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ANALYSE

"Je suis de la génération égalité : levez-vous pour les droits des femmes"


Alwihda Info | Par Fleury Fulgence BANALE - 7 Mars 2020



Des femmes lors d'une défilé du 8 mars pour la Journée internationale des droits des femmes. Illustration. © DR
Des femmes lors d'une défilé du 8 mars pour la Journée internationale des droits des femmes. Illustration. © DR
Le 8 mars de chaque année, le monde célèbre « la Journée Internationale des Femmes. « Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes » est le thème retenu pour les manifestations de cette année. L’écrivain centrafricain, juriste de formation, développe la double perspective de ce thème.

I. Un thème évocateur

Subrepticement, le thème de la Journée internationale des femmes de cette année fait allusion aux siècles au cours desquelles, la femme n’est pas considérée comme l’égale de l’homme au sens juridique du terme. Il évoque les siècles de discriminations entre l’homme et la femme, des siècles d’inégalité. Ces discriminations s’originent et s’institutionnalisent dans les coutumes, les traditions, les philosophies de toutes les cultures.

Toutefois, l’histoire de l’humanité étant dynamique, comme le soleil levant, nous avons vu émerger des mouvements féministes qui défendent les droits des femmes.

Des dates parmi tant d’autres ponctués d’évènements !

· Le 28 mai 1909, le Parti socialiste d’Amérique a obtenu, grâce à son appel, la célébration de « la Journée Nationale de la femme ».

· Le 19 mars 1911, l’International Socialiste initie « la Journée internationale des femmes ».

Au plan juridique, des grands bonds sont aussi enregistrés. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) du 10 décembre 1948 consacre l’égalité juridique entre l’homme et la femme. L’article premier stipule : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. ». Cette DUDH, parmi tant d’autres instruments juridiques antérieurs et postérieurs, prohibe les discriminations dans l’exercice et la jouissance des droits et des libertés, tels proclamés dans la DUDH (cf. Article 2) et pactisés dans deux instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme en 1966. En 1979, deux ans après l’officialisation par les Nations Unies de « la Journée Internationale des femme » en 1977, un autre instrument juridique contraignant mit fin juridiquement aux discriminations entre l’homme et la femme. Il s’agit de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, adoptée et ouverte à la signature, à la ratification et à l'adhésion par l'Assemblée générale dans sa résolution 34/180 du 18 décembre 1979 et entrée en vigueur le 3 septembre 1981, conformément aux dispositions de l'article 27 (1).

Cette évocation révèle que c’est est au fil des luttes que l’humanité fît son entrée « dans la génération égalité ». De quelle égalité s’agit-il ?

I. Un thème stimulateur

Physiquement, morphologiquement, il est évident que nous ne sommes pas égaux. Alors si nous lisons bien l’article premier de la DUDH, nous verrons qu’il s’agit d’une égalité en droit et en dignité, donc d’une égalité juridique et métaphysique au sens de l’être de l’homme identique à l’être de la femme. Alors, est-ce que chaque membre de la communauté a-t-il pris conscience de son appartenance à cette génération, dite « génération égalité » ? Est-ce que je suis membre de la « génération égalité » ? Que fais-je pourque cette philosophie de « génération égalité » devienne une réalité ?

Le thème nous stimule à nous lever pour les droits des femmes. Cela suscite encore d’autres questions réflexives. Pourquoi les droits des femmes ? Les droits des femmes sont-ils déférents des droits de l’homme ?

Lorsque nous avons posté le thème de l’édition 2020 sur notre page facebook, un collègue de formation juridique a aussi posé ces interrogations comme pour stimuler notre réflexion.

En effet, les droits des femmes ne sont rien d’autres choses que les droits de l’homme à savoir : Le droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ; le droit à la protection contre toutes les formes de traitements inhumains ; le droit de reconnaissance de sa personnalité juridique ; le droit à un procès équitable ; le droit à la nationalité, le droit de fonder une famille, le droit à la liberté de pensée, d’opinion et d’expression ; le droit à la liberté de mouvement et d’association en un mot les droits civils, politiques (droit de vote par exemple), économiques et sociaux et culturels garantis par les pactes de 1966. Les droits des femmes ne sont que sont les droits de l’homme au sens large.

Toutefois l’expression « droits des femmes » doit être comprise de façon ciblée. Elle fait allusion aux droits de l’homme en général et en particulier aux droits pour lesquels l’humanité a enregistré des pires formes de discriminations entre l’homme et la femme, en défaveur des femmes. Le droit à la participation politique par exemple est une belle illustration des droits de la femme. La lutte pour son effectivité perdure toujours au sens où elle reste un des droits de l’homme en général et un des droits de la femme à réaliser effectivement.

Comment les femmes participent-elles pour l’effectivité des droits qu’ils leurs sont dévolus et qui doivent aussi être conquis solidairement ?

Fleury Fulgence BANALE
Ecrivain-Juriste



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