REACTION

DJIBOUTI : J’entends siffler le train.


Alwihda Info | Par MOHAMED MOUSSA YABEH - 1 Novembre 2015


L’ignare ferme t-il toujours les portes du ministère pour vous compter comme du bétail ?


Le fracas des agissements de l’insolent sur le système éducatif a endommagé tous les appareils de mesure d’intensité sonore. Les décibels ont signifié à leur inventeur qu’il fallait chercher d’autres unités de mesure pour ce phénomène. Les spécialistes n’en reviennent pas. De Moudo à Ali Addé, de Damerjoq à Galafi, la communauté éducative se bouche les oreilles, elle n’en peut plus. Pourtant, pour mes ex-collègues, les années se suivent et se ressemblent, malgré la singularité de la situation. Quelle résilience ! Chers amis, L’ignare ferme t-il toujours les portes du MENFOP pour vous compter comme du bétail ? L’accompagnez-vous toujours aux deuils des cousines de la tante du petit fils du préfet de la région X ? (Les dossiers importants vont attendre). Confisque t-il toujours vos téléphones portables lorsque vous procédez à des visites groupées dans les régions de l’intérieur ? Vous oblige t-il toujours à enlever les tee-shirts sur la plage ? Vous tapez-vous toujours le soleil de l’esplanade du palais du peuple, alors que les autres (parfois des jeunes) ont droit au confort de la salle des invités ? Darar gagne t-il toujours les 1500000frcs pour le lavage des climatiseurs du MENFOP ? (pardon, vos climatiseurs sont-ils lavés chaque mois, selon le bon de commande envoyé au trésor à la fin du mois ? Les réunions sont-elles toujours aussi stériles ? A-t-il amélioré ses discours creux ? Pour l’amour du ciel, Messieurs les conseillers techniques, transmettez-lui l’amour de la lecture. L’ignare a-t-il ouvert, une fois, depuis mon départ, son PC de bureau ? Vous raconte t-il toujours ses coups bas à l’encontre de ses collègues ? Vous raconte t-il toujours son histoire préférée : sa relation professionnelle compliquée avec son ancienne ministre lors de son passage au secrétariat à la jeunesse et aux sports en tant responsable technique. Lit-il les courriers ? A-t-il cessé d’être insolent envers vous ? Le faux dévot s’est-il rassasié ? Il avait l’appétit d’un ogre. J’entends siffler le train du rejet du moule idéologique, J’entends siffler le train de l’émancipation, J’entends siffler le train de la révolte, J’entends siffler le train du sursaut d’orgueil national, J’entends siffler le train qui ramène nos juges intègres pour le procès de Djama JAHIL (chefs d’accusation : endoctrinement, abus de pouvoir, détournement à grande échelle et smsisation du système éducatif), J’entends siffler le train de la libération, J’entends siffler le train qui nous ramène la crème de la crème : Abdourahman Ali Waberi, Ali Moussa Iyeh, Abdourahman Bashir, Ilyas Said, Mohamed Abdi Abokor et tous les autres expatriés prêts à servir la nation (non les chasseurs de contrats), Lorsque ce train entrera en gare, ne restez pas sur le quai, montez-y, parce que le prochain passera en avril 2016 et vous conduira vers l’Achéron. Sans rancune les amis, C’était ma façon de vous dire bonjour, Je suis toujours debout malgré les difficultés, Je me souviendrai toujours de la gentillesse de Saleh Alwan, de la bonne humeur contagieuse de Abdoulkader Houmed, de KORAD (grande dame) et du grand Moustapha, de Mme Aicha Farah, la seule dame à trouver un équilibre entre sa rigueur professionnelle et une gentille naturelle, de la sagesse d’ Aroun et d’Abdi Sikieh, de l’intelligence de Mohamed Abdallah (il ferait un bon ministre du MENFOP), de la sobriété d’ Ali Ragueh et Moukhaled Abdoulaziz. Je salue la plus professionnelle de tous Mme Safia Boulo, je salue Abdallah Mohamed Hersi, Osman Chirdon et Hassan Med Kamil (eux, ce sont des amis). Je me souviendrai toujours de la vivacité d’esprit et l’expression limpide d’un certain Isman, mon mentor, même si je l’ai déçu. Votre ami YABEH

Dans la même rubrique :