
La croix de l'église de la Sainte-Famille est encore debout malgré les dégâts. (AFP or licensors)
L'« attaque militaire » a ciblé l'église catholique située dans le quartier de Zeitoun à Gaza-ville. Selon les informations du Patriarcat latin de Jérusalem, l'assaut de soldats israéliens contre la seule paroisse latine de l'enclave palestinienne, qui accueille encore quelque 500 réfugiés dont de nombreux enfants, a fait trois morts et neuf blessés, dont un dans un état critique et deux dans un état grave. Le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse, a été légèrement blessé à la jambe.
Parmi les victimes figurent le concierge de la paroisse, âgé de 60 ans, et une femme de 84 ans qui recevait un soutien psychosocial sous une tente de Caritas dans l’enceinte de l’église. Toutes les personnes blessées se trouvaient dans la paroisse au moment de l'attaque. Une vidéo, vérifiée par Al-Jazeera, montre le père Gabriel Romanelli se rendant à l'hôpital local Al-Ahli de Gaza, claudiquant et avec un bandage à la jambe.
Le Patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a indiqué qu'« un tank a directement frappé l’église », bien que de nombreux médias évoquent une attaque aérienne. Les murs de l’église ont subi des dommages.
Condamnation et appel à l'action internationale
Dans son télégramme, le Pape a recommandé les âmes des défunts « à la miséricorde aimante de Dieu Tout-Puissant » et a prié « pour la consolation de ceux qui sont dans la peine et pour le rétablissement des blessés ».
Le Patriarcat latin de Jérusalem a « fermement condamné cette tragédie et ces attaques visant des civils innocents et un lieu sacré ». Le communiqué ajoute que cette tragédie n'est « pas plus grave ni plus terrible que les nombreuses autres qui ont frappé Gaza », soulignant que « de nombreux autres civils innocents ont également été blessés, déplacés et tués. La mort, la souffrance et la destruction sont omniprésentes. »
Le Patriarcat a conclu en affirmant que « le moment est venu pour les dirigeants d'élever la voix et de faire tout ce qui est nécessaire pour mettre fin à cette tragédie qui est injustifiable sur le plan humain et moral. »