Advienne que pourra...

L’ABACO Europe contre un coup d’État constitutionnel en RDC
Face aux refus des opposants d’aller au dialogue souhaité par le président de la Républiques Démocratique du Congo, le Secrétaire général du parti au pouvoir Henri Mova Sakanyi a brandi la menace d’un référendum. Ainsi a-t-il récemment soulevé l’idée de consulter directement le peuple congolais en vue de réviser la Constitution et de permettre à Joseph Kabila de se présenter pour un troisième mandat.
 
Pour la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), au même titre que tous les scrutins renvoyés aux calendes grecques et ceux que l’on compte repousser sine die, l’organisation d’un référendum ne peut faire l’économie d’un fichier électoral fiable.
 
Par conséquent, outre le fait de mettre en garde contre toute violation de l’article 73 de la loi fondamentale relative à la convocation de l’élection présidentielle, la Direction Europe de l’ABACO dénonce la volonté manifeste de la majorité présidentielle d’amplifier la crise politique afin de prolonger le mandat de Joseph Kabila à travers la présidence d’un gouvernement de transition, contournant ainsi l’article 220 relatif à la durée des mandats du président de la République, ou alors de mettre carrément le peuple congolais devant le fait accompli en lui imposant un coup d’État constitutionnel.
 
Dieu, les Ancêtres et le Peuple ! Que la volonté de cette alliance tridimensionnelle s’accomplisse enfin en République Démocratique du Congo !
 
Pour la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO)
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’ABACO

Les interrogations de l’ABACO Europe sur l’éventualité d’un référendum en RDC
Le samedi 4 juin 2016, dans un discours en soutien au président de la République Démocratique du Congo, le Secrétaire général du parti au pouvoir Henri Mova Sakanyi a évoqué l’idée d’organiser un référendum pour réviser la Constitution et permettre au président en fin de mandat de se présenter pour une troisième fois alors que la Constitution l’interdit.

Rappelons que dans un courrier daté du 22 septembre 2015, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon aurait demandé au ministre de l’Intérieur d'apprêter de concert avec les ministres, et autres structures concernées, les observations du Gouvernement à propos de la proposition de la loi initiée par les députés nationaux Lucain Kasongo Mwadiavita et Ilunga Monga, portant organisation du référendum.

La Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) s’interroge sérieusement sur la question sur laquelle les électeurs congolais pourraient être consultés. Ce référendum concernerait-il l’adoption d’une loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent ? Ladite consultation porterait-elle sur l’adoption d’un projet tendant à autoriser la ratification d’un traité, ou alors sur la forme républicaine du Gouvernement ?

D’ores et déjà, au vu de la crise politique au sein de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP), de la polémique autour du calendrier électoral et du recensement des populations, ainsi que de la partisane interprétation de la Cour constitutionnelle sur l’éventualité du maintien du président sortant à défaut de l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel, la Direction Europe de l’ABACO s'opposerait avec force et vigueur à toute procédure détournée dans le but de consacrer la légitimité du président de la République en fin de mandat et de sa majorité.

Fait à Paris, le 12 juin 2016

Pour la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président

Les inquiétudes de l’ABACO Europe sur le devenir du peuple congolais et le risque de balkanisation de la RDC
L’acte d’engagement rendu par quelques opposants qui s’étaient réunis en conclave aux environs de Bruxelles rejette le dialogue convoqué par le président de la République Démocratique du Congo, ainsi que l’idée du référendum sur un possible changement de Constitution, et souligne leur participation à un dialogue sur la base de la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU sous la facilitation d’Edem Kodjo renforcée par un panel de représentants de la communauté internationale.
 
Constatant que les participants à ce conclave n’ont en aucun cas fait mention d’une éventuelle transition en cas de vacance de la présidence de la République, ni d’une candidature commune de l’opposition à la prochaine élection présidentielle, la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) attire l’attention de l’ensemble des partis politiques de l’opposition et de la société civile à avoir à l’esprit la probabilité d’une crise politique sans précédent si jamais le délai constitutionnel n’est pas respecté.
 
En conséquence, la Direction Europe de l’ABACO rappelle avec force et vigueur la nécessité pour toute la classe politique congolaise de se pencher sérieusement, sans aucune exclusion et dans un élan patriotique, sur des voies et moyens susceptibles d’éviter une crise politique pouvant hypothéquer l’avenir du peuple congolais et balkaniser la République Démocratique du Congo.
 
Fait à Paris, le 10 juin 2016
 
Pour La Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

1 ... « 13 14 15 16 17 18 19 » ... 31