COMMUNIQUE

Afrique : le Groupe de la Banque mondiale établit un nouveau record en matière de financement du développement‏


Alwihda Info | Par - 14 Juillet 2014



WASHINGTON, 7 juillet 2014 – Au cours de l’exercice 14 (juillet 2013 à juin 2014), le montant des engagements du Groupe de la Banque mondiale en faveur du développement de l’Afrique subsaharienne a atteint le niveau record de 15,3* milliards de dollars. L’objectif de ces financements est de promouvoir une prospérité partagée dans la région et de renforcer les efforts engagés pour réduire la pauvreté. 
 
« Au moment où l’Afrique accomplit d’importants progrès, la Banque mondiale intensifie ses efforts d’innovation et s’efforce de voir grand pour aider ses clients à atteindre leurs objectifs de développement. Nous saluons l'amélioration des politiques publiques et la gestion budgétaire prudente adoptée par de nombreux gouvernements. Nous continuerons d’accorder des financements sous forme de prêts et de dons, de fournir une assistance technique et d’exploiter notre exceptionnelle capacité de mobilisation pour aider à lever des ressources auprès des autres partenaires de développement », a déclaré Makhtar Diop, vice-président pour la Région Afrique à la Banque mondiale.
 
Le Groupe de la Banque mondiale a maintenu son solide engagement à l’égard de l’Afrique durant l’exercice 14 : ses nouveaux prêts se sont montés à 10,6 milliards de dollars et ont financé 160 projets. Les engagements comprennent un montant record — 10,2 milliards de dollars — de dons et de crédits sans intérêts de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Jamais dans l’histoire de la Banque une région n’avait bénéficié d’un tel apport d’aide de la part de l’IDA.
 
Le secteur privé comme source de croissance et d’emploi
 
Durant l’exercice 14, les activités de l’IFC dans le secteur privé africain ont visé essentiellement à combler le déficit d’infrastructure et à promouvoir dans l’économie un secteur véritablement productif ainsi que des approches entrepreneuriales profitant à tous afin de favoriser la croissance et la création d’emplois. Les investissements de l’IFC sur le continent ont dépassé 4,2 milliards de dollars, dont quelque 3 milliards en faveur de pays admis à bénéficier de l’aide de l’IDA (les « pays IDA ») et près de 800 millions au profit d’États fragiles et touchés par un conflit. L’IFC a consacré 55 millions de dollars au financement de programmes de services de conseil dans la région, dont 96 % dans des pays IDA. 
 
Au cours du même exercice, l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) a émis des garanties à hauteur de 515 millions de dollars à l’appui de projets dans les secteurs du pétrole, du gaz, de l’électricité, des services et des télécommunications. L’Agence, en outre, s’est associée à l’organisme américain Overseas Private Investment Corporation pour mettre en place un mécanisme de garantie contre les risques politiques doté de 350 millions de dollars. L’objectif est de soutenir des projets d’investissement dans les activités agroalimentaires durables de 13 pays environ d’Afrique subsaharienne. 
 
Le Groupe de la Banque mondiale s’est attaqué aux problèmes de développement en privilégiant la coopération et en concentrant son action sur des projets régionaux dans des domaines tels que les énergies durables, l’irrigation, la gestion de l’eau et la sécurité alimentaire. La Banque a aussi axé ses efforts sur les programmes de formation des jeunes, les activités de prévention du paludisme et d’autres maladies tropicales, et la protection sociale au profit des familles dans l’ensemble de la région.  
 
Fragilité et mesures d’urgence
 
Pendant l’exercice 14, le Groupe de la Banque mondiale s’est efforcé de réagir rapidement et efficacement aux situations d’urgence apparues sur le continent africain. Dans le cas de la crise de la République centrafricaine, par exemple, la Banque a décaissé plus de 70 millions de dollars de fonds de développement d’urgence pour aider au rétablissement des services publics essentiels, faciliter la distribution de nourriture et renforcer les services de santé. 
 
