POINT DE VUE

L’éducation tchadienne en danger ?


Alwihda Info | Par - 7 Mai 2012


C’est alors ici que nous en conviendrons de dire qu’il y a exactement quatre protagonistes jouant chacun un rôle très essentiel et important dans cette baisse de niveau :


Le plus grand pilier du développement national s’avère en danger. En plus d’une forte baisse de niveau en milieu scolaire, la plus grande majorité d’établissements arrivent rarement à enregistrer un bon résultat. Les indicateurs de niveaux scolaires ne cessent de présenter des chiffres ne dépassant guère la moyenne de réussite. Pire encore, seulement un quart des candidats au baccalauréat arrive à réussir. Malgré les efforts fournis par l’Etat dans le secteur éducatif et les différents projets en rapport avec l’éducation, hélas ce pilier demeure malade.
Cet échec, nous en sommes tous responsables. Il est bien inutile de doigter à longueur de temps les plus hautes autorités de l’Etat, et donc de lui en rejeter régulièrement la responsabilité.
C’est alors ici que nous en conviendrons de dire qu’il y a exactement quatre protagonistes jouant chacun un rôle très essentiel et important dans cette baisse de niveau :
A commencer par l’élève lui-même, le premier protagoniste, qui est en tout premier lieu responsable de son avenir, est souvent victime des méfaits de la société. Il éprouve une grande naïveté et s’embrase dans un chemin incontournable, celui d’où il passera la plus grande partie de son temps en dehors de ses cahiers, la non révision des cours, l’absence d’entraînement et de persévérance, l’absence aux horaires des cours normaux, et sous bien entendu le non-respect des enseignants et professeurs.
D’où la globalité suffit de dénoncer ce premier et de l’impliquer dans son manque de responsabilité.
Venons-en aussi au deuxième protagoniste, le parent d’élève, qui ne remplit pas ses tâches et devoirs envers son enfant,  ne le contrôle pas, et n’apporte aucun suivi détaillé de son cursus scolaire. Ce qui encourage l’enfant élève à suspendre et s’absenter volontairement aux cours de classe. Il est regrettable dans ces genres de situation que le parent refuse d’assumer les difficultés de son enfant et se permet de négocier avec les administrations scolaires le passage de son fils en classe supérieure.
L’enseignant lui, ne cherche qu’une chose: subvenir à ses besoins, ce qui n’est guère facile pour lui, touchant un forfait dérisoire sous contrat scolaire, ou un salaire de misère, il n’arrive donc pas à s’auto satisfaire. Loin de là encore, il est souvent attaqué par la faim, donnant des cours pratiquement toute une journée, avec le ventre vide, et des poches légères, comment ne pourrait il pas faire usage de corruption interscolaire ? Eh bien malheureusement c’est tout à fait évident. Avec de telles situations infâmes et douloureuses, ils ne peuvent au grand jamais s’empêcher de délivrer  de faux bulletins, avec de notes doublées et non méritées en faveur de l’élève défaillant. Pourquoi alors, ne pas augmenter les salaires des enseignants à 500 % comme l’a fait le Japon et certains pays asiatiques?
Le dernier protagoniste l’Etat, un accusé de valeur et d’habitude ne se préoccupe guère de notre avenir proche, les matériaux didactiques sont absents, ou le plus souvent leurs fonds sont détournés ce qui est devenu par ailleurs une tradition dans ce pays. Est-il réellement normal et concevable pour des élèves du second cycle d’être absents dans les laboratoires, les bibliothèques, par faute de moyens et d’initiatives financières de l’Etat ? on parle sans cesse d’un département d’Etat à l’Education Nationale, aujourd’hui divisé qui apparemment ne se préoccupe point de notre problème majeur, la faute en est à qui ?  Jusqu’à quand continuerons-nous d’être enseignés par des méthodes archaïques alors que nous sommes, dit-on, un pays pétrolier?
Il faut un boom dans le domaine de l’éducation avec des gens neufs ayant des idées révolutionnaires….. A la prochaine
Sadam Ahmat
Elève en classe de terminale
Lycée Fidélité de N'djamena
 

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