POINT DE VUE

La cherté de la vie au Tchad, à quand la délivrance ?


Alwihda Info | Par Mahamat Abakar Brahim - 31 Décembre 2013


On en parlait en 2010, on en parle en 2013, à la veille de l'année 2014. Une sélection de tribunes sur Alwihda Info, jamais publiés, qui mettent l'accent sur les problèmes qui minent le Tchad et l'échec de la politique gouvernementale.


Marché de N'Djamena. Crédit photo : Sources
La cherté de la vie au Tchad est en passe de devenir un refrain national, puisqu’à chaque réunion, meeting des partis politiques, sur les colonnes de nos journaux locaux, sur certains sites internet et autres nous n’écoutons que « Cherté de vie, cherté de vie » sur toutes les lèvres, il est temps de chercher à diagnostiquer ce fléau qui hante nos cœurs et chercher des voies et moyens pour en juguler définitivement le mal et ceci dans l’intérêt général de tous, le Gouvernement en a la responsabilité et est interpellé à plus forte raison.

Notre pays est la seule Nation peut être au monde qui ne dispose pas d’un baromètre de fixation des prix sur les marchés, tout se vend à la sauvette ou bien à l’informel. Les produits de premières nécessités comme le mil, le riz, le sucre, la viande, l’huile, le gombo qui constituent la nourriture de base de tous les tchadiens n’ont jamais un prix fixe, les prix varient d’un coin du marché à l’autre bout, je pense à mon humble avis que c’est la population tchadienne qui en paye le pot cassé et qui est entrain de subir ce lourd fardeau entretenu par qui, que sais-je.

Certes l’inflation est l’une des vecteurs directeurs qui crée ce déséquilibre mais dans la logique des choses le gouvernement de notre pays est responsable dans cette mêlée qui perdure et qui devient un poids très lourd à supporter par la population tchadienne, de tout ce qui précède notre Gouvernement est à fortiori interpellé afin qu’il puisse mettre un terme à cette gabegie entretenue depuis belle lurette par ceux qui montent les surenchères et ceux qui ont la charge de gérer la situations sur les marchés ainsi que les décideurs. En faisant un tour dans les autres pays même limitrophes du Tchad, les prix des produits de premières nécessités sont fixés pour l’Etat et ne peuvent être modifié que par consensus et suivant l’évolution de la situation sociale sur le terrain et vis versa , si j’avais une bonne mémoire, je pense que lors du gouvernement de Son Excellence Mr Kassiré Nouraddine, le Premier Ministre a pris l’initiative de mettre un terme à la cherté de la vie au Tchad en commençant par les matériaux de construction, il avait donné de surcroît des instructions ferme aux ministères en charge pour que tous les matériaux de constructions soient exonérés des taxes douanières afin de les rendre mieux accessibles à tous mais cette décision a aggravé la situation faute de suivi et d’application, car le sac de ciment qui coutait au même moment 8750 à 9000frs est passé à 11000frs, n’en parlons plus du fer à béton et autres…j’en déduis qu’au Tchad toutes les décisions prises par nos gouvernants sont toujours restées éphémères et orphelines, seuls les beaux discours, les victoires et les applaudissements de ces derniers ont eu plusieurs pères. Il est nécessaire de prendre des mesures drastiques comme le cas de l’interdiction du coup du bois vert et charbon cela a été bien suivie je pense que personne n’est au dessus de la loi.

Tant d’encre avait coulé pour dénoncer la cherté de la vie au Tchad, mais le sujet le plus écœurant reste l’équation posée par le Cabinet d’Etudes Britannique MERCER qui avait classé la Capitale Tchadienne N’Djamena parmi les trois premières capitales la plus chères du monde afin que les journaux et autres medias reprennent dans leurs colonnes pour relayer ce fait marquant, alors que la cherté de la vie touche tout le pays sans exception. Le cabinet d’Etudes Britannique MERCER s’est limité seulement sur certains faits qui ne concernent que les expatriés et les personnes qui ont un train de vie élevé, le Cabinet était focalisé seulement sur les prix des Logements, appareils électroménagers, même sur les loisirs et peut être sur d’autres produits finis importés qui se trouvent dans les alimentations et les grandes surfaces qui ne sont accessibles qu’aux expatriés et aux gens fortunés de la Capitale, mais à quoi cela intéresse le pauvre tchadien dont le revenu est modeste.

Mahamat Abakar Brahim.

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