POINT DE VUE

Tchad : un nuisible système d'insertion professionnel


Alwihda Info | Par - 17 Novembre 2021


Jeune âgé de 24 à 33 ans n'a pas droit aux plus importants postes au Tchad. C'est à dire le principe de l'égalité des chances n'a jamais été appliqué. Le critère de l'expérience comme condition d'employabilité partout est un recul pour le pays. Le Tchad doit forger un système de recrutement adapté à la réalité tchadienne.


Il n'y'a pas d'allocation de chômage au Tchad pour les chômeurs, alors il faut que les jeunes commencent à vite travailler pour se prendre en charge. On ne peut pas se comporter comme la France en matière d'employabilité, si nous n'avons pas la même politique de sécurité sociale.

En France que tu travailles ou pas, tu touches une somme comme allocation de chômage ; jamais au Tchad. Le gouvernement tchadien oublie qu'il est pauvre et oublie aussi que son peuple à majorité est modeste. Le système d'employabilité de la France est un modèle pour les États riches et développés, qui peuvent couvrir les besoins de leurs citoyens et non pour un État pauvre en voie de développement comme le Tchad.

La compétence d'exercer un emplois n'a rien à voir avec l'âge (expérience). Il n'y a jamais d'expérience sans compétence. Ainsi, le Tchad doit exiger es entreprises privées et publiques de recruter les chômeurs sur la base de la compétence ; l'on aura de l'expérience dans l'entreprise. Autrement dit on ne peut pas avoir de l'expérience en dehors du travail. À cela s'ajoute la question du stage qui semble être mal réglementé. Le stage trop long et cher pour le chômeur, il appauvrit la famille. Le stage creux et très long détruit davantage le chômeur en détresse et en difficulté.

Le stage sans solidarité à l'endroit du chômeur en difficulté est une exploitation de la misère des chômeurs et une perte de temps, ça n'aide pas la République. Pour tout cela, il convient de noter que c'est le système de recrutement américain qui peut aider le peuple tchadien : l considération sur le savoir-faire de l'individu peu importe son niveau d'âge. C'est ce système qui fait qu'aux États-Unis, il y a beaucoup des jeunes travailleurs entre 24 et 33 ans, chefs d'entreprise, millionnaires et milliardaires, mais rare en France et minime au Tchad. Et c'est ce qui fait que nous sommes toujours en queue du peloton dans le monde en matière de développement. L'imitation creuse du système d'embauche de la France est l'un des aspects du recul du développement tchadien. Jeune chômeur diplômé qui n'a pas de relation entre 24 et 33 ans au Tchad reste dans la précarité, dans la pauvreté et la misère. Il n'a pas droit au travail, il n'a pas non plus droit au financement de projet et d'accompagnement. Car seulement, il n'a pas de relation ni moyen, ce qui est vraiment grave !

Même les ONG sont mouillées dans ce nuisible système. On constate que les ONG sont devenues un lieu de refuge familial. Car l'on ne tient plus compte des critères d'admission ou de recrutement mais du lien parental. Où est dans ce cas le principe de l'égalité des chances ? Où est la valeur de la République ? Le jeune diplômé a un poste subalterne. L'on pense que ce jeune ne peut pas occuper la plus haute et grande responsabilité. Mais pourquoi ? Est-ce la Constitution qui le dit ? La seule justification est liée à son âge et non à sa compétence, ce qui est pourtant prioritaire.

Jeune diplômé travailleur entre 24-33 ans est vu comme chanceux au Tchad. Rocambolesque, le travail est considéré comme une espèce de chance désormais, au lieu d'un droit de l'Homme. L'on crie le nom de la jeunesse dans chaque intervention ou discours politique. Mais l'on n'oublie que faire quelque chose pour la jeunesse et sans la jeunesse est contre cette jeunesse. Le travail c'est un droit de l'Homme.

Tout le monde a le droit au travail et c'est l'État, par sa politique, qui doit trouver de l'emploi à tout ses citoyens dans les structures existantes, soit il favorise des conditions d'employabilité des chômeurs. C'est son devoir. On peut seulement bien imiter la France en matière d'élections (politique) car c'est là-bas que vous verrez les maires, députés et les secrétaires généraux, et les portes-paroles du gouvernement âgés de moins de 30 ans. Ça c'est un progrès considérable.

En matière d'élection, la France ne regarde pas beaucoup l'âge du candidat mais regarde plutôt sa compétence, c'est cela qui est important. L'entrée des jeunes gens dans l'activité professionnelle et politique est le socle du développement d'un pays. Et le Tchad doit penser à en faire une priorité pour le bonheur de tous ! A cela s'ajoute les nominations politiques et tant d'autres ; il convient de noter qu'en dépit des observations faites, la plupart des grandes institutions ou des postes clés sont bourrés de personnes scrupuleuses. Du coup, l'on s'interroge : Où le sens de ce vulgaire adage qui dit : "il faut l'homme qu'il faut à la place qu'il faut ?". Quel est l'avenir réservé à cette jeunesse ? Il y a lieu de s'inquiéter.
Rédaction d'Alwihda Info En savoir plus sur cet auteur

Dans la même rubrique :