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INTERNATIONAL

COP27 : décision historique de créer un Fonds pour les pertes et dommages


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 20 Novembre 2022



Les groupes de la société civile saluent le fonds comme une première étape pour réparer l'injustice envers ceux qui souffrent de manière disproportionnée de la dévastation climatique, en particulier dans le Sud mondial.

Sharm-el-Sheikh : Le 19 novembre 2022, dans une décision qui aurait dû être prise il y a longtemps, après trois décennies, tous les gouvernements présents à la COP27 ont convenu de créer un Fonds pour les pertes et dommages. Il s'agit de la première étape d'un processus visant à rectifier l'injustice systémique dont sont victimes des milliards de personnes, en particulier dans les pays du Sud, qui sont les moins responsables mais se trouvent en première ligne de la crise climatique. Ceux qui subissent les effets dévastateurs du climat - inondations, sécheresses, ouragans et élévation du niveau de la mer - auront l'espoir que leur droit d'accès à l'aide sera respecté.

Pendant deux semaines, le G77 et la Chine, le plus grand groupe de négociation de pays en développement représentant plus de 134 pays et cinq milliards d'habitants de la planète, ont été unis et ont résolument soutenu la demande de création d'un fonds lors de la COP27 pour faire face aux pertes et dommages. Et ce, en dépit de la pression intense exercée par des pays comme les États-Unis, qui ont tenté de bloquer la création d'un fonds dès le départ, et par certaines nations de l'UE, qui ont tenté de faire dérailler les négociations en proposant des options diluées qui diviseraient les pays en développement.

La création du Fonds pour les pertes et dommages aujourd'hui est également une victoire claire pour les groupes de la société civile du monde entier, qui ont fait de cette question une priorité et ont utilisé leur pouvoir pour exercer une pression soutenue sur les nations riches afin qu'elles assument la responsabilité de la crise qu'elles ont historiquement provoquée.

Les impacts climatiques devenant de plus en plus intenses et fréquents, il est urgent d'intensifier l'adaptation dans le monde entier, tout en renforçant et en garantissant l'octroi de financements fondés sur les besoins dans les pays en développement.

Si la COP27 a réussi à s'attaquer aux conséquences de la crise climatique, elle n'a pas réussi à s'attaquer à la cause profonde de la crise : les combustibles fossiles. En l'absence d'accord sur l'élimination progressive, juste et équitable, de tous les combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz), la COP27 a mis à nu la mainmise des lobbyistes et des intérêts particuliers sur ce processus. L'accord visant à augmenter les investissements dans les énergies renouvelables pour la première fois dans ce processus est bienvenu, mais sans un résultat fort sur l'élimination progressive de tous les combustibles fossiles, les gouvernements risquent de dépasser les 1,5°C.

La société civile poursuivra sa résistance contre l'expansion des combustibles fossiles en dehors de ces salles et continuera à lutter contre toutes les injustices et violations des droits de l'homme et le rétrécissement de l'espace civique à travers le monde.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)