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AFRIQUE

Crise libyenne : l'Afrique appelée à parler d'une seule voix à Brazzaville


Alwihda Info | Par Olive Jonala - 30 Janvier 2020


Le président du comité haut niveau de l'UA sur la Libye a réaffirmé la position de l'Afrique sur la tenue du Forum de réconciliation nationale inter-libyen et appelé le continent a parlé d'une seule voix pour une perspective de paix en Libye et pour les autres Etats.» Denis Sassou N'Guesso s'est exprimé à l'ouverture de la 8 ème réunion du comité de haut niveau de l'UA sur la Libye qui s'est ouverte, ce 30 janvier 2020, à Brazzaville.


Une vue des chefs d'Etat et de gouvernement à la réunion de Brazzaville.
Une vue des chefs d'Etat et de gouvernement à la réunion de Brazzaville.
Quelques jours après la tenue de la conférence internationale de Berlin sur la Libye, Brazzaville a pris le relai pour la mise en œuvre des recommandations prises dans la capitale allemande. Sur l’initiative du président Denis Sassou N’Guesso qui dirige le comité de haut niveau de l'UA sur la Libye, les principaux protagonistes de la crise libyenne sont autour d’une même table à Brazzaville pour rechercher les voies et moyens de sortie de crise qui perdure depuis 2011.

La réunion de Brazzaville a réuni les chefs d’Etat du Congo, de la Mauritanie, du Djibouti ainsi que le premier ministre libyen, président du conseil présidentiel, Fayez AL Saraj et le premier ministre algérien sans oublier les représentants de la France, de l’Italie, de l’Allemagne, de la Russie et des Nations unies. A l’ouverture des travaux, l’Afrique a fait entendre sa voix en plaidant pour une solution politique négociée tout en excluant la solution militaire et l’ingérence extérieure au conflit libyen.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, a condamné, d’entrée de jeu, l’intervention directe étrangère en Libye. «C’est une guerre qui coûte chère à la Libye. La Libye se fait du tort à elle-même et pour les pays voisins. Il faut tout arrêter», a-t-il soutenu avant d’ajouter que «La Libye a besoin de notre soutien. La Libye n’est pas une Libye de gaz ou de pétrole où les gens doivent se bagarrer.»

Intervenant en second lieu, le président de la Commission de l’U.A, Moussa Faki Mahamat a salué les initiatives internationales de sortie de crise en Libye. Il a plaidé pour une solution politique négociée et non une solution militaire. «Les Libyens doivent prendre la responsabilité devant l’histoire de faire taire les armes. Nos énergies doivent être mobilisées pour faire taire définitivement les armes», a-t-il déclaré.

«La situation libyenne constitue une crise majeure pour la communauté internationale. Elle perdure à cause de l’intervention étrangère. L’UA ne peut rester en dehors d’une solution durable en Libye», a précisé le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani. Pour lui, « l’Afrique doit être partie prenante dans la recherche de la paix en Libye. La communauté internationale doit trouver avec les Libyens une solution durable à la crise».

«C’est triste», a affirmé, quant à lui, le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, en parlant de l’intervention étrangère en Libye. «Mais c’est une réalité. Le problème des Africains doivent être réglés par les Africains. Huit ans après le déclenchement de la crise libyenne, nous n’avons plus d’excuses», a-t-il ajouté.

Le premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, de son côté, a exhorté le Comité de haut niveau sur la Libye, de trouver une solution à la crise. «L’Algérie ne ménagera aucun effort pour appuyer les efforts du Comité de haut niveau et des Nations Unies», a-t-il déclaré.

Ouvrant la réunion de Brazzaville, le président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, Denis Sassou-Nguesso a réaffirmé la position de l’Afrique, essentiellement axée sur la tenue du Forum de réconciliation nationale inter-libyen. «Une solution politique ouvrirait la voie à une perspective de paix, non seulement en Libye mais pour les autres Etats», a-t-il dit.

Il a rappelé que l’Afrique a reçu mandat à Berlin, d’organiser le Forum inter-libyen en coordination avec les Nations Unies. «Notre devoir pour l’Afrique nous interpelle. Notre continent doit parler d’une voix».

A noter que, après l’ouverture des travaux, les chefs d’Etat et de gouvernement présents à la réunion de Brazzaville se sont retrouvés en huis clos.







 



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