Dans sa lettre, M. Koulamallah exprime son étonnement face à la critique acerbe de M. Padacké Albert envers le gouvernement actuel. Il rappelle que l'ancien Premier ministre a été un acteur majeur et un bénéficiaire significatif du système qu'il semble aujourd'hui dénoncer.
M. Koulamallah souligne le long engagement de Pahimi Padacké Albert dans la vie politique tchadienne sous le Président Déby, où il a occupé de nombreuses fonctions ministérielles et la primature à plusieurs reprises. Il insiste sur la confiance accordée par les plus hautes autorités et les privilèges associés à ces responsabilités.
La lettre fait également référence au rôle de M. Padacké Albert en tant que Premier ministre durant la délicate phase de transition, où le Tchad faisait face à des défis sécuritaires, des disparités politiques et un risque de division nationale. M. Koulamallah affirme que M. Padacké Albert détenait les leviers de l'action publique et a procédé, en toute liberté, à de nombreuses nominations au sein de l'administration au bénéfice de ses partisans.
Le Sénateur Abderaman Koulamallah s'interroge sur la posture actuelle de "l'opposant intransigeant", la qualifiant de "posture commode et sans risque". Il met en question la prétention de M. Padacké Albert à dénoncer l'exclusion de l'opposition alors que son propre parti conserve deux sièges de sénateurs désignés par le chef de l'État.
La lettre se conclut par un appel à la cohérence et à la retenue. M. Koulamallah exhorte M. Padacké Albert à reconnaître ses choix et à assumer ses responsabilités devant le peuple tchadien, arguant que le pays n'a pas besoin de "faux-semblants" mais d'hommes politiques constants et sincères dans leur quête de l'unité nationale.