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INTERNATIONAL

66ème session de la CSW : les discussions s’achèvent à New York


Alwihda Info | Par Olivier Noudjalbaye Dedingar, Expert-consultant, humanitaire et journaliste indépendant. - 25 Mars 2022


La Commission de la condition de la femme (CSW) des Nations Unies tient sa soixante-sixième session cette année du 14 au 25 mars 2022. Elle est le principal organe intergouvernemental au monde, consacré uniquement à la promotion de l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes.


L'organisation joue un rôle essentiel dans le soutien des droits des femmes dans le monde et en particulier des femmes dans les régions sous-développées, en relatant les réalités de la vie des femmes à travers le monde et en influençant les normes mondiales sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.
« Parvenir à l'égalité des sexes et à l'autonomisation de toutes les femmes et filles dans le contexte des politiques et programmes de lutte contre le changement climatique, l'environnement et la réduction des risques de catastrophe », est le thème prioritaire de la CSW66. Cet objectif est double, visant intentionnellement à cibler simultanément deux problèmes sociaux.

L’objectif de l’événement
Le 17 mars, l'événement parallèle « Changer la législation : Quand les femmes déplacent des montagnes » a eu lieu et il a été coparrainé par l'OMS. L'objectif de l'événement est d'honorer les femmes et les filles pour leur leadership, dans la promotion de réformes en matière de changement climatique et de politiques et processus environnementaux, y compris la législation, afin de préserver la santé des femmes et des filles. Réaliser l'effet que le changement climatique a sur les femmes et les filles, a été important et plus encore, comment les femmes peuvent être impliquées pour aider à résoudre les nombreux problèmes qu'il pose.

Les dégâts de la pollution de l’air
Plus de 90 % de la population mondiale respire des niveaux dangereux de pollution de l'air, qui sont principalement causés par la combustion, des mêmes combustibles fossiles qui causent le changement climatique. C'est une triste situation d'automutilation qui nécessite une attention urgente. Il est impossible d'imaginer le destin humain des quelque 7 millions de personnes qui sont mortes à cause de la pollution de l'air, et pourtant derrière les statistiques se cachent les expériences d'Ella Kissi-Debrah et de sa mère Rosamund. Un cas accablant de la façon dont la pollution peut affecter négativement la vie des femmes et des filles.

La pollution de l’air cause le décès d’Ella
Ella, à peine âgée de neuf ans, est décédée en février 2013 après trois ans de crises douloureuses et 27 séjours à l'hôpital pour des problèmes respiratoires. Rosamund, sa mère, après son calvaire, est devenue une fervente militante pour l'air pur et a créé une association caritative (The Ella Roberta Family Foundation). Le certificat de décès d'Ella est le premier au Royaume-Uni, et peut-être au monde, à spécifier la pollution de l'air comme cause du décès, grâce à la ténacité de Rosamund.
Cette décision est une étape importante vers la reconnaissance des effets néfastes sur la santé de l'exposition à la pollution atmosphérique. Rosamund a depuis été nommé défenseure de la santé et de la qualité de l'air de l'OMS. Il s'agit d'un grand pas vers l'établissement des efforts des femmes pour lutter contre les effets du changement climatique avant qu'il ne fasse plus de victimes. Il est important que le changement climatique et la dégradation de l'environnement ne soient pas présentés uniquement à travers le prisme des femmes et des filles en tant que seules victimes.
Comme Rosamund, ils sont des agents du changement, garantissant ainsi leur engagement significatif dans les processus importants liés au changement climatique et à l'environnement, y compris la législation. Il est pertinent que les femmes et les filles soient placées, non seulement comme des victimes dans la guerre contre le changement climatique, mais fortement positionnées comme des soldats efficaces dans la victoire.

Le pouvoir de décision des femmes est limité
Le manque de droits, d'accès et de contrôle des femmes sur les ressources, en particulier les ressources terrestres, forestières, fluviales, océaniques et marines, affaiblit leurs capacités d'adaptation, accroît leur insécurité, limite leurs perspectives de subsistance et limite leur pouvoir de décision sur l'utilisation des ressources. Il a été démontré que les nations ayant une plus grande proportion de femmes au parlement sont plus susceptibles de réserver des zones terrestres protégées et de lutter contre les effets négatifs du changement climatique.
La dépendance des femmes au secteur informel pour l'emploi, qui se caractérise par un manque de droits du travail et de protection sociale, ainsi qu'une multitude de dangers professionnels, augmente leur risque d'insécurité économique et de maladie. En Afrique, environ 3,9 % des femmes bénéficient d'une couverture juridique complète en matière de protection sociale, contre 10,8 % des hommes.

La commission cherche à solutionner ces problèmes
La CSW66 vise donc à résoudre tous ces problèmes et se déroule cette année dans un format hybride en raison de l'effet continu de la pandémie du Covid-19. La réalité virtuelle a été utilisée pour tous les événements parallèles et activités en marge. Les représentants des Etats membres des Nations Unies, des institutions onusiennes ainsi que ceux des organisations non gouvernementales (ONG) accréditées auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), ont également été invités à prendre la parole lors des discussions de la 66ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW66) qui s’achève ce week-end à New York-Manhattan, avec de nombreux plaidoyers et recommandations des parties prenantes.

Congrès ONU Femmes. Source : Woman.ch
Congrès ONU Femmes. Source : Woman.ch



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