POINT DE VUE

Tchad: le MPS...a 17 ans


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 26 Mai 2008


Depuis 2000, on voit affluer des personnes bien que tchadiennes, mais incompétentes aux différents postes dans des ministères (des directeurs et des sous-directeurs qui ne peuvent même pas s’exprimer dans une des langues officielles ou faire des synthèses pertinentes…). Ces jeunes administrateurs appartiennent au clan et parviennent à ces niveaux par des moyens aussi choquants que fallacieux (en intégrant l’école d’administration de N’Djamena ou l’école des douanes de Bangui sans concours grâce à des listes préétablies par la présidence de la république, en intégrant la fonction publique prioritairement à d’autres Tchadiens…).


Par Issa Sécours

LE MPS OU UNE ESCROQUERIE DE 17 ANS

Le nouveau gouvernement mis en place est encore une fois composé d’opportunistes qui voulant s’octroyer tel ou tel crédit se sont précipités pour obtenir des postes. Il va de soi que Déby n’est pas vraiment le président du Tchad après avoir truqué des élections dès les prémices de la démocratie. Il a assassiné la démocratie dès 1990.

Nous sommes en présence d’un chef de bande qui gère ses hommes et ses biens. Allant jusqu’à pactiser avec les organisations les plus véreuses pour arriver à ses fins. L’histoire des faux billets de Bahrein, la drogue, le trafic d’armes sont des exemples concrets et parlants.

Depuis 2000, on voit affluer des personnes bien que tchadiennes, mais incompétentes aux différents postes dans des ministères (des directeurs et des sous-directeurs qui ne peuvent même pas s’exprimer dans une des langues officielles ou faire des synthèses pertinentes…). Ces jeunes administrateurs appartiennent au clan et parviennent à ces niveaux par des moyens aussi choquants que fallacieux (en intégrant l’école d’administration de N’Djamena ou l’école des douanes de Bangui sans concours grâce à des listes préétablies par la présidence de la république, en intégrant la fonction publique prioritairement à d’autres Tchadiens…).

L’image du Tchad est salie perpétuellement par des gens de mauvais augure. On se demande ce qu’ils veulent faire de ce pays ?

Les divers détournements de deniers publics, octroi de bons de commande à la tête de la personne. Bref, le Tchad fait face à une gestion publique calamiteuse et court à sa perte.
Des Tchadiens épris de démocratie ou de justice manquent. L’amour du pays a été jeté aux calendes grecques et les générations futures se promèneront dans un désert vide de tout appareil législatif ou de toute intégrité.

Déby, un alcoolique qui s’adonne à des pratiques d’un autre siècle en se faisant livrer des adolescentes pour s’employer à les violer en échange de quelques argents. C’est un homme qui aime à s’amuser avec les biens du pays dans des entreprises festives et indignes d’un homme d’État. Pendant ce temps, des Tchadiens omettant toutes ces exactions et compromissions collaborent avec ce monstre par peur ou même par appât du gain immédiat. Pendant ce temps, les citoyens lambda souffrent et ne peuvent se plaindre crainte de représailles.

Reconnaissons que le Tchad est un pays important par sa géographie, sa culture et sa diversité. Les différents régimes qui se sont succédé ont été moins brutaux que celui-là et notre image était quand même préservée. Nous sommes maintenant face à une vraie organisation mafieuse avec tous les traits du banditisme savamment concoctés.

Des personnalités comme Kamougué, après avoir tant donné pour ce pays, de Tombalbaye à nos jours savent ce qu’il en est du pouvoir de Déby. Les personnalités politiques tchadiennes se sont tant avilies pour quelques richesses de ce monde. Ils ont vieilli et sont mal aimés de nos jours. L’histoire nous dira de quelle manière ces différentes personnes ont géré notre pays. Reconnaissez que ce n’est pas Déby qui enrichit, mais Dieu. Le plus important quand on accède à un poste pour servir son pays c’est de laisser une bonne image derrière soi, en ce moment, la majorité des personnes n’en laisse pas ou détruisent tout sur leur passage.

Déby ne nous laisse pas dans son gouvernement quand on a la volonté de servir son pays et de le mener vers une destinée des meilleures. Ou sont passés Becher Moussa, Hassan Djamouss, Youssouf Togoimi, Abbas Koty, Bichara Digui, Joseph Behidi, Abderaman Dadi, Ahmed Lamine, Bisso Mamadou, Gueti… et d’autres ? Travailler avec Déby est risqué et dangereux. Il est contre ceux qui aiment leur pays et veut les faire disparaitre à tout prix. Il préfère des gens qui lui permettent des contacts à l’étranger, lui ramène des relations pour fructifier ses différentes opérations mafieuses ou qui font ses louanges.

Ceux qui ont pris les armes contre ce régime ne veulent pas du pouvoir en tant que tel, mais changer avant tout ces pratiques destructrices. La plupart a travaillé avec Déby et sait ce qu’il en est et ils veulent que ça change, que le Tcahd aille de l’avant. La jeunesse qui arrive derrière nous, Déby lui laissera un souvenir amer : un Tchad meurtri et agonisant sous le poids de ces morts de faim. Notre pays ne mérite pas tous ces fléaux auxquels on peut remédier.

Il faudrait que chaque tchadien se lève et crie haut et fort que les 17 ans de pouvoir n’ont fait qu’enfoncer le Tchad dans des contrées marécageuses aux auspices ravageurs.

ISSA SECOURS



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