Advienne que pourra...

Midi-Pyrénées connexion
C’était l’heure des informations. La voix suave de la présentatrice annonça sur les ondes de France Inter un incendie dont l’origine n’était pas encore connue. Celui-ci était survenu quelques minutes plus tôt quelque part dans le territoire français. Les locaux d’un établissement commercial avaient pris feu. Selon un bon nombre de témoins oculaires, une sorte de météorite avait jailli du ciel et s’était abattue sur le bâtiment qui abritait une entreprise. Était-ce le même feu du ciel qui avait détruit la ville biblique de Sodome ? L’archange Métatron, l’ange suprême de la mort et du pardon, avait-il enfin sévi ?
Par ailleurs, Anne-Laure Combes avait prédit que le feu de Dieu s’abattrait sur Don Pietro et ses hommes. N’avait-elle pas exigé du ciel la destruction de tous les biens de ce redoutable criminel ? Le foudroiement était-il programmé depuis la menace ayant été proférée par l’épouse du diplomate ayant été kidnappé ? Était-ce réellement Armageddon ?
Ainsi revenait-il à l’Honorable Baptiste Bisengu de l’Arnerie de Saint-Didier de clarifier ces phénomènes et faits hors du commun, dans l’attente de l’avis officiel mais énigmatique du Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN).

 Titre : Midi-Pyrénées connexion
Auteur :  Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Genre : policier
Sortie : 5 juin 2026
Lien : https://egregorelivres.fr/midi-pyrenees-connexion/

Quelques extraits
« La démarche posée, les mains dans les poches, il ne se montra nullement inquiet. Le tableau ressemblait à une configuration digne de l’univers mafieux. Don Vito « Corleone » Andoloni en train de faire respecter la loi dans son fief, eût-on cru. Le nouveau venu devait être le chef de la bande d’assassins. »
« Di diou ! Le patron approuva le fait de ne surtout pas agir a tchaque a cope, c’est-à-dire comme à chaque fois. Les exécutants devaient donc s’activer dans le meilleur délai, et en toute efficacité, telle fut la consigne. L’échec n’était donc pas permis. »
« Dans cette ambiance empreinte de morbidité, à un moment donné, le regard magnétique du grand manitou s’éloigna de la scène tragique et se focalisa sur la minuscule caméra que, avec maladresse, tenait dans ses mains Marc Combes. Surpris, comme un chien méchant, le caïd en costard d’une incontestable chicossité aboya en exhibant ses crocs. L’élégance du Chevalier gambette s’effaça instinctivement au profit de la hargne du loup. Heureusement, il n’y avait digus, ou déguin, dans le parc. »
« La caractérielle grand-mère paternelle de Marc Combes avait été une emmerdeuse comme on n’en pouvait plus. Elle aurait carrément dit, dans pareille circonstance, “tu veux que je te bougne ?” afin de signifier, sans mettre les gants, à la personne concernée l’intention de donner une baffe ou un coup de poing. »
« Comme son possible grand-père Raymond Marcellin, l’inspecteur prénommé Magloire était également partisan de l’ordre musclé qui avait été hérité du régime pétainiste de Vichy ayant assuré le gouvernement en France durant la Seconde Guerre mondiale. Cela s’était déroulé sous la supervision du Troisième Reich, du 10 juillet 1940 au 9 août 1944 »
« À ce moment, le rouquin assis à côté du conducteur rompit le silence. Il sortit de l’une des poches de sa veste une paire de lunettes aux verres opaques. Il la passa à son collègue qui était assis juste derrière lui. On se serait cru à l’époque d’affreux policiers Henri Chamberlain (dit Henry Lafont) et Pierre Bonny qui sévissaient dans le quartier général de la Gestapo française de la rue Lauriston dans seizième arrondissement de Paris. »

Mortelle surveillance
Bien avant l’entrée en scène de l’Honorable Baptiste Bisengu, les victimes s’étaient déjà retrouvées en plein centre d’un espace symboliquement sacré, matérialisant une sorte d’étoile de David. La première figure était un triangle équilatéral composé du grand manitou et ses deux gardes-chiourmes, tandis que la seconde d’un autre triangle de la même forme. Tout au milieu de cette combinaison oppressante se tenaient, sur une sorte de damier, les personnes complètement prises au piège de la mesquine sacralité. Un scénario qui avait été bien pensé, dans l’optique d’une initiative en l’absence de consentement.
En réalité, le triangle visible n’existait que pour le monde profane. Il servait surtout à cacher le triangle invisible décliné par les vrais gardiens du Temple couvrant les travaux d’une sorte de Loge qui travaillait de minuit à midi.
Plus aucun doute ne subsistait dans l’esprit du détective privé. La guerre de la pègre s’était bien transposée du Sud-Est de la France à Paris intra-muros. Ses soupçons commençaient à se transformer en un schéma cohérent, quant à la machiavélique stratégie ayant été imaginée par les concepteurs.
 
