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Cameroun:Les « intentions malveillantes et perverses » de la Britannique


Alwihda Info | Par - 26 Septembre 2017


Alors qu’elle reste suspendue par le gouvernement et son titre d’exploitation retiré par l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) sur instruction de Madame le Ministre des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKEN, la filiale camerounaise du britannique Vodafone a annoncé le 25 septembre 2017 avoir changé le nom de l’entreprise qui porte sa marque.



Selon nos confrères de TIC Mag, proches de cette entreprise : « A la place de Northwave Sarl avec qui il avait fonctionné depuis le lancement de ses activités, Vodafone Cameroun sera désormais porté par l’entreprise Afrimax Cameroon SA ». A en croire le même journal en ligne, il s’agirait d’:«Une exigence faite par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qui suggérait par ailleurs que Afrimax Cameroon sollicite une licence télécoms au lieu d’utiliser celle de Northwave qui disposait d’une licence incessible ». Vodafone aurait indiqué : « qu’il ne s’agit que d’un changement légal de sa dénomination et que cela n’aura pas d’impact sur les relations avec ses partenaires, travaillant originellement avec Northwave SARL. Les correspondances de ses partenaires se feront donc désormais avec Afrimax Cameroon SA en lieu et place de Northwave SARL  ».
Approchés, les responsables de Northwave Sarl dénoncent une fois de plus « le comportement irrespectueux et mafieux dont le fournisseur d’accès internet fait montre, et activités connexes de subversion depuis sa naissance en sol camerounais".
Ibrahim Zakari, mandataire de la Société Northwave Sarl, rappelle qu’:« il y’a quelques jours déjà , Madame le Ministre des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKEN, a ordonné le retrait par l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), du titre d’exploitation délivré par le ministère des postes et télécommunications à la Société Northwave Sarl, titre jusque-là exploité de manière frauduleuse, illégale et au mépris des autorités de la République du Cameroun, par AFRIMAX et  Vodafone Cameroun (F.A.I), qui sont des sociétés de fait. Cette décision met ainsi un terme au comportement irrespectueux et mafieux dont le fournisseur d’accès internet faisait montre, et activités connexes de subversion depuis sa naissance en sol camerounais. Il ne s’agit donc pas d’une décision ex-nihilo ». Selon nos sources:« la  Société Northwave Sarl, détentrice originaire d’un titre d’exploitation délivré par le ministère des postes et  Télécommunications, s’est vue être absorbée par le Groupe Afrimax, qui n'a aucune existence légale au Cameroun, créant ainsi une nouvelle entité : Vodafone Cameroun (F.A.I.) ». Les sources ajoutent que :«Sans aucun état d’âme et au mépris de la législation camerounaise en générale, de la loi régissant les modalités d’établissement et/ou d’exploitation des réseaux et des fournitures des services de communication électronique soumis au régime de l’autorisation en particulier, cette absorption fut l’occasion pour la nouvelle entité Vodafone Cameroun de montrer au grand jour, ses intentions malveillantes et perverses, dans la mesure où en toute connaissance de cause sans doute, le nouveau-né Vodafone Cameroun, malgré ses moyens financiers colossaux  et la panoplie d’experts ou de conseillers juridiques (dont nous remettons en doute l’intégrité morale) à sa disposition, continua à exploiter le titre délivré  à la société  Northwave Sarl, au mépris du principe intangible et sacro-saint de l’incessibilité des titres d’exploitation en matière de communication électronique au Cameroun »
Le 15 septembre 2017, l’Agence de régulation des télécommunications (Art) avait procédé sur ordre du ministre des Postes et Télécommunications au retrait de la licence de Northwave Sarl qu’exploitait Vodafone, entrainant de fait la suspension de ses activités. Dix jours plutards, selon TIC Mag : « Afrimax Cameroon SA aurait déjà introduit auprès du Minpostel et de l’ART une demande d’obtention de licence télécoms de fournisseur d’accès Internet s’étendant sur les villes de Yaoundé et de Douala. Ce qui, en cas de suite favorable, devrait permettre à Vodafone de reprendre ses activités interrompues il y a peu dans le pays sur exigence du Minpostel ».
