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INTERNATIONAL

Recherche investisseurs. Mais priorité à la sécurité.


Alwihda Info | Par share.america.gov - 8 Avril 2018



Christopher Connell - share.america.gov

(Département d’État/Doug Thompson)
(Département d’État/Doug Thompson)
Les États-Unis sont un endroit idéal pour faire des affaires. Les sociétés étrangères y ont investi 457 milliards de dollars en 2017, pour la création d’entreprises ou l’élargissement des activités d’établissements existants. Elles emploient près de sept millions d’Américains.

Mais les États-Unis veulent s’assurer que les transactions d’un acquéreur étranger ne vont pas compromettre la sécurité nationale.

Par conséquent, une instance fédérale composée de hauts fonctionnaires passe en revue certains projets d’acquéreurs potentiels pour veiller à ce qu’aucune puissance étrangère n’ait accès à des technologies américaines critiques.

Dans la plupart des cas, les transactions proposées sont acceptées, parfois avec des modifications pour que rien de sensible ne tombe dans de mauvaises mains.

(Département d’État)
(Département d’État)
Cette instance, le Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS, Committee on Foreign Investment in the United States), est dirigée par le secrétaire au Trésor. D’autres secrétaires faisant partie du cabinet présidentiel, le représentant des États-Unis au commerce extérieur et le directeur du renseignement national y siègent également.

Au bout du compte, c’est le président qui décide. Le 12 mars, Donald Trump a bloqué l’acquisition proposée de Qualcom, un fabricant de puces électroniques qui développe la technologie 5G pour la téléphonie mobile, par le singapourien Broadcom. Montant de la transaction en jeu : 117 milliards de dollars.

Il est rare qu’un président rejette catégoriquement un projet de fusion. Cela s’est produit trois autres fois seulement.

En 2012, Barack Obama a empêché une société chinoise d’acquérir un parc éolien situé à proximité d’une installation militaire. Et en 2016, il s’est opposé à la prise de contrôle d’un fournisseur allemand de semi-conducteurs par une société chinoise d’investissement.

En 2017, le président Trump a bloqué le rachat d’un fabricant de semi-conducteurs de l’Oregon par des investisseurs chinois.

(Département d’État)
(Département d’État)
En janvier, la société de paiements en ligne Ant Financial détenue par le groupe chinois Alibaba a renoncé à acquérir MoneyGram, une entreprise américaine, plutôt que de se soumettre aux restrictions imposées par le CFIUS.

Tout projet de transaction doit être signalé au CFIUS, et les entreprises concernées doivent fournir les renseignements exigés. Au bout d’un examen initial de 30 jours, le CFIUS a 45 jours pour finir son enquête.

C’est le président Gerald Ford qui a créé ce comité, en 1975, pendant la crise pétrolière. Le CFIUS n’a pas fait beaucoup parler de lui jusqu’en 2005. Cette année-là, une société de Dubaï a tenté de prendre le contrôle de six grands ports américains. Le comité a fini par approuver cette opération, mais la société de Dubaï a vendu l’entreprise à un acquéreur américain.

En 2007, le Congrès a voté une loi pour renforcer le CFIUS. Actuellement, le gouvernement Trump et les législateurs font pression pour obtenir d’autres changements capables de stopper les transferts de technologies.

Dix pays détiennent plus d’investissements aux États-Unis que la Chine. Ces dernières années, pourtant, le comité a examiné plus d’acquisitions potentielles par des sociétés chinoises que par des entreprises de tout autre pays.

« Nous devons […] nous assurer que des acteurs malintentionnés n’obtiendront pas de technologies ou d’informations américaines susceptibles d’être utilisées contre nous », sans pour autant décourager les investissements non problématiques, a souligné le député du Kentucky Andy Barr lors d’une audition récente au Congrès.

Le gouvernement cherche à trouver l’équilibre entre, d’un côté, protéger la sécurité nationale, et de l’autre, encourager les sociétés étrangères à investir et à créer des emplois aux États-Unis.

« Soyons francs : il y a des adversaires stratégiques qui veulent notre savoir. […] (Il) est important d’empêcher les autres de tricher et [de nous protéger] contre des échanges sournois », a déclaré le législateur Dennis Heck, de l’État de Washington.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)