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AFRIQUE

Mali : L'armée française accusée de frappes aériennes sur un mariage se défend


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 6 Janvier 2021



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Une offensive lancée dimanche continue à susciter des spéculations au sein de l’opinion nationale malienne et internationale. En effet, une frappe aérienne de l’armée française opérée près de Douentza, dans le centre du Mali. L’armée française affirme que ses avions ont tué des dizaines de djihadistes, alors que pour des villageois, il s’agissait bel et bien d’une attaque qui a fait des victimes au sein de la population civile. Une association locale affirme que des civils atteints ont été atteints par un appareil non-identifié lors d'un mariage. Cette association locale qui a en premier porté des accusations contre Barkhane maintient qu'il s'agissait non seulement d'un mariage, mais que les tués sont des civils et qu'il y a des enfants parmi eux.

Pour sa part, l'état-major français a réfuté ces accusations, affirmant plutôt qu’une patrouille d'avions de chasse a « neutralisé » des dizaines de djihadistes préalablement repérés après une opération de renseignement de plusieurs jours. « Les informations relatives à un mariage ne correspondent pas aux observations effectuées », poursuit-il.

Pourtant, le silence observé jusqu'alors par les autorités civiles et militaires maliennes ainsi que les forces armées françaises pendant plusieurs jours a laissé le champ depuis dimanche à un flot de controverses, très difficilement vérifiables dans une zone éloignée dont l'accès est rendu très compliqué par la présence réputée forte des djihadistes. Les opérations offensives aériennes au Mali sont essentiellement le fait de l'armée malienne et de la force française Barkhane. Des villageois joints sur place ont rapporté une frappe d'hélicoptère en plein jour semant la panique dans une foule assemblée selon eux pour des noces.

Il faut rappeler que les violences ont fait des milliers de morts au Sahel depuis 2012. La région de Mopti, où se trouve Bounti, à quelque 600 kilomètres de Bamako, est l’un des principaux foyers des violences parties du nord en 2012. Depuis que les groupes armés, à commencer par celui de l’imam radical peul Amadou Koufa affilié à Al-Qaïda, y ont pris pied en 2015 le centre est le théâtre d’exactions de toutes sortes : attaques contre le peu qu’il reste de l’État, massacres, représailles et actes crapuleux.



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