourant, pour bénéficier des soins d'urgence, est obligé d'offrir « agal goro » au médecin.
Même le fidèle, pour bénéficier de l'intercession du pasteur, lui offre du thé. Le fonctionnaire corrompt pour ses avancements. Il corrompt pour gagner sa prime de départ en retraite, pour sa modique pension. Au Tchad, la corruption est devenue totalement normale. Elle est quasiment institutionnalisée, mais il faut quand même l'éradiquer.
Cuisants échecs dans les précédents combats
En 2005, lorsque le Tchad était le pays le plus corrompu de la terre, le gouvernement a créé le ministère de la Moralisation, pour exorciser le mal nommé corruption. Sans résultats probants, le ministère a cédé sa place à « l'Opération cobra ». La nouvelle "Opération" n'a inquiété que les petits voleurs. Quant aux gros, l'opinion se souviendra longtemps du fameux appel public de Deby père: « s'il vous plaît, arrêtez de voler ».
Personne n'a malheureusement arrêté de voler. Même le serment confessionnel n'a pu éradiquer le vol, la corruption. L'inspection générale d'État (IGE) ayant succédé à la fameuse « Opération cobra », n'a été qu'un moyen de règlement de compte. Comme les précédents mécanismes, l'IGE ne s'est en pris qu'aux menus fretins. Les gros filous, au lieu d'être écroués, ne devaient pas simplement « hériter du royaume des cieux ».
Encore du bluff
L'autorité indépendante de lutte contre la corruption, la récente institution fantaisiste, telles les précédentes, n'a pour unique objectif que de bluffer l'opinion. Le petit fonctionnaire d'un ministère sera sommé de rendre compte de sa gestion. En cas d'une infime anomalie, il sera écroué, faisant les choux gras des médias invités, pour la circonstance.
On n'imagine pas un seul instant la nouvelle autorité de lutte anticorruption inquiéter la Société des hydrocarbures (SHT), la société nationale d'électricité (SNE), la direction des douanes, la direction générale de la sécurité des institutions de l'État (DGSSIE).