REPORTAGE

Prélèvement des taxes sur les marchés, un véritable casse-tête


- 27 Novembre 2014



Les communes prélèvent des taxes sur les marchés pour assurer la sécurité et la salubrité . Mais le façon dont l’opération se passe sur certains marchés de N’Djamena ne fait pas l’unanimité.
 
A quelques mètres du marché central, le marché à mil s’ouvre  par la porte de l’Est. Il ne propose pas seulement des céréales comme son nom laisse croire, mais des articles de tout genre : légumes, légumineuses, prêt à porter, prestations de service…Les petits vendeurs semblent occuper de manière anarchique ce lieu d’échanges qui constituait au départ, le prolongement du marché central.
« Les collecteurs perçoivent les mêmes taxes qu’au marché central, sauf que les tarifs sont sensiblement différents. »indique Mr Djidda Danna Mbakar, le régisseur du marché à mil. Djidda Danna dénonce le fait que les commerçants refusent souvent de s’acquitter de leurs taxes, en évoquant l’absence de l’éducation civique et de la sensibilisation.
Par contre, au marché de dembé où l’odeur dégoutante des saletés se mêle à celle des épices et des poissons, des vendeurs se disent victimes de la violence de quelques agents municipaux. A quelques exceptions près, ce marché à perte de vue sur une aire libre, présente la même figuration de commerçants sur les autres marchés. Particularité ? Ce n’est pas un marché de référence, donc entièrement géré par la commune du 7e arrondissement. Ici en plus des autres taxes, les attributaires officiels de parcelles doivent verser 5400fcfa tous les six mois au service d’assainissement.
Le recouvrement des taxes révèle finalement des tensions par moment entre agents municipaux et commerçants. Il reste que les autorités communales et les délégués des commerçants accordent leurs violons.
 

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