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AFRIQUE

Sahel : des millions de personnes risquent de souffrir de la faim, alerte l'ONU


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 22 Mai 2022


« Au Sahel, des familles entières sont au bord de la famine », a déclaré le responsable des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths.


Des femmes réfugiées préparent de la nourriture dans un site de déplacement à Ouallam, dans la région de Tillaberi au Niger. © UNOCHA/Michele Cattani
Des femmes réfugiées préparent de la nourriture dans un site de déplacement à Ouallam, dans la région de Tillaberi au Niger. © UNOCHA/Michele Cattani
« Si nous n'agissons pas maintenant, des gens vont périr », a averti le chef des secours d’urgence de l’ONU.

Les Nations Unies ont débloqué 30 millions de dollars supplémentaires pour renforcer d'urgence la réponse humanitaire au Burkina Faso, au Tchad, au Mali et au Niger.

Selon M. Griffiths, la combinaison de la violence, de l'insécurité, de la pauvreté profonde et des prix alimentaires record exacerbe la malnutrition et pousse des millions de personnes à la limite de la survie.

Aussi, la récente flambée des prix alimentaires due au conflit entre la Russie et l'Ukraine menace de transformer une crise de sécurité alimentaire en une catastrophe humanitaire.

Vendre les outils nécessaires aux moyens de subsistance

Au Sahel, 7,7 millions d'enfants de moins de 5 ans devraient souffrir de malnutrition, dont 1,8 million de malnutrition sévère. Si les opérations d'aide ne sont pas intensifiées, ce nombre pourrait atteindre 2,4 millions d'ici la fin de l'année, met en garde l’OCHA. 

Les familles sont contraintes de vendre, par exemple, leurs outils agricoles et d'autres actifs dont elles ont besoin pour maintenir leur vie et leurs moyens de subsistance.

La situation a atteint des niveaux alarmants au Burkina Faso, au Tchad, au Mali et au Niger, où près de 1,7 million de personnes connaîtront des niveaux d'urgence d'insécurité alimentaire pendant la période de soudure, entre juin et août.

Le niveau d'urgence - techniquement appelé phase 4 de l'IPC - décrit une situation où les ménages connaissent des « écarts importants » dans la consommation alimentaire et des niveaux élevés de malnutrition aiguë et de décès associés, et où les familles sont contraintes de vendre, par exemple, leurs outils agricoles et d'autres actifs dont elles ont besoin pour maintenir leur vie et leurs moyens de subsistance.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)