Advienne que pourra...

Une décentralisation constructive en RD Congo


Rédigé le Lundi 21 Septembre 2015 à 12:40 | Lu 1982 fois | 0 commentaire(s)
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Essayiste réformiste et romancier, auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles,... En savoir plus sur cet auteur


Selon une partie de l’opposition en République démocratique du Congo, la gestion par commissaires spéciaux et des commissaires spéciaux adjoints des provinces récemment créées constitue une violation de plus de la Constitution.

Au-delà du choix gouvernemental au regard de la conformité à l’arrêt de l’accord constitutionnel dans l’attente des élections de nouveaux gouverneurs et de leurs adjoints, la direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), courant à part entière de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), est favorable à une décentralisation constructive. En effet, il ne suffit pas de se conformer à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, laquelle n’a fait qu’approuver un dispositif figurant déjà dans la Loi fondamentale, mais d’engager un réel rapport de force favorable à une nouvelle dynamique politique en mesure de permettre, dans le cadre de la IVe République, un nouveau paysage territorial. A cet effet, le RDPC accompagne l’ABACO dans une politique de régionalisation de la République Démocratique du Congo – l’objectif étant de coiffer les vingt-six nouvelles provinces par sept grandes régions : le Kongo central intégrant la ville de Kinshasa et la province du Kwango, le Bandundu, le Kasaï qui naîtra de la fusion des deux Kassaï, le Katanga, le Kivu réunissant le Nord et le Sud Kivu ainsi que le Maniema, l’Equateur et le Haut-Congo.

Ces nouvelles entités territoriales seront respectivement administrées par une assemblée composée de conseillers régionaux et dirigée par un président assisté de vice-présidents. Leurs compétences auront une portée régionale, tandis que les attributions des provinces – qui les constitueront – concerneront les dossiers locaux ou provinciaux. Un commissaire de la République – assisté de chefs des districts, d’administrateurs des territoires, de chefs des secteurs et des groupements – y articulera la politique gouvernementale.



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