Plusieurs importantes initiatives régionales ont été consacrées aux problèmes posés par la fragilité des pays et les conflits qui les frappent. En novembre 2013, le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a promis un financement de 1,5 milliard de dollars pour stimuler la croissance économique et permettre aux habitants du Sahel d’échapper à une pauvreté aux effets dévastateurs. M. Kim a formulé cette promesse durant le voyage historique qu’il a effectué dans la région en compagnie du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.  
 
Développer la production d’énergie
 
L’Afrique subsaharienne est dotée de vastes ressources hydrauliques susceptibles de produire de l’électricité, mais n’exploite que 10 % de ce potentiel. Un des grands objectifs de la Banque en Afrique est d’améliorer l’accès des populations à un approvisionnement en énergie abordable, fiable et durable. Plusieurs projets mis en œuvre durant l’exercice écoulé visaient à exploiter le potentiel hydroélectrique et de nouvelles formes d’électricité durable afin d’accroître la production d’énergie au profit de millions d’Africains.
 
La BIRD, l’IFC et la MIGA ont résolument uni leurs forces dans le cadre d’un plan énergétique conjoint en faveur du Nigéria. Ce plan vise à promouvoir le programme de réforme du secteur de l’énergie du pays et à accroître d’environ 1 000 MW la capacité de production installée tout en mobilisant près de 1,7 milliard de dollars de financements privés pour la plus grande économie de la région. De nombreux projets tirent parti des efforts déployés de concert par la BIRD, l’IFC et la MIGA au sein du Groupe de la Banque mondiale pour optimiser leur impact au plan du développement dans la région.
 
Au cours de l’exercice 14, la Banque a apporté aussi son appui à la réalisation du projet régional de centrale hydroélectrique des chutes de Rusumo (d’une puissance de 80 mégawatts) dont bénéficieront les populations du Burundi, du Rwanda et de Tanzanie. L’institution a accordé en outre un don de 100 millions de dollars au Burundi au titre du financement du projet hydroélectrique de Jiji-Mulembwe. Les deux initiatives contribueront à accroître les capacités de production d’électricité au profit de millions d’Africains. 
 
Accroître la productivité agricole
 
La Banque soutient les efforts engagés par les pays pour accroître leur productivité agricole en améliorant l’accès des agriculteurs aux marchés et en réduisant les risques et les facteurs de vulnérabilité ainsi que pour créer des emplois en zone rurale et promouvoir une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Parmi les projets mis en œuvre pendant l’exercice 14 figuraient les initiatives suivantes : une aide à l’amélioration du pastoralisme en Éthiopie grâce au développement local et à l’amélioration des moyens de subsistance des populations ; la promotion de l’agro-industrie au Sénégal et la gestion des paysages, notamment au Sahel. 
 
L’enseignement supérieur au service du développement
 
L’enseignement supérieur joue un rôle primordial dans la promotion de la croissance économique et du développement, et est fondamental notamment pour les jeunes, segment de la population en pleine croissance. La Banque mondiale, qui figure parmi les principaux bailleurs de fonds de l’enseignement supérieur dans la région, mobilise ses connaissances et sa faculté d’initiative pour soutenir les efforts des pays en faveur de l’éducation. Son nouveau projet de 150 millions de dollars visant à promouvoir des centres d’excellence dans l’enseignement supérieur finance 19 centres en milieu universitaire en vue de soutenir l’éducation postsecondaire en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette initiative contribuera à favoriser la spécialisation régionale parmi les universités participantes dans plusieurs disciplines — mathématiques, sciences, ingénierie et TIC — afin de relever les défis qui se posent à l’échelle de la région.
 
Pour de plus amples informations sur l’ensemble de l’aide apportée par le Groupe de la Banque mondiale aux pays en développement durant l’exercice 14, cliquez ici.
 
* Chiffres préliminaires non audités au 7juillet
Coordinatrice de rédaction. En savoir plus sur cet auteur

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