Advienne que pourra...

RDC : Les propositions de l’ABACO sur le devenir de la CENI
Selon un communiqué de la présidence de la République la Démocratique du Congo lu à la télévision nationale le 10 octobre dernier, l’abbé Apollinaire Malu Malu a démissionné de son poste de président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour raison de santé. Le président de la République dit avoir pris acte de cette démission et a demandé à la composante dont est issu le démissionnaire de proposer un autre candidat à l’Assemblée nationale pour approbation.

Tout en souhaitant un prompt rétablissement à l’abbé Apollinaire Malu Malu et au-delà de toute divergence politique, la Direction de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) rappelle que dans un pays démocratique le recensement des populations et la tenue des fichiers électoraux constituent des opérations administratives. Elles ne sont donc conditionnées à aucun scrutin spécifique.

La CENI étant censée garantir le bon fonctionnement du processus électoral, cette institution doit devenir apolitique et impartiale. Il faudra profiter de cette démission pour la transformer en une organisation neutre. Par conséquent, la CENI doit être profondément restructurée. A cet effet, son bureau doit être composé de seuls fonctionnaires de l’administration territoriale, d’experts et de membres de la société civile. Cela ne pourra que la rendre à la fois transparente, réellement indépendante et surtout fiable. La logique voudrait que, à moyen terme, la CENI cesse toute activité au profit des communes, des territoires et des districts.

Fait à Paris, le 11 octobre 2015

Pour la section extérieure de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président

RDC : un tout petit budget pour l’année électorale
Selon le calendrier électoral défini par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les élections présidentielle et législatives se tiendront le 27 novembre 2016 en République Démocratique du Congo. Outre les élections provinciales, municipales, urbaines et locales qui devraient avoir lieu le 25 octobre 2015, les sénateurs seront élus le 17 janvier 2016 alors que l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs aura lieu le 31 janvier 2016. Le montant global de 1,2 milliard USD voté à cet effet par le Parlement a été finalement rabattu à 900 millions USD. À ces différents scrutins, il faut envisager une éventuelle organisation du référendum. Cette consultations coûterait au moins 50 millions USD.
 
Manque d’ambition
 
D’après les révélations faites par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, lors du dépôt du projet de loi de finance au Parlement, le budget de l’État pour l’exercice 2016 se chiffre à un peu plus de 8 milliards USD. Cet arbitrage est incompréhensible dans la mesure où l’estimation du budget 2015 était de 9,09 milliards USD, soit 1 milliard USD de plus que l’exercice pour une année 2016 placée sous le signe des élections.
Aux dires du président de la CENI, l'abbé Apollinaire Malu Malu, un plan de décaissement a été convenu avec le gouvernement pour le financement des élections. Quant au Premier ministre, il a rappelé que le ministre du budget avait prévu une ligne budgétaire significative. Par conséquent, en soustrayant les 950 millions USD qui seront affectés aux différents scrutins, il ne restera au gouvernement que 7,05 milliards USD pour financer à la fois « la révolution de la modernité sur laquelle est fondée le programme du Chef de l’État », la politique sociale et sanitaire, le développement économique, la réforme de l’armée et de la police, la lutte contre le chômage, la pacification de la région du Kivu...
 
Farce électorale
 
Dans un article paru récemment, sans tenir compte de l’aspect électoral, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) a estimé le budget 2016 à 13,2 milliards USD. En ajoutant à cette somme les 950 millions USD relatifs au financement du processus électoral, il faudra au moins 14,15 milliards US afin de mener, l’année prochaine, une politique honorable pour un pays aux très fortes potentielles naturelles et organiser sérieusement toutes les échéances électorales en perspective. À défaut d’un meilleur usage des ressources externes et d’une réelle volonté de récupérer une partie des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’État congolais, 2016 risque d’être l’année d’une farce électorale. Seul un budget 2016 conséquent pourra éviter au pays l’asphyxie financière.
 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’ABACO

RDC : l’ABACO estime à 13,2 milliards USD le budget 2016

En République Démocratique du Congo, selon les révélations du Premier ministre Augustin Matata Ponyo faite le 1er octobre lors du dépôt du projet de loi de finance au Parlement, le budget de l’État pour l’exercice 2016 se chiffre à un peu plus de 8 milliards USD. Rappelons que le Gouvernement avait déposé, l’année dernière, un projet de budget qui était estimé à presque 9,09 milliards USD, soit une baisse d’environ 1 milliard USD. Pour le Premier ministre, le budget 2016 s’est inscrit dans un contexte difficile, caractérisé par la baisse du cours des matières premières.

 

L’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) estime que le Gouvernement aurait dû penser à mobiliser d’autres recettes pour faire face à la baisse des prix des matières premières. Gouverner, n’est-ce pas prévoir ?

 

Par conséquent, l’ABACO recommande au Parlement d’étudier toutes les pistes pouvant permettre de récupérer au moins 4,1 milliards des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’État congolais. Dans cette optique, l’ABACO suggère au Gouvernement de faire un meilleur usage des ressources externes. L’objectif, c’est d’avoir un budget 2016 avoisinant les 13,2 milliards USD.

 

Fait à Paris, le 2 octobre 2015

 

Pour le département extérieur de l’ABACO,

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Premier Vice-Président


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