Au moment où les responsables de Vodafone tente de ressusciter l’entreprise,  Une plainte avec constitution de partie civile du Directeur général du Centre de Commerce Extérieur et de Relations Extérieures contre les responsables  de Afrimax B.V,Vodafone Cameroun et autres est en cours d’exploitation à la direction générale de la police judiciaire. La plainte déposée le 12 juillet 2017,quelques jours seulement avant la suspension des activités de Vodafone par les autorités camerounaises fait état des accusations graves contre les cadres de la société Vodafone Cameroun.
Au banc des accusés : un  quatuor des dirigeants, poursuivit pour  « exploitation électronique frauduleuse ; financement du terrorisme ;tromperies envers des associées ;défauts comptables ;tenue irrégulière ou absence de comptabilité ;abus  de confiance ;violation du reglement CEMAC relatif  à la réglementation des charges ;violation de l’article 8 du règlement CEMAC portant prévention et répression du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme et de prolifération en Afrique Centrale ».
Dans sa plainte, Madame Halimatou Hassana,Représentée par Ibrahim Zakari,directeur général du Centre de Commerce Exterieur et des Relations Extérieures(CCERE) explique que : « …les associés de la société NORTHWAVE  SARL  pluripersonnelle ont  cédé l’universalité des parts sociales de ladite société à la société des droits Néerlandais AFRIMAX CAMEROON  B.V, en contre partie du montant de cinquante million de Fcfa ;que cette transaction masquée  sous-dénomination  de cession de parts sociales de la société NORTHWAVE SARL pluripersonnelle  n’est qu’une trompe œil visant à se mettre à l’abri des dispositions légales et réglementaires contraignantes régissant la matière de cession de fonds  de commerce ;qu’il est tout étonnant de procéder à la cession de parts sociales d’une entreprise  prospère en faisant fi  de la valeur vénale desdites parts … ».
 De la même plainte dont le correspondant de Alwihdainfo a réussit à obtenir copie,il  ressort que : « le fisc camerounais a été spolié dans des transactions minutieusement orchestrée pour atteindre le fond du patrimoine de la société NORTHWAVE SARL , mais aussi et surtout,  la requérante, laquelle n’a jusqu’à présent recu  aucune contrepartie  pour la supposée cession de ses parts sociales dans la société NORTHWAVE SARL ».
Le document fait par ailleurs part du fait que : « des transactions bancaires faites au cours de l’année 2016 via le compte de NORTHWAVE SARL domicilié à ECOBANK-Cameroun ont permis d’établir un nombre important  de prélèvements frauduleux et de transferts de fonds suspects,sans liens avec des prestations  relevant du domaine d’activité de la société » ;ce qui témoigne selon nos sources proches du dossier : « d’une abondante activité de blanchiment de capitaux qui pourrait avoir un lien avec le financement du terrorisme ». Les memes sources précisent que : « pour justifier ces tranferts frauduleux,les mis en cause n’ont pas hésité à initier des conventions fictives de prêt comme celle de 2015 et qui porte sur un montant de six millions de dollars US, soit environ trois milliards de francs cfa, aujourd’hui sans trace de comptabilité de la société NORTHWAVE ».
Au cours de nos investigations, le journaliste de  Alwihdainfo a constaté qu’une mission comptable effectuée par le cabinet AEC en avril 2017 a confirmé le caractère douteux  et quasi-fictif de la comptabilité mise en place ainsi qu’un déficit comptable de 6.629.802 607 Fcfa. « Une grosse tromperie envers associés » ; s’est exclamé un observateur proche du dossier ; lors de nos investigations. Le même dossier révèle  pèle- mêle : des défauts comptables ; une tenue irrégulière quand ce n’est pas l’absence de comptabilité. A en croire la plainte  déposée auprès du directeur de la Police Judiciaire : « à ces forfaitures s’ajoutent le faux en écriture privée ou de commerce,la violation de la législation de change ;le blanchiment des capitaux ».Une enquête vient d’être ouverte  aux fins d’établir la responsabilité des dirigeants de Vodafone et Afrimax Cameroon B.V.Au moment où la police judiciaire s’apprête à interpeler les suspects pour les mettre à la disposition des juridictions compétentes, nous avons tenté  en vain , d’entrer  en contact  avec  les « accusés ». Une rumeur persistante nous a  fait état de la sortie  depuis 48 heures,du territoire camerounais,d’Antoine Pamboro,wilfried Sama,Etah David Akoh
En rappel : Vodafone est présent sur le marché camerounais grâce à un accord de franchise conclu avec la société Northwave Sarl détentrice d’une licence télécoms.
 
Correspondant d'Alwihda Info à Yaoundé, Cameroun. +237 695884015 En savoir plus sur cet auteur

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