Titre : Mortelle surveillance
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Genre : policier
Sortie : 3 mars 2023
Lien : https://egregorelivres.fr/mortelle-surveillance/

Kagame pris la main dans le sac au Congo
« Suama ku suama nkewa ». Cet adage en kikongo, langue parlée par les populations bantouphones d’Afrique centrale, se rapporte au singe qui se cache dans un trou en ignorant que sa queue est visible de tous les passants. La déstabilisation du Congo-Kinshasa par l’armée rwandaise déguisée en M23 s’est en fin de compte avérée comme un secret de polichinelle. D’aucuns ignorent désormais que le président Paul Kagame est le pilleur des ressources minières de son grand voisin et l’initiateur, par moult procédés, des tentatives d’autodétermination de la région du Kivu au profit de Kigali.
 
Le prétexte des FDLR
 
Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) défendent les intérêts des Hutus rwandais qui se sont réfugiés en toute illégalité au Congo-Kinshasa. Ainsi ce groupe armé clandestinement formé en 2000 et opposé au régime du président Paul Kagame, ayant toujours nié l’existence dans ses rangs des responsables du génocide des Tutsis de 1994, aurait-il pris la suite de l’Armée de libération du Rwanda. Après avoir été pourchassés à la fois par les armées rwandaise et congolaise à cause de leur responsabilité dans « l’insécurité et l’instabilité » dans la région du Kivu selon les Nations Unies, les FDLR ont condamné le 31 mars 2005 le génocide des Tutsis et déclaré être prêts à se démobiliser pour rentrer pacifiquement au Rwanda. Même si Amnesty International a considéré comme étant fausse leur déclaration d’intention, environ 1 500 combattants ont rendu leurs armes en 2006 conformément à l’injonction du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le 5 décembre 2008, un accord, conclu entre les gouvernements rwandais et congolais, a prévu des opérations coordonnées de la force onusienne (MONUC) et des FARDC, logistiquement assistées par le Rwanda.
Alors que la capacité de nuisance des FDLR était militairement insignifiante, Paul Kagame n’a cessé d’évoquer le « danger » qu’ils constituaient pour son régime. Par conséquent, il a d’abord officiellement déployé ses troupes en territoire congolais pour les traquer. L’obsolescence de ce prétexte étant devenue flagrante, le président rwandais a été contraint de trouver un autre argument pour justifier la présence de son armée au Congo-Kinshasa et de continuer à assurer son leadership dans la région du Kivu qu’il n’a eu de cesse de considérer comme son pré carré.
 
La problématique rwandophone
 
Composées de Tutsis, les populations nilotiques appelées Banyamulenge vivent dans la province du Sud-Kivu dans la zone proche de la frontière avec le Tanzanie et le Burundi. Ce groupe de rwandophones immigrés au Congo a servi de nouveau prétexte à Paul Kagame afin d’imposer à son avantage, comme il l’a fait dans son pays pour accéder au pouvoir, un nouveau contexte géopolitique et social à exploiter. L’entretien des conflits, des groupes rebelles et la manipulation des réfugiés ont permis l’affirmation de l’identité congolaise par ces originaires du Rwanda dans l’optique d’une tentative d’usurpation de territoire. À cet effet, tel le Cheval de Troie, l’armée rwandaise s’est déguisée en M23. Faudrait-il désormais se méfier des rwandophones qui se déclarent citoyens congolais ?
 
Le pot aux roses
 
Après avoir nié à maintes reprises son soutien aux éléments du M23, pris la main dans le sac, Paul Kagame a accepté dans un communiqué de retirer, à la suite de la rencontre avec le facilitateur de l’East african community (EAC), l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, ses troupes du territoire congolais. Il a enfin reconnu l’agression du Congo-Kinshasa par le Rwanda. Respectera-t-il ses intentions d’aider le facilitateur kenyan à obtenir un cessez-le-feu et le retrait du M23 des positions occupées ? Il ne faudrait surtout pas que l’on déshabille Paul Kagame au profit William Ruto. Félix Tshisekedi ne doit pas accepter d’être mis devant le fait accompli à travers une nouvelle force d’interposition, c’est-à-dire une sorte de Monusco régionale en miniature. En effet, en aucun cas la région du Kivu ne doit servir de no man’s land profitable à un nouveau forban en col blanc à travers une sorte de zone tampon sous la supervision des éléments armés de l’EAC. Par ailleurs, le territoire congolais ne devant plus jamais servir de champ de bataille quant à leurs règlements de compte, la pacification de la région des Grands Lacs africains ne sera garantie qu’à l’issue du dialogue inter-rwandais.
Le Congo-Kinshasa étant un État souverain, la présence de l’administration congolaise à travers le territoire national est la condition sine qua non en vue de la stabilité de la région du Kivu et de l’Ituri. Il revient de facto au Parlement congolais de veiller aux grains, et, en tout patriotisme, aux populations autochtones d’assister avec force et vigueur les FARDC. La grandeur du Congo-Kinshasa et sa dignité dépendent, entre autres facteurs, de la victoire militaire sur les agresseurs rwandais et ougandais. Les Congolais qui ont pris les armes contre leur pays et versé le sang de leurs compatriotes doivent être poursuivis conformément aux lois en vigueur. Quant aux agresseurs étrangers, leur sort relève de la Cour pénale internationale pour bantoucide, à savoir pour crimes contre l’Humanité.
 
(*) Auteur de nombreux ouvrages, dont Mais quelle crédibilité pour les Nations Unies au Kivu ?

© Œil d'Afrique

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