Advienne que pourra...

Pourquoi faudrait-il à tout prix capturer le léopard ?

A l’occasion de la sortie de son dernier roman La chasse au léopard, nous avons rencontré Gaspard-Hubert Lonsi Koko afin de nous faire une idée des nouvelles pérégrinations kinoises de Cicéron Boku Ngoi.

Vous venez de publier, sous un format numérique, un roman intitulé La chasse au léopard. Est-ce la suite de votre précédent ouvrage, c’est-à-dire Dans l’œil du léopard ?

Ces deux romans, à savoir La chasse au léopard et Dans l’œil du léopard, font partie intégrante de La trilogie des Grands Lacs, le dernier ouvrage qui la compose étant Au pays des mille collines. Toutefois, ces trois ouvrages constituent des histoires distinctes qui ont comme cadres, sur le plan régional, le Zaïre de Mobutu Sese Seko et le Rwanda après l’assassinat du président Juvénal Habyarimana.

Les ouvrages précités évoquent des faits véridiques, alors qu’ils ne sont que des fictions policières. Comment expliquez-vous cet aspect narratif ?

Un auteur dispositif d’une certaine liberté. Celle-ci lui permet de relater à sa manière les faits historiques, économiques, sociaux, politiques et géostratégiques. Ces deux romans, lesquels concernent les investigations de Cicéron Boku Ngoi à travers les pays des Grands Lacs africains, se déroulent dans un contexte vrai sur le plan historico-politique. Le reste n’est qu’une pure imagination que l’auteur émerveillé offre aux lecteurs ayant une connaissance parfaite du Zaïre, l’actuelle République Démocratique du Congo, et du Rwanda. Cette fiction permet aussi aux béotiens de se faire une idée, au-delà des tribulations du personnage principal, des contextes socio-économique et politique de l’époque relatifs aux deux pays concernés.

Mais il n’y a pas que l’aspect régional dans ces deux ouvrages…

Tout à fait. Les relations franco-africaines y trouvent une place importante dans la mesure où Cicéron Boku Ngoi, le détective privé zaïrois vivant à Paris, mène chaque fois ses enquêtes pour le compte du gouvernement français. L’auteur profite de cette particularité pour se pencher sérieusement sur l’implication de la France dans son « pré carré » africain, notamment dans les anciennes colonies belges représentées par la République du Zaïre et le Rwanda.

Et cette chasse au léopard ?

A la suite de l’assassinat de l’ambassadeur de France en 1993, lors du soulèvement des éléments armés de la Division spéciale présidentielle (DSP), le quai d’Orsay a pris la résolution en guise de représailles, à la demande du Palais de l’Elysée, de faire enlever le maréchal Mobutu Sese Seko, dit le grand léopard, afin de l’exfiltrer vivant vers Paris. Ainsi le ministère français des Affaires étrangères décide-t-il de recourir aux services du patron duNdanda Holding International (NHI), en l’occurrence le génial détective privé Cicéron Boku Ngoi. Sauf qu’il n’est pas du tout facile de capturer un léo

© Koko Livres


Le mercredi 14 octobre 2015, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Premier Vice-Président de l'Alliance de base pour l'action commune (ABACO), a été l'invité de "L'Entretien du jour", émission présentée sur Télésud. Voir la vidéo ci-dessus.


 

Par le Jeudi 15 Octobre 2015 | Commentaires (1)


RDC : Les propositions de l’ABACO sur le devenir de la CENI
Selon un communiqué de la présidence de la République la Démocratique du Congo lu à la télévision nationale le 10 octobre dernier, l’abbé Apollinaire Malu Malu a démissionné de son poste de président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour raison de santé. Le président de la République dit avoir pris acte de cette démission et a demandé à la composante dont est issu le démissionnaire de proposer un autre candidat à l’Assemblée nationale pour approbation.

Tout en souhaitant un prompt rétablissement à l’abbé Apollinaire Malu Malu et au-delà de toute divergence politique, la Direction de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) rappelle que dans un pays démocratique le recensement des populations et la tenue des fichiers électoraux constituent des opérations administratives. Elles ne sont donc conditionnées à aucun scrutin spécifique.

La CENI étant censée garantir le bon fonctionnement du processus électoral, cette institution doit devenir apolitique et impartiale. Il faudra profiter de cette démission pour la transformer en une organisation neutre. Par conséquent, la CENI doit être profondément restructurée. A cet effet, son bureau doit être composé de seuls fonctionnaires de l’administration territoriale, d’experts et de membres de la société civile. Cela ne pourra que la rendre à la fois transparente, réellement indépendante et surtout fiable. La logique voudrait que, à moyen terme, la CENI cesse toute activité au profit des communes, des territoires et des districts.

Fait à Paris, le 11 octobre 2015

Pour la section extérieure de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président

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