Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : le mot d’ordre des transporteurs largement suivi


Alwihda Info | Par - 22 Janvier 2018



La capitale tchadienne tourne au ralenti depuis ce matin. La grève déclenchée par les transporteurs semblent être largement suivie. Elle a déclenché un mouvement d'humeur des élèves dans différents établissements scolaires de la capitale. Ceux-ci ont manifesté pour protester contre l'augmentation brusque et de façon unilatérale du prix de carburant par le gouvernement, sans consulter ses partenaires sociaux.

La morosité de la ville de N'Djamena est ponctuée de course-poursuite entre manifestants et forces de l’ordre qui a duré une bonne partie de la matinée. Plusieurs élèves s’en sont pris aux véhicules de l'État et à ceux des particuliers. Ils ont été dispersé à coup de grenade lacrymogène.

Les éléments de la police se sont positionnés non loin du Lycée Félix Eboué tandis que d'autres patrouillaient dans la ville.

Un tour dans la ville de N'Djamena nous a permis de nous rendre à l'évidence dans différents parcs de stationnement que la plupart des bus de transport urbain, des taxis et des cars qui assurent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la ville les déplacements, sont restés immobilisés.

Certains chauffeurs rencontrés nous confient qu'ils sont déterminés à continuer leur mouvement d'humeur jusqu'à l'obtention de satisfaction et de gain de cause, c'est à dire obtenir la réduction du prix de carburant. D'autres grévistes disent qu'ils n'accepteront pas de payer la facture d'une mauvaise gouvernance entretenue par le régime depuis 27 ans.

La réussite de cette journée sans transports a été initiée par les syndicats et épaulée par des particuliers, qui ont préféré y participer en laissant leurs engins chez eux pour exprimer leur ras-le-bol face à la montée brusque du prix de carburant.

Les jours à venir s'annoncent mouvementés avec la marche pacifique qu'entend organiser plusieurs organisations de la société civile pour protester contre les mesures anti-sociales prises par le gouvernement et perçues comme de la souffrance supplémentaire par la population.

Cette marche risque de drainer les fonctionnaires, les élèves, les étudiants et les transporteurs pour réclamer le retrait de ces mesures qui contribuent à rendre la vie difficile à la population tchadienne.




Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)