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INTERNATIONAL

Pourquoi les pirates vénézuéliens assassinent-ils les pêcheurs des Caraïbes ?


Alwihda Info | Par Olufemi Terry - S.A. - 8 Juillet 2019



Des membres des Forces d’action spéciales, un groupe élite de la police nationale vénézuélienne, patrouillent une rue de Caracas, en janvier 2019. (© Rodrigo Abd/AP Images)
Des membres des Forces d’action spéciales, un groupe élite de la police nationale vénézuélienne, patrouillent une rue de Caracas, en janvier 2019. (© Rodrigo Abd/AP Images)
Les pirates contemporains qui sévissent dans la mer des Caraïbes ne ressemblent en rien à ceux des films. En réalité, ce sont des bandits vénézuéliens responsables de contrebande de drogues et de trafic d’enfants, souvent en collaboration avec des officiers corrompus des garde-côtes du Venezuela et d’autres pays de la région.

La mauvaise gestion et la répression par le régime Maduro ont mené à des pannes généralisées d’électricité et à des pénuries de nourriture et de médicaments, provoquant l’effondrement de l’ordre public. Au fur et à mesure que les pénuries s’aggravent, la contrebande de produits en provenance de la Trinité – à quelque 16 km seulement de l’autre côte du golfe de Paria – est devenue une occupation attrayante pour ceux qui peuvent en profiter.

Les embarcations motorisées qui peuvent servir à la contrebande sont devenues une marchandise précieuse, d’après les médias. Des vingtaines de pêcheurs trinidadiens, guyanais et surinamiens ont été assassinés pour s’emparer de leurs bateaux tandis que d’autres, sous la menace d’une arme, ont été forcés de les remettre eux-mêmes aux pirates. D’autres pêcheurs ont abandonné leur profession pour faire de la contrebande ; ils apportent des aliments de base et des couches au Venezuela et rentrent dans leur pays avec des armes, de la drogue et de l’essence. Et d’autres encore sont devenus « les yeux et les oreilles » des gangs criminels organisés.

Mais il n’y a pas que la cocaïne et l’essence qui font l’objet d’un trafic : les femmes et les enfants sont eux aussi visés. « À cause des conditions économiques qui se détériorent dans leur pays, les Vénézuéliens sont particulièrement vulnérables à la traite des personnes et on a vu un afflux de Vénézuéliens à la Trinité-et-Tobago ces dernières années », lit-on dans le Rapport 2019 sur la traite des personnes*, établi par le département d’État des États-Unis.

Le gouvernement Trump a réagi à la crise au Venezuela en œuvrant de concert avec d’autres pays pour isoler le régime Maduro tant sur le plan politique qu’économique. Par ailleurs, les États-Unis ont positionné plus de 500 tonnes de nourriture et d’autres fournitures humanitaires à la frontière du Venezuela et ont fourni près de 260 millions de dollars en aide aux pays ayant accueilli des réfugiés vénézuéliens.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)