Advienne que pourra...

Les conclusions de l’ABACO au regard de l’avant-projet du Budget 2016 en RD Congo
Alors que le gouvernement de la République Démocratique du Congo avait annoncé le vendredi dernier qu’il tablait sur une accélération de la croissance économique nationale à 9 % en 2016, la Troïka stratégique a arrêté à 9 milliards USD l’avant-projet du Budget 2016. Si les estimations faites sur la base des réalisations à fin juin 2015 ont fait état d’un ralentissement du taux de croissance de 1,1 % par rapport à son niveau de 2014, passant de 9,5 % à 8,4 %, force est de constater qu’elle est en baisse de 0,5 % en comparaison du rectificatif de 2015, voire de 0,9 % au regard des prévisions de janvier 2015. Et si l’on s’en tient aux récentes tergiversations, le pays risquera de se retrouver, en août 2016, avec un taux de croissance de 7,9 %.
 
Pour éviter un éventuel désenchantement, l’Alliance de Base pour l’Action Commune préconise la rigueur dans la chose publique. En effet, en parvenant à récupérer au moins 4,9 milliards des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’Etat congolais et en faisant un meilleur usage des ressources externes, le budget 2016 serait d’au moins 13,2 milliards USD. Ainsi la République Démocratique du Congo surferait aisément à travers « les effets du ralentissement économique chinois ».
 
L’ABACO rappelle qu’en tablant judicieusement sur les potentielles naturelles dont disposent la Réplique Démocratique du Congo, la croissance économique atteindrait, probablement, plus de 65 milliards USD en 2020.
 
Fait à Paris, le 29 septembre 2015
 
Pour l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président

10 bonnes raisons d'adhérer à l'ABACO
En République Démocratique du Congo, la crise ne cesse de fragiliser les institutions et le patriotisme. Face à une telle menace, il est primordial de faire émerger une vraie alternative politique qui permettra à notre pays et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, la justice et la sécurité, la paix et la concorde politique, la cohésion sociale, la réconciliation nationale et la véritable indépendance. 

À cet effet, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) a pris la résolution de définir les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Celui-ci permettra à notre pays de se forger une place privilégiée parmi les grandes Nations de ce monde. L'ambition de l'ABACO consiste à offrir aux Congolaises et aux Congolais l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, une dignité semblable à celle qui fait la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux.

Le projet de l’ABACO s’articule autour de 10 thématiques capitales (*) :
– l’éducation pour tous et la formation professionnelle ;
– la santé pour tous, la maîtrise de l’économie sociale et l’autonomie alimentaire ;
– la liberté d’entreprendre, le partenariat équitable avec les entreprises étrangères et le développement des infrastructures ;
– la laïcité républicaine, le respect de la femme et la protection de l’enfant, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ;
– l’intégrité territoriale et la souveraineté politique ;
– l'investissement dans la jeunesse, le marketing culturel et le recours aux origines ;
– la nouvelle société congolaise et le rôle de l’État républicain ;
– une armée, une gendarmerie et une police citoyennes ;
– le droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, et l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine ;
– la fin de l’exil des âmes et l’évolution des mentalités.

Cette présentation succincte constitue un canevas de grandes orientations ayant vocation à transformer notre communauté nationale en un État réellement démocratique et tout à fait républicain, en un État respectueux des droits fondamentaux de la personne humaine. Cette feuille de route propose de métamorphoser notre pays en une collectivité publique dynamique et prospère, digne de vivre dans le IIIe millénaire ambiant. Elle suggère les moyens d’affronter avec sérénité, lucidité et détermination les nombreux et énormes défis des temps modernes. Aussi l’ABACO permet-elle d’envisager avec espoir un meilleur avenir collectif, dans le cadre de la IVe République. 

En d’autres termes, l’ABACO symbolise la recherche de la paix et de la solidarité, de la justice et de la liberté pour que le peuple congolais puisse aspirer à la vraie joie de vivre. C’est l’effort à fournir en vue du bonheur collectif. Bonheur que nous souhaitons, fraternellement et de tout cœur, à tous nos compatriotes dont les espoirs légitimes et les attentes primordiales ont été déçus à maintes reprises et hypothéqués par des marchands d’illusion. 

Que Dieu, les Ancêtres et le Peuple congolais soutiennent l’ABACO dans son combat pour la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité.

(*) Les 10 propositions de l’ABACO pour la RD Congo de demain

Pour adhérer, il faut télécharger le bulletin d'adhésion ci-dessous.
adhesion_abaco.pdf Adhesion-Abaco.pdf  (126.68 Ko)

Par le Samedi 26 Septembre 2015 | Commentaires (0)


La régionalisation de la République Démocratique du Congo
La promulgation par le président de la République Démocratique du Congo, en mars 2015, de la loi portant programmation et déterminant les modalités d’installation des nouvelles provinces a confirmé le passage des 11 à 26 provinces conformément à l’article 2 de la Constitution du 18 février 2006. En ayant demandé le 4 septembre dernier à la Cour constitutionnelle de reconstituer les anciennes provinces démembrées, le député Martin Fayulu a soulevé un vrai problème de fond qui ne doit laisser aucun Congolais indifférent.
 
La violation de la Constitution                                                           
 
Contrairement aux déclarations de l’honorable Fayulu, le redécoupage territorial s’est effectué neuf ans après la promulgation de la Loi fondamentale. Pis encore, à l’exception des sénateurs et députés des provinces de Kinshasa et du Bas-Congo, tous les autres avaient été élus sur la base des circonscriptions inexistantes car leurs circonscriptions étaient calquées sur des provinces virtuelles. En conséquence, neuf parlements provinciaux et le Sénat ont longtemps fonctionné dans l’illégalité – c’est-à-dire en violation pure et simple du texte fondamental. Il fallait donc régulariser cette situation pour se conformer enfin aux lois de la République.
Cette régularisation est-elle pour autant la meilleure solution, ou la moins mauvaise possible, en matière de décentralisation ? Selon Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, le gouvernement n’a pas d’argent pour organiser les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces nouvellement créées. La révision de la croissance en baisse de 1 point pour l’année 2015 est un message subliminal non seulement pour justifier l’annulation du scrutin relatif aux nouveaux exécutifs provinciaux, mais aussi pour un éventuel report des élections à venir.
 
Une décentralisation constructive
 
Il ne suffit pas de demander à la Cour constitutionnelle, laquelle n’a fait qu’approuver un dispositif figurant déjà dans la Loi fondamentale, mais d’engager un réel rapport de force favorable à une décentralisation constructive. Seule une nouvelle dynamique politique pourra permettre, dans le cadre de la IVe République, un nouveau paysage territorial. A cet effet, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) préconise de coiffer les vingt-six nouvelles provinces par sept grandes régions : à savoir le Kongo central intégrant la ville de Kinshasa et la province du Kwango, le Bandundu, le Kasaï qui naîtra de la fusion des deux  Kassaï, le Katanga, le Kivu réunissant le Nord et le Sud Kivu ainsi que le Maniema, l’Equateur et le Haut-Congo.
Ces nouvelles entités territoriales seront respectivement administrées par une assemblée composée de conseillers régionaux et dirigée par un président assisté de vice-présidents. Leurs compétences auront une portée régionale, tandis que les attributions des provinces  – qui les constitueront – concerneront les dossiers locaux. Un commissaire de la République – assisté de chefs des districts, d’administrateurs des territoires, de chefs des secteurs et des groupements –  y articulera la politique gouvernementale.
 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

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