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TCHAD

La grève largement suivie dans le secteur public au Tchad


Alwihda Info | Par - 28 Mai 2018



Illustration. Une avenue de N'Djamena vide lors d'une grève des transporteurs. Alwihda Info
Illustration. Une avenue de N'Djamena vide lors d'une grève des transporteurs. Alwihda Info
La grève sèche et illimitée lancée par la plateforme syndicale revendicative samedi dernier, a été largement suivi dans la plupart des établissements d'enseignement secondaire de la capitale, dans des hôpitaux et une bonne partie de l'administration tchadienne qui reste paralysée.

A l'Hôpital Général de Référence Nationale (HGRN), où le service minimum est assuré au pavillon des urgences, un médecin rencontré sur place nous explique qu'il n'y a pas de consultation. "Ceux qui assurent le service minimum ne sont que des stagiaires. Ça ne nous donne plus le courage de venir travailler pour assurer le service minimum pendant que les autres sont en grève. Les autres services seront obligés de mettre un terme au service minimum, même les quelques médecins qui sont là commencent à rentrer. Nous ne pouvons plus venir travailler sans aucune contrepartie", affirme un médecin ayant requis l'anonymat.

La plupart des établissements d'enseignement secondaire publics demeurent fermés, l'administration n'est pas opérationnelles et les hôpitaux fonctionnent au ralenti.

A Abéché, une tentative de manifestation des étudiants de l'université Adam Barka a été avortée, probablement dissuadée par une présence impressionnante des forces de l'ordre.

Ce constat est valable pour la ville de Sahr, Moundou et Doba, d'après plusieurs témoignages recueillis sur place. Les fonctionnaires tchadiens entrent en grève pour protester contre l'abattement de leur salaire du mois de mai. Ils exigent le rétablissement de leur salaire et des autres avantages qui leurs ont été ponctionnés.

"Les fonctionnaires refusent d'honorer la facture d'une mauvaise gouvernance entretenue par un régime mafieux, corrompu et injuste qui navigue à vue depuis 28 ans de règne sans partage sans aucun véritable programme de société susceptible de sortir le Tchad de la pauvreté", selon un témoignage recueilli par Alwihda Info aujourd'hui à N'Djamena.

Dans un communiqué diffusé hier soir, le gouvernement a invité les syndicats membres de la plateforme revendicative et les différents partenaires sociaux à "continuer à œuvrer pour la poursuite du dialogue pour un climat social apaisé, favorable pour tous."
